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Je rentre tout juste de l'hôpital. Il est bientôt 22 heures, mon ventre crie famine mais là seule chose que j'ai faite jusqu'à maintenant c'est d'éviter tout le monde dehors pour ne croiser personne. Dans ce quartier c'est vraiment une mission impossible. C'est quasiment tous les jours plein ici ! Et puis si tu veux évite une copine, eh bah il y aura toujours une personne de sa famille dehors qui s'occupera de lui répéter qu'elle m'a vue. Vous comprenez pourquoi je qualifie ça comme étant une mission impossible ? Parce qu'on ne peut réellement éviter personne !
Mais bon, j'étais dans l'obligation de sortir ce soir. Ma mère m'a appelé pour me demander de lui cuisiner quelque chose et de lui apporter pour elle et mon père. Je n'ai bien entendu pas refusé ! De tou te façon, ça va être la dernière fois puisqu'ils rentrent demain.

En entrant dans notre bâtiment, je crois Issam qui en sort en même temps. Lui et ses plans foireux de dernière minutes. Il faut toujours que des plans soient des plans nocturnes.

Issam - M'attendez pas, je dors chez mon pote.

Je ne lui réponds pas et continue mon chemin.
Je ne vous raconte pas comment est-ce que j'ai enduré cette dernière semaine avec lui. C'était un supplice. Du jamais vu. Comme on dit :

Quand le chat n'est pas là, les souris dansent.

Il est rentré tard 4 nuits sur 7. Et ces 4 nuits ont été les pires pour ma part. Moi qui étais dans mon état secondaire dépressif, je ne sais même pas comment appelé ça ! Il rentrait à des heures tardives et sans prévenir personne ! Le pire c'est qu'il rentrait soit complètement bourré. Ou alors, complètement dans les vapes après avoir fumer une tonne de quantité. Alors je vous laisse imaginer le boucan qu'il faisait à chaque fois qu'il mettait un pied dans l'appartement !
Par chance Jessim et Yanis ont un sommeil tellement lourd qu'ils n'entendraient même pas la maison s'effondrer contrairement à moi.

C'est à ces moments là que je me dis qui faut que je lui fasse quelques rappels religieux mais soit j'oublie soit il ne l'es accepte pas quand je les lui fait. Enfin bref. En entrant dans l'appartement, je retrouve les deux petits chenapans dans le salon en train de jouer a la play. Ils ne s'en lassent pas. Je ne comprends pas comment ça se fait. Mais pour être sincère, je préfère ça plutôt qu'ils ne sortent toute la journée dehors et qu'ils se fassent influencer par le genre de personne comme ceux qui tiennent les murs en bas. Si par malheur mes petits frères venaient à devenir comme eux à l'avenir, je me donnerais assurément la mort sur le champ .

Moi - Arrêtez de jouer et allez dormir maintenant.

Jessim - Mais on a pas encore terminer la partie.

Moi - C'est pas grave. Vous jouerez demain. Maintenant allez vous reposer.

Je ne veux pas qu'ils finissent par faire des nuits blanches à cause de ces jeux ! Ça va dérégler leur sommeil et puis c'est nous qui allons en prendre plein la gueule. Les insomnies créent des maladies ! Ensuite c'est l'entourage qui en souffre plus que le principal concerner par la maladie. Je pense que mon frère Jessim subit déjà une maladie assez grave : l'Alzheimer puisqu'il oublie que je suis sa grande sœur ! Pourquoi je vous dis ça ? Parce que juste après lui avoir demandé d'aller se reposer, il a déposé sa manette sur la table basse et a soufflé d'agacement tout en se levant nerveusement. Il ne m'avait jamais fait ça auparavant ! Son attitude envers moi comencé petit à petit a changé et pour être honnête elle commence aussi à m'énerver. A chaque fois que je lui demandais de faire quelque chose il le faisait sans réfléchir. Le problème c'est que je n'ai quasiment jamais eu besoin de leur crier dessus de toute leur vie. Alors maintenant, puisqu'ils ne m'ont jamais vu énervé, je ne sais pas comment m'y prendre. Enfin, seulement avec Jessim pour le moment étant donné que Yanis est toujours aussi chaleureux et respectueux. Il s'est levé, à éteint la play et est tranquille monté dans sa chambre sans dire un mot.

ALYAH - Vaincre mes cauchemars grâce à mes rêves. Where stories live. Discover now