A la fleur du printemps j'ai connu votre joue
Cajolant ma pupille et mon cœur sélénien
Votre aura, votre esprit, que les dieux jaloux
Ont jeté sur mes flans tels impies vénitiens
J'ai miré en vos nues l'union de nos vies
Enjôleuses Amours, âmes libres, cœurs fous
Invité à l'errance nos vœux nos envies
Nos tréfonds sulfureux et nos abîmes soûls
Du ciel chaste et pur nous fuyons les embruns
Aux amours éthérées dépourvues d'appétence
Nos faveurs préférant les lubriques instincts
Des fantasmes flirtant aux intimes jouissances
Tout votre être s'immisce en mes songes secrets
Pare et monde mon corps de lueurs évasées
À l'impuissant regard de la lune en chevet
La saveur de vos sens épouse mes pensées
Nos rendez-vous clamés en espoir aux offenses
Tant de fois repoussés par le destin filant
Deshéritent nos chairs sans plus d'appartenance
Laissant vivre l'ivresse en nos esprit mendiants
Et ma peau vagabonde aux élans impossibles
Ébahit par le rêve habitant vos passions
Sous mes mains de velours s'abandonne paisible
Le plaisir langoureux des corps au diapason
Je fuis, j'ose et je viens, je cris, j'aime en aveux
Vos doigts fins sur ma peau mille fois espérés
La lourdeur de ce corps qui chavire en mes creux
Arrimés à mes seins, à ma croupe cambrée
Mais l'étreinte espérée reste une soif captive
Nos avides comblés en soulas solitaires
Les paumes refermées en attentes craintives
Emasculent les coeurs dépourvu de repaires
Je le sais mon Amour, mon antre vous habite
Et quand vivra le jour de nos sueurs perlées
Dans le stupre vautrés nous nous ferons hermites
Exauçant nos ardeurs, nos amours incarnés
Aurore CHASSAC
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La crayonneuse aux baisers
PoetryPetite oeuvre d'amour et ses faubourgs ; sensuels et suintants, désabusés, mélancoliques, ou sulfureux. Petite oeuvre romantique à la folie passionnée, intimiste et même cachée, qu'il vous faudra lire comme on espionne un baiser, l'envie aux lèvres...
