prologue

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— à une campagnarde qui m'a aidé à regarder au delà des étoiles.




 avoue la musique elle te met bien



bene'


Tout a commencé par le début.

Et ce début se finissait par la fin des examens des années 90. Comme le souligneront la plupart des personnes présentes lors de cet période, c'était l'été le plus chaud que Naples connu jusqu'à maintenant. Le linge blanc étendu dehors suintait la lessive tiède, et les enfants dehors revenait trempé d'une baignade volé au bord de la piscine publique, la plupart encore en maillot. C'était un bel été pour tous, malgré le risque de mortalité élevé des vieillards et des nourrissons qui ne restait pas sous un ventilo' à l'ombre, le soleil rasait l'horizon le plus tard possible offrant une longue journée de pique-nique aux familles, des nuits blanches aux amis, et un coucher de soleil époustouflant aux amoureux.

Ah oui, un bel été...sauf pour les étudiants. Benedict en connut les frais. La salle d'examen était d'une chaleur aussi pesante que le stresse qui y régnait. Sous le bourdonnement incessant du ventilateur aux fonctions douteuses, l'odeur putride de la transpiration mélanger à l'humidité des mûrs se rattachait aux mains moites des élèves qui vomissait l'encre sur leur chère et tendre copie. L'heure était comme suspendue à leurs yeux, suspendue tout court d'ailleurs. L'épreuve de français était l'épreuve la plus longue et la plus éprouvante de tous. Comment rédiger un sujet d'inventions d'une feuille double au moins, sous cette chaleur étouffante. Et pourtant, un bon nombre posèrent leur stylo, ampoules aux mains et un sourire de satisfaction aux lèvres, heureux d'avoir survécu jusque ici. Benedict, qui n'avait même pas fait la moitié de la première page, ramassa rapidement ses affaires en entendant la voix nasillarde de Mme Jeannette annoncé le dernier quart d'heure.


Il attrapa son vieux sac en toile et se débarrassa de sa feuille, avant de sortir en trombe de la salle, pour chercher un peu d'air pur.

Tee-shirt Levis trempé aux aisselles, jean evasif boueux et du Queen gueulant dans le casque, il reconnut tout de suite Camille, le gay refoulé de la bande qui était avachit sur son banc fétiche, sous le maigre coin d'ombre que comportait la court du bahut. Celui-ci le salua d'un brève coup de tête, trop crevé pour lever un seul petit doigt vers son ami.

« J'ai vu une Audi en train de beugler sur le parking. » lui informa-t-il.

Ni une, ni deux, le brun prit congé de du jeune homme et courut vers les portes béantes du lycée, ou jonchait un parking habité par quelques carcasses de voitures dont celle de sa mère. La petite femme était à peine visible au volant, ses escarpins cirés dépassant la portière. Elle faillit s'ouvrir le crâne contre le plafond escarpé de la bagnole en apercevant son fils qui s'engouffrait au côté passager.

« Alors Poucet, comment était l'examen ? »

« Comme sur des roulettes » répondit simplement Bénédict en grimaçant au surnom cul-cul que s'amusait à lui donner sa génitrice.

« Tant mieux, s'exclama-t-elle d'un air enjouée, bon allons y ! " À toute allure, Arthur " comme vous dîtes les jeunes !»


scrib : chapitre court comparé à ce que je fais d'habitude. C'était juste pour vous mettre dans l'ambiance du texte, et...pour m'échauffer un peu. Maintenant que vous vous êtes imprégnés et que ( peut-être ) vous commencez à avoir des coups de soleils et entendre le bruit du vieux ventilateur du lycée qui ronfle dans vos oreilles, c'est que vous pouvez maintenant passez à la suite !!







LE DERNIER HOMME SUR TERREOù les histoires vivent. Découvrez maintenant