INACCESSIBLE

67.

Lui

-Est-ce qu'on a couché ensemble cette nuit où on s'est rencontré dans ce magasin ? Amber,

RÉPONDS-MOI !

Elle est surprise, ne se doutant sûrement pas que je peux aussi hausser d'un ton devant elle.

- Mais de quel magasin, tu parles ?

Elle est sérieuse là ?

- Écoute Amber...

- Tiffany ! Rectifie-elle.

- Je m'en bats les couilles, Amber. Arrête de jouer celle qui ne se rappelle de rien. Je ne suis vraiment

pas d'humeur à m'amuser, dis-moi si on a couché ensemble cette nuit-là, oui ou non.

Elle continue de me dévisager sans rien dire. Ses yeux sont plongés dans les miens. Elle n'a même

pas idée que je pourrais la prendre là, maintenant. Mais pour l'instant, ce n'est pas mon délire.

- Non, finit-elle par dire.

- Quoi ? Mais, c'est impossible ! Renchéris-je.

- Si c'est possible, on n'a pas couché ensemble cette nuit-là...Maintenant si tu veux bien, je vais

partir.

Qu'est-ce qu'elle raconte, on n'a eu aucun rapport ? Mais alors...avec qui j'ai eu...Ah ! Il faut donc

absolument que j'obtienne plus amples informations sur madame Gibson, cette femme n'était pas si

sympathique qu'elle le faisait croire.

- Amber, tu viens ? Je t'invite au McDo.

Je me retourne instinctivement vers la personne qui venait de l'interpeller. Cette crapule encore. Il

lui a implanté un GPS dans la nuque ou quoi ?

Amber se dirige vers son «copain», et nos regards se fusillent pendant quelques secondes, puis ils

s'éloignent de moi. Ma journée ne pouvait pas être plus belle, ces deux-là, ensemble, ça m'écœure

vraiment.

...

Je n'avais pas aussi remarquer, mais certains étudiants passant dans le couloir attardent leurs

regards sur moi. La majorité venait du Regis High School. Maintenant que j'y pense, le même

phénomène se produisait quand j'attendais Amber devant la salle. Je ne sais pas ce qui m'arrive ces

derniers temps, peut-être ai-je un affreux bouton déformant mon visage ?

Je soupire avant de me diriger finalement dans le bureau du doyen.

...

Toc toc toc.

« Entrez »

J'ouvre la porte sous la permission du doyen Morgan.

- Ah, monsieur Crawford.

- Bonjour, monsieur, le saluais-je.

- Asseyez-vous, me pria-t-il en m'indiquant un des fauteuils en face de lui.

Je ne sais pas par où commencer.

- Hum, je suis désolé et moi-même je suis confus que cette histoire avec un des salariés de

l'université aie fuité jusqu'aux oreilles des médias et aie pris une telle ampleur.

- Nous n'avions réellement pas besoin de toutes ces spéculations, monsieur Crawford. Et les gens en