Chapitre 10-✔

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Point de vue de Bruna

Enfermée chez moi, allongée sur mon canapé regardant vaguement la télévision, je regarde mon téléphone depuis maintenant quelques minutes laissant mes larmes coulent silencieusement sur mes joues. Trois jours que je ne suis pas sortie, trois jours que je fixe mon téléphone attendant un autre message, trois jours que je vis dans l'angoisse totale de le voir franchir le pas de ma porte et tout détruire comme il y a un an.

Flash-back (1 an et demie)

Je suis prête habiller d'un jean blanc, d'un haut en dentelle noir un peu transparent et une veste en cuir noir, assise sur le canapé de mon salon enfilant mes chaussures une personne s'assied à côté de moi je devine que c'est mon frère puisque nos parents sont sortis dîner en amoureux.

- Tu restes à la maison. Ordonna-t-il en posant sa grande main sur mon avant-bras.

Toujours en enfilant ma dernière chaussure, je lui réponds calmement.

- Les parents sont d'accord, je sors m'assumer avec mes amies et je ne rentrerais pas tard.

Sa main me serre un peu plus, je me tourne pour le regarder trouvant ses yeux injectés de sang, « il a fumé », je déteste le voir dans cet état.

- Il y aura des garçons ?

Je sais qu'il veut me protéger mais je ne suis pas fan de l'alcool aucune chance de faire des bêtises.

- Oui et ?

- Tu restes ici alors ! Dit-il durement tout en continuant à enserrer mon avant-bras avec force.

- Non et lâche moi tu me fais mal ! Dis-je en me levant brusquement récupérant mon sac au passage je me dirige vers la porte quand il me retourne face à lui me giflant de toute ses forces.

- TU VAS M'ECOUTER SALE GAMINE TU NE SORS PAS D'ICI !

Une larme de colère et de tristesse roula sur ma joue mais je l'essuie en vitesse avant de sortir de la maison retrouvant mes amies, je souffle de soulagement en allant vers eux sur le regard de haine de mon demi-frère.

Fin du flash-back

Il m'a retrouvé c'est la phrase qui se répète dans ma tête depuis maintenant trois jours, trois jours de cauchemar. Je dois absolument partir !

Après avoir réfléchi tous ce temps cloîtrer ici, la seule solution que j'ai trouvé est encore la fuite, laissant derrière moi ce beau paysage, la tranquillité que cet endroit m'avait offert et surtout mon ami Oskar, il m'a tant apporté son amitié et son humour qui la plupart du temps ne fait rire que lui, la chance qu'il soit beau parce que niveau humour il y a du boulot, un petit sourire triste se crée sur mes lèvres me rendant compte qu'ici j'ai gagnée plus qu'un ami, un frère et puis lui, Wyatt, celui qui m'a apporté une bouffé de fraîcheur depuis qu'il est arrivé au village, il va atrocement me manquer en un mois je me suis attaché à lui. Mon cœur se comprime et une douleur atroce me lance dans ma poitrine augmentant mes larmes, c'est tellement dur de devoir tout laisser et recommencer à zéro. Mes larmes continuent à couler dans un silence lourd et pesant, je n'arrive plus a crié comme il y a trois jours, j'ai mal en silence. Pourquoi me fait-il cela ?

Des coups frappés à la porte me font soulever la tête que je repose lourdement sur le coussin sachant exactement qui martyrise ma porte.

- Tu nous ouvre la porte, ça fait trois jours que tu es enfermée !

Je soupire me décidant de leur ouvrir aujourd'hui avant que mon pompier ne se décide à détruire ma porte, je vais leur faire part de ma décision mais avant je pars à la salle de bain afin d'être présentable, une fois prête je me dirige vers ma porte mais mon téléphone vibre annonçant un message, je souffle un bon coup avant de regarder le message.

« Je t'ai retrouvé ma chérie, je t'aime »

Mon cœur n'en peut plus, il bat la chamade animant la peur qui augmente petit à petit, ma décision de partir se solidifie. Je n'en peux plus, j'ai tellement mal. Je repars vite dans la salle de bain pour m'essuie le visage ravagé par les larmes, je passe ma main dans mes cheveux je me regarde dans le miroir examinant une dernière fois ma tenue, un jogging gris accompagné d'un grand t-shirt noir appartenant à Oskar et une paire de chaussette rose, je marche doucement vers la porte d'entrée dès que j'ouvre la porte je tombe sur quatre paires d'yeux à la fois en colère et inquiet, je tente de sourire qui ne les dupe pas du tout, Oskar me pousse entrant chez moi suivis d'un Wyatt qui me lance des éclairs, il m'a envoyé vingt messages et une vingtaine d'appel. Dès que je ferme la porte Oskar me bombarde de question.

- Que t'arrive-t-il, trois jours sans avoir de nouvelle ou peu, parle-moi !

- Je...ça va mais... !

Impossible de terminer ma phrase parce que le dire c'est le rendre plus réel, je sais parfaitement que c'est réel qu'il arrive mais les mots sont dure à prononcer. Wyatt s'approche de moi doucement comme pour voir si je vais le rejeter, ce que j'ai fait quand il a essayé de m'approcher il y a trois jours ou quand il a voulu prendre de mes nouvelles, mais là, je ne veux plus le repousser, j'ai besoin de lui de le sentir prêt de moi de sentir sa chaleur qui m'apaise, il me serre tendrement mais avec force dans ses bras musclés m'enveloppant de une sensation de sécurité éphémère, profitant de ce moment il pose délicatement ses lèvres sur miennes, je ne le repousse pas comme je le devrais, je n'en ai pas envie. Peut-être est-ce la dernière fois que je vais pouvoir goûter à ses lèvres, je réponds à son baiser me laissant transporter dans un moment de bonheur. Un raclement de gorge me ramène brutalement à la réalité, je me détache de Wyatt honteuse de l'avoir embrassé devant mon ami, je me retourne pour regarder Oskar qui évidement souri.

- Je...

Oskar me coupe,

- Tu n'as pas à te justifier vous êtes mignons, mais tu nous dois des explications.

Un soupire de fatigue fait disparaître mon sourire que j'avais eu grâce à Wyatt.

- Je dois partir !

- QUOI ! Crièrent-ils en même.

- C'est une décision réfléchie, je dois partir !

- Tu te fous de moi, tu veux partir sans nous donner d'explication ! Me dit durement Oskar. Sans le contrôler, mes larmes refont surface. Oskar me lance un regard désolé.

- Il le faut, il le faut, il ne va jamais me laisser tranquille, il prêtant m'aimer ce qui est faux, c'est une obsession malsaine pas de l'amour. Dis-je en baissant la tête au sol.

Un silence me fait relever la tête, ils me regardent tous deux choqués par ce que je viens de leur dire. Quand je regard Wyatt dans les yeux, ils brillent de colère.

Cʜᴏɪsɪʀ ᴅᴇ s'ᴀɪᴍᴇʀ Where stories live. Discover now