29. « C'est un date ? »

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C'est officiel, l'été à laisser place à l'automne.
Il ne fait plus aussi chaud, le temps c'est couvert et la pluie a déjà commencer à pointer le bout de son nez, c'est vraiment la fin cette fois-ci.

J'en profite alors pour trier tous mes vieux vêtements ainsi que ranger un peu ma room à l'occasion car c'est réellement l'anarchie la plus totale ici et j'en ai honte... Aucune fille n'est plus bordélique que moi, c'est impossible.

— Wesh la pouilleuse, t'as pas encore fini ?

Je lance un regard de travers à mon frère adosser contre le mur du couloir en train de savourer ce qui me semble être un délicieux chocolat chaud, ce qui dans l'immédiat, me donne extrêmement envie.

— Anh, tu l'as pris où ?

— Au café, t'es vraiment conne toi, me réponds-t-il en roulant des yeux.

Je lui lance un vieux t-shirt dessus.

— Contrôle ta bouche et bouge de ma vue, sale parasite.

— Jalouse, réplique-t-il hautainement.

Jalouse ?
J'éclate de rire, excusez-moi.

— De toi ?

— Bah ouais, l'enfant préférer des parents.

— Ahmed, ricanais-je, baba ne te supporte pas.

— Mensonge.

Malheureusement, non.
Il l'aime, c'est son fils, mais ça n'empêche qu'il a réellement du mal à le supporter plus d'une heure par jour, après ce laps de temps, des gifles incontrôlées fusent.

— Quand t'était môme, un soir, t'as fait une crise d'asthme à plus de trois heures du matin alors je me rappel avoir réveiller les parents en panique mais rien que baba râlait en te frappant discrètement parce que tu ne savait même pas respirer correctement.

Histoire vraie.
Baba, t'es le meilleur, cœur sur toi.

— Je m'en tape, maman m'aime plus que toi.

— Nan, maman te couve plus que moi, nuance. C'est d'ailleurs pour ça qu'à l'heure d'aujourd'hui t'as un p'tit côté tapette refoulé, t'as trop été dans ses jupons.

J'adore l'emmerder, ne m'en voulez pas.
Il me semble même qu'il commence à s'énerver car c'est un sujet sensible, personne n'a le droit de lui rappeler qu'il as des manières de raclie parfois... Enfin, personne à part moi.

— Respire mon frère, t'es tout rouge là.

— JE GÈRE DES PUTAINS DE BONNES MEUFS AUX GROS EINS TOUS LES JOURS ALORS JE SUIS PAS UN PD, FERME TES GROSSES BABINES DE KYLIE JENNER DU BLED LÀ ! S'égosille-t-il en faisant de grands gestes.

Ouais, la vérité blesse.

Je n'ai même pas le temps de répliquer quoi que ce soit que ma mère apparaît subitement dans la chambre, son torchon sur l'épaule, les traits du visage déformés et ses nouvelles claquettes fila dans les mains.

C'était différent | 𝐏𝐍𝐋  Où les histoires vivent. Découvrez maintenant