Chapitre Second

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Les éléments de ces derniers jours tournaient et se retournaient dans sa tête. Il essayait de comprendre le pourquoi du comment. Il avait besoin d'un raison à tout cela. Cependant rien ne pouvait expliquer l'accident, rien n'expliquait la paralysie d'Harry excepté le diagnostique médical. Est-ce qu'au moins Louis pouvait blamer un Dieu, n'importe quelle force sur-humaine ou quiconque ayant joué dans avec le destin tragique de son amant. Bien sûr il y avait le chauffard ivre mais il ne pouvait pas se défouler sur lui. Il ne connaissait même pas son identité, seul ses avocats en charge du dossier avaient accès à ces informations. Dans un sens cela valait mieux. Dieu sait ce qu'aurait fait Louis si il avait eu accès à l'identité du coupable.

N'ayant personne à blamer, il décida d'haïr la terre entière, il se mit à detester les enfants qui sortaient gambadant de l'école en face de l'hôpital. Il détestait les amoureux tout deux valident qui s'embrassaient au coin de la rue. Lui, n'aurait peut-être plus se luxe. Il se détestait également et par dessus tout car à la différence d'Harry il pouvait marcher lui. Une part de lui s'en voulait de ne pas être allé avec Harry cette après-midi. Il voulait croire que si il avait été avec, les choses aurait été différentes. Ils seraient restés plus longtemps au sommet de la colline, il aurait pu se faire percuter à la place d'Harry. Ce qui lui aurait surement fait moins mal que la situation actuelle.

Il repensait au rejet d'Harry, à la manière dont il avait abandonné avant même d'avoir essayé. Harry n'était pas du genre défaitiste au contraire de Louis. C'était lui le plus motivé et impliqué de deux, dans leurs couple comme au travail lorsqu'ils étaient encore avec le groupe. Harry était celui qui proposait le plus de choses, toujours à motiver les troupes. Il trouvait du positif dans tout. Louis avait perdu l'habitude de le voir ainsi, cela le touchait donc d'avantage. Il ne comprenait pas comment Harry pouvait le rejeter ainsi. Avec toute la bonne volonté du monde, il prit sur lui. Il calma tant bien que mal la tempête qui se déroulait dans son fort intérieure et rejoignit l''hôpital.

Revenant dans la chambre d'Harry, il croisa l'infirmière du première jour qui lui offrit un sourire désolée. Il tenta ensuite d'écouter la discussion entre Anne et son fils mais en vain. Il entendit avec peine quelques bribes insignifiantes. Il vit Anne pleurer lorsqu'il pénétra dans la chambre devenue lugubre à son goût.

Harry regardait à peine Louis, il fixait le mur blanc en face de lui. Il avait le regard vide, ses yeux avaient définitivement perdu l'étincelle qui les animaient auparavant. Louis avait l'impression de sentir un poignard le transpercer en plein abdomen. Lui avait besoin de sentir de l'espoir chez Harry, il avait besoin de capter son attention. Sans ça il ne savait pas comment il tiendrait. Anne à bout de force décida de rentrer laissant le couple seul. L'intimité d'une chambre d'hôpital n'était certes pas le meilleur endroit mais Louis avait besoin de retrouver Harry. Il s'approcha du lit et s'assit au bord. Harry continuait de fixer le mur blanc. Louis déposa avec précaution sa tête sur l'épaule d'Harry ce dernier frissonna lorsque le souffle de son amant rencontra sa peau. Harry soupira bruyamment avant de prendre la parole.

« -Je pense sincèrement que tu devrais me quitter et fuir aussi loin que possible. »

PDV Louis

Ses mots me calcinèrent l'âme. Il les récitait avec tellement de convictions. Comment peut il pense une seule seconde que je pourrai me passer de lui. Je l'aime lui et personne d'autre. Je l'aime de tout mon être et même infirme. Comment peut il penser que parce qu'il est paralysé je devrai le quitter. Je ne pourrai jamais me résoudre à une telle decision. Je pensais qu'il avait compris depuis tout ce temps à quel point je tiens à lui. J'ai l'impression de retourner cinq ans en arrière, lorsqu'il doutait tellement de lui qu'il s'imaginait que j'allais le quitter à chaque minutes. Il en était tellement convaincu qu'il pleurait lors des concerts. Durant cette période je passais mes nuits et jours à veiller sur lui. Je lui accordais tout mon temps libre. C'était dur mais j'ai tenu bon pour lui, pour nous.

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⏰ Last updated: Aug 09, 2018 ⏰

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