Cela faisait déjà un mois et demi qu'on était ensemble. Ce laps de temps était divin. En semaine, on se voyait souvent, mais le mardi était exceptionnel. Je passais la journée collée dans ses bras, à dormir ou à regarder un film. Les examens s'approchaient de plus en plus vite. On les passait facilement. On profitait. J'étais en vacances une semaine après lui. Ses partiels s'étaient finis plus tôt. Il était rentré chez lui. On se parlait du matin au soir. Ce type était devenu vital dans ma vie. Je mettais jurée de ne jamais être dépendante de quelqu'un, je ne l'étais pas encore mais j'avais peur de le devenir. Je voulais être non-stop avec lui. On a passé noël, à distance, le jour de l'an pareil.
- Attends je comprends pas ce que tu racontes, Adrien, explique-toi ? Il commençait à m'énerver parce qu'on se prenait la tête un peu trop souvent dans cette période, pour des enfantillages.
-Non mais c'est bon ça m'a gavé, bonne année. Il était 21h. Pour un problème de compréhension on venait de se disputer. On se manquait, et cette distance se faisait ressentir.
-Ok. bonne soirée. J'avais décidé de couper court à la conversation parce que ça allait finir par dégénérer encore plus et j'avais pas envie que ça se finisse. Oui je vis dans l'extrême. Je suis quitte ou double, c'est tout ou rien. Y a pas de juste milieu. C'est difficile d'être comme ça, surtout quand je déteste les conflits. J'ai besoin d'un équilibre que je n'arrive même pas à me donner.
Tout le reste de la soirée on ne s'était pas parlé. J'avais qu'une hâte qu'ilm'envoie un message. Mais je suis une personne faible, les disputes,je ne les supporte pas. Alors parfois, je craque, même si je devrais pas m'excuser je le faisais pour passer à autre chose. Mais là, je ne fis rien. J'ai attendu, encore et encore. Minuit : je poste une photo sur un réseau social. 1 minute après je reçois un message.
-T'as passé une bonne soirée ? J'étais contente qu'il fasse le premier pas surtout que c'est lui qui avait pris la tête.
-Bof, et toi ? C'est bien ?
-Bof, j'ai mal à la tête, je viens de rentrer, j'attendais minuit pour rentrer. J'étais choquée de lui parce qu'il ne voit jamais ses potes et là il a coupé la soirée.-Écoute je suis désolée pour tout à l'heure. J'avais décidé de m'excuser quand même. On est un couple, chacun à ses responsabilités. On partage tout. Point.
-J'ai rien compris, ça m'a soûlé, je voulais pas qu'on se prenne la tête.
-Moi non plus, j'ai pas arrêté de penser à toi.
-Faut pas qu'on reste autant sans se voir parce qu'on s'engueule pour rien, beaucoup trop souvent. Cette phrase était magnifique. Il me faisait craquer quand il disait ça.
-Je suis d'accord, on peut pas rester comme ça pendant des semaines sans se voir. Tu me manques tellement. Je commençais à fatiguer et donc à me livrer. C'est toujours comme ça chez moi.
-Qu'est ce que ça sera pendant les grandes vacances ? 3 mois sans se voir ? Si seulement il savait.
-Je m'en fous tu reviens, et on passe 24h sur 24 ensemble. Je te quitte plus.
-Ou tu peux venir chez moi ?!
-Je vais pas m'incruster chez toi ! En plus de ça y a tes parents ce qui impliquerait que je les vois et qu'il me voit. Il n'avait jamais présenté ses exs à ses parents.
-Bah tu les rencontreras. Il était tellement mignon quand il disait ça. D'ailleurs, j'ai réfléchit pour mercredi. (je dois aller chez lui passer la journée).
-Oui et ?
-Tu veux pas demander à ta mère si tu peux venir dormir mardi soir parce que si tu viens que mercredi on va pas se voir pendant longtemps. Comme ça on profite plus. Il venait de balancer une grenade, c'était quitte ou double.
-Je demanderais à ma mère quand elle reviendra. Je savais quand forçant un peu elle allait dire oui. Je sais que c'est pas bien, mais je voulais tellement être avec lui et en plus ça me permettrait de pas me lever à l'aube pour être chez lui à 7h30. Ce qui impliquerait un réveil à 6h.
-Elle est sortie ?
-Oui, comme quoi c'est elle l'ado et moi je passe la soirée chez moi. Mais c'était une bonne soirée je l'avais passée avec mes cousines. Ces anges.
-Elle rentre quand ? En réalité elle venait de rentrer mais j'avais envie d'attendre demain matin que je sois qu'avec elle pour lui demander.
-Elle va pas tarder mais je pense que je dormirai.
-Tu me tiens au courant de toute manière.
-Évidemment !! a la minute où je le sais je te le dis. J'espère qu'elle dira oui, je vois pas pourquoi elle dirait non.
-Non tu ne vois pas du tout. Il se foutait clairement de moi. Et on adorais ce jeu là, cette ironie.
-Ben non je vois pas. Rien ne peut se passer de toute manière. C'est juste dormir. Et parler. Enfin je vais surtout te faire chier à parler. Il a explosé de rire. Je parle beaucoup, certes parfois pour rien dire, mais j'amuse la galerie. J'adore être le clown. Et j'ai envie de me lâcher avec lui.
-Je vais me coucher, je commence à retomber malade et je veux être en forme pour mardi pour pas te refiler mes microbes vu comme tu les gardes pendant des mois.
-T'as surtout pas envie que je te les refile. Mais ouais garde tes microbes pour toi, mais tu m'empêcheras pas de te coller et t'embrasser.
-Je sais, je sais. Il rigole. Mais je veux pas que tu t'en empêches.
-Bonne nuit, fais de beaux rêves et dors bien. J'adorais lui dire ça.
- Bonne nuit dors bien. Et en plus il y avait sa bouille sur la photo.
Le lendemain matin...
-J'ai demandé à ma mère et elle a dit oui.
-Sérieusement ?! Il en revenait pas que ma mère est dit oui parce qu'à chaque fois elle a peur. Qu'est ce que tu lui a dit pour qu'elle dise oui ?
- « -Maman, y a Adrien qui m'a demandé si je voulais aller dormir chez lui mardi soir au lieu de venir de bonne heure mercredi matin ? » « -T'as envie d'y aller? », « -Oui ! » « -Bon ben c'est ok ». en même temps elle ne pouvait pas dire non, ma cousine va dormir chez son copain, ma tata lui dit oui, du coup ma mère m'a dit oui.
-Ah ouais tu lui dit ça comme ça ?!
-Oui, je vais pas passer par mille chemins sinon je lui demanderai jamais. Au moins là on est fixé. Tu rentres à qu'elle heure ?
-Tu perds pas de temps, toi !
-Moi ?! Jamais ! On a rigolé.
On s'était donnés toutes les informations nécessaires pour l'autre. On attendait plus que le jour arrive.
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un glaçon fondu
RomanceCamille, 18 ans, est à la fac et rencontre son premier amour. Elle se plaît à croire aux contes de fées: celui de voir son premier amour durer. Elle nous raconte comme elle est tombée amoureuse, puis comment elle est simplement tombée.