Séquestrée

Menace

Après quelques semaines passés ici, mon état physique et mental c'était encore plus dégradé. Je voyais des formes et des ombres se baladant sur les murs. J'avais même essayé de parler à mon matelas.
Ethan ne venait plus que pour déposer la nourriture dans ma pièce.
Il fallait que je sorte d'ici. Et vite.

La chaise était devenue une de mes précieuses amies. Je l'observais dans ses moindres détails, même la finition.
La chaise...

Ethan ouvrit brusquement la porte. Il avait l'air fâché, mais surtout, il était ivre.
«-Assis toi.» il poussa la chaise vers moi.
«-Pourquoi?
-ASSIS TOI JE TE DIS!!»
Je m'assis sur la chaise.
Je sentis Ethan attacher mes mains dans mon dos. Inutile de résister et de l'énerver encore plus.
«-Bon, cette journée était pourrie pour moi, extrêmement pourrie. Donc  je vais m'amuser un peu pour... décompresser.»
Il brandit un couteau en inox devant mon visage.
Je tressaillis.
«-Qu'est ce que...?!!
-Ne bouge pas.»
Il rapprocha le couteau de plus en plus près de mon cou. Je sentais la fin arriver...

J'entendis un téléphone sonner dans la poche d'Ethan. Celui-ci grogna tout en le prenant dans sa main.
«-Je jure si c'est encore mon putain de banquier...»
Je restais silencieuse, à l'écoute de mon kidnappeur. Je voulais agir, mais j'étais attachée, faible, et de toutes manières, je n'étais pas armée.

Ethan gardait son couteau près de mon visage. Il avait dû éteindre son téléphone car le bruit de l'appel ne résonnait plus dans la cave.
«-Qu'est ce que tu vas me faire espèce de taré?!
-Je vais te faire ce que tu mérites, sale petite menteuse.
-Menteu-  quoi?! Mais qu'est ce que je t'ai fais bon sang?!
-Tu as... détruit ma vie.»
Son poing se serra autours du couteau. Je sentais de la tristesse mélangée à de la colère dans sa voix.
Je ne me souvenais pas du tout lui avoir fait du tort. J'étais gentille avec tout le monde, je faisais tout ce qu'il fallait pour rendre mes amis heureux, mais apparemment, j'avais commis une erreur.
«-Je suis désolée si te t'ai fais du tort... vraiment... et puis je ne m'en souviens plus...
-À cause de toi j'ai perdu mon meilleur pote. Ma petite amie. Ma maison. Tout mes biens... j'ai même dû chercher une caisse déglinguée à la décharge et la retaper pour aller en ville te retrouver.
-Mais qu'est ce que j'ai fais...?!»
Il resta silencieux, je croyais entendre qu'il pleurait. Pour un peu plus j'aurais même eus de la pitié pour lui.
«-Peut être que je me trompe... murmura-t-il. Peut-être que... non, c'est toi, j'en suis sûr. Je ne suis pas fou... je ne suis pas fou... c'est toi qui es rentrée chez moi... c'est toi!!!»
Il me poussa de la chaise, me faisait tomber au sol. Il empoigna celle ci et la fit valdinguer à l'autre bout de la pièce. La chaise se brisa en morceaux.

Il sortit ensuite de la cave, vérouillant  la porte derrière lui. Me laissant seule, et perplexe.