Séquestrée

Mémoires

En me réveillant, je remarquais que je n'étais plus ligotée. Enfin une bonne nouvelle, mais cela voulait aussi dire que l'homme était revenu dans ma pièce. Je frissonnais à cette pensée.
J'aperçus du coin de l'oeil un bol posé sur une table en bois de chêne, qui avait sûrement beaucoup servie, rongée par l'âge.
Je me levais pour m'asseoir dans une chaise, la même chaise où l'homme s'était assis hier. La seule chaise de la pièce.
Je regardais le bol, il y baignait des céréales au blé complet dans du lait.
Même si cela venait d'un inconnu, j'avais faim, alors, je pris la cuillère près du bol et mangeais son contenu.

Tout en mangeant je me souvins des paroles de l'homme : essayes de te rappeler ce que tu faisais avant que tu ne perdes la mémoire.

Me rappeler... c'était compliqué. Des bribes de ma journée passée avant mon kidnapping me sont revenus.
Je me baladais en ville, dans l'espoir de trouver un bon cadeau d'anniversaire pour la fête des mères. J'étais rentrée dans plusieurs boutiques, dont une bijouterie. Je me souviens avoir entendu l'alarme de cette bijouterie retentir mais la raison à cela n'est pas claire dans mon esprit.
Si, un homme à capuche noir, armé. Il a tiré.

Je pris une grande inspiration. Tu es juste dans la cave d'un tueur qu'est ce qu'il pourrait se passer de mal?

Bordel. Je deviens déjà folle.

Je me levai de ma chaise grinçante et marchais vers la porte. Je toquais à plusieurs reprises dessus.

J'entendis de l'autre côté, la voix rauque de mon kidnappeur.
«-Alors tu es réveillée ma beauté? J'espère que la nuit n'a pas été trop dure, il ricana, je tâcherais de trouver un matelas pour toi avant ce soir.»

J'étais enragée, non seulement à cause de sa blague nulle insultante, mais parce qu'il m'avait appelé par un petit surnom ridicule et affligeant.

«-J'espère que la police arrivera bientôt pour te botter le cul enfoiré.» dis-je d'un ton sec.