Chapitre 2 : La survie à bord.

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Sur le pont, il y avait un grand nombre de marins qui me surprirent. Je crois que c'est la première fois que je vois autant d'adultes, réunis dans un endroit pas tellement grand... L'un d'entre eux me remarqua, puis s'approcha de moi, il avait une allure relativement aléatoire, il avait l'air assez original enfin rien ne me repoussa à lui parler. Il m'a demandé ce que je faisais ici. Je lui répondis très calmement que j'étais ici car je pensais trouver mes parents sur ce bateau.Le marin s'étonna et me demanda de me présenter. Ceci fait, il me tira violemment par le bras au milieu du pont, à la vue de tous et expliqua à haute voix ce que je lui avais dit en me présentant au reste de l'équipage.

Tous se mirent à rire et à me scruter du regard, perturbée par tous ces adultes qui visiblement se moquaient de moi, je me suis assise face au mât en leur tournant le dos à tous. Quelques secondes plus tard, après qu'il eurent fini de rire, tous, intrigués par ma venue se sont rapprochés de moi. Ils se sont tous mis à me poser tout un tas de questions auxquelles je n'avais aucune envie de répondre. Et lorsque je me suis mis à ouvrir la bouche, un grand tintement de cloche rugit depuis l'arrière du bateau et un homme sortit de la pièce qui s'y trouvait. Il semblait différent... Instantanément en sa présence tous se turent. Il se mit lentement à marcher vers moi. Je le vit de plus en plus grand, de plus en plus puissant, de plus en plus imposant. Une fois en face de moi, il s'agenouilla pour me parler, et une nouvelle fois j'ai dû expliquer ma présence ici.

A défaut de me tirer le bras ; il me tendit gentiment sa main chose que j'ai sus apprécier, et en vitesse m'emmena là ou il se trouvait, dans sa cabine, il finit par me dire que je devrais rester ici et que je ne devais sortir sous aucun prétexte avant qu'il n'ait finis de parler.

Il sortit de la cabine et une nouvelle fois fit sonner la cloche, curieuse j'essayai de savoir ce qu'il se tramait derrière cette porte mais quelques bribes de phrases qui revenait souvent étaient tous ce que je réussissait à comprendre, « petite, qu'en faire ?, a l'eau ». Je me demandais bien de quoi ils pourraient parler, perdue dans mes pensées j'ai promené mon regard dans toute la pièce comme je n'entendais rien, et que j'étais curieuse, j'ai préféré fouiller cet endroit.

La cabine était remplie de toutes sortes de choses, à l'entrée un grand tapis rouge et noir étayait la pièce, qui contenait diverses tonneau et coffres ci et là. Mais il y avait aussi une grande bibliothèque, elle contenait des romans, il y avait également des journaux de bords, et puis des encyclopédies sur énormément de sujets différents, comme la vie marine, les maladies fréquentes en bateau, et même sur les animaux ! Je me demande bien qui pourrait bien lire autant de livres ! Berk !

Il y avait là également un bureau des plus massif, au milieu de la pièce. On aurait dit que c'était la seule chose qu'il fallait voir ici. Sur ce bureau il y avait une carte, je suis montée sur la chaise pour y voir mieux et j'y ai vu le point de départ du bateau, ça n'était pas difficile, c'était marqué. Mais j'ai même retrouvé ma maison !

C'est là que je me suis souvenue de mon départ, bien que je ne sois plus seule j'ai bien l'impression que mes parents ne sont pas à bord...

Tout à coup le bruit de la porte qui s'ouvre brisa mes pensées et l'homme de tout à l'heure est venu me voir aussitôt. Il m'expliqua qu'il était le capitaine de ce navire et que son travail était de voyager vers l'Afrique, et ensuite de revenir. Il avait beau parler lentement, je ne comprenais pas un seul mot de ce qu'il me disait, d'ailleurs, c'est ou l'Afrique ? Il m'expliqua que faire demi-tour pour me ramener chez moi serait une perte de temps, et d'argent, qu'il ne pourrait tolérer. Ainsi je resterai avec lui le long du voyage.

Inévitablement, des larmes se sont mises à couler le long de ma joue, et sans que je m'en rende compte, ma voix se mit à trembler, à l'évidence, j'étais incapable de parler alors ça ne change rien... Mes pleurs laissèrent un vide dans la pièce, l'atmosphère était devenue des plus angoissantes en seulement quelques minutes. Pour ne pas rester dans cette attente interminable, il continua. Il m'as mise en garde, une petite fille de mon âge n'as pas sa place sur le bateau et que assurément le voyage serait long et risqué pour moi. Il essayait de me réconforter en me disant qu'il partagerait sa nourriture avec moi, et qu'il essaierai de me traiter au mieux durant cette longue période.

C'est ainsi que je partais pendant un long moment dans des terres inconnues avec des gens tout aussi inconnus... Profondément triste, je continuais à pleurer, je restais alors ici, seule, dans le lit du capitaine en pensant à ma famille. Plus j'y pensais et plus c'était difficile, un véritable torrent de sentiments, comme de larmes, déferlait dans tout mon être, je me demandais comment prier le ciel lorsqu'il te tombait sur la tête.

Bien des heures plus tard, au crépuscule, le capitaine est venu me voir, une assiette remplie à la main, il me proposa de dîner avec, proposition que non sans mal je refusait, ni la faim, ni mon cœur n'avait envie de répondre à cet homme. Je n'ai pas bougé depuis que je suis arrivée dans ce lit, incapable de faire autre chose que de pleurer et de revoir ma famille dans mes pensées. C'était encore plus terrible qu'un deuil, auquel on finit par se faire une raison, ici on aurait juré que le sort s'acharne contre moi. Je savais que je les reverrai, mais qu'il fallait que je prenne mon mal en patience... Encore des heures plus tard, la nuit tombe, et exténuée par ma fatigue et ma journée, j'ai fini par m'endormir ici.

Le lendemain réveillée aux aurores par le vacarme incessant des hommes sur le pont, Je l'ai passé au même endroit, malgré la gentillesse du capitaine qui tentait de me faire déjeuner tant bien que mal, mes envies étaient éteintes, tout autant que la flamme qui brûlait en moi. Ma journée était ponctuée de petites sorties sur le pont, voir l'horizon que j'étais incapable d'admirer. J'entendais aussi certains matelots parler, « Une rousse à bord, ça porte malheur » « et en plus, c'est une fille ». A cet instant j'ai compris que le voyage allait être réellement long. Je fit aussitôt demi-tour et retourna me câliner au fond de la cabine, c'était le seul endroit où j'arrivais à me sentir plus ou moins bien.

Quelques jours ont passé dans cette discorde, jusqu'au moment où le capitaine, lassé de voir ce qu'il considérait être comme des enfantillages, est venu me voir. Subitement il se mit à hurler, j'ai vraiment pris peur, il m'as fait prendre conscience de la situation dans laquelle je me trouvais, tous ces hommes à l'extérieur, être seule ici, le fait d'avoir 12 ans sur ce navire, on ne m'excuserai rien, toutes ces choses m'ont sauté au yeux, et bien que malheureuse la si je voulais revoir mes parents il fallait bien que je survives d'un manière ou d'une autre.

J'ai passé le reste de ma journée que le capitaine m'as donnée pour changer, à me motiver, et je savais que je retrouverai mes parents une fois arrivée, alors j'avais juste à endurer ce voyage tant bien que mal, je m'efforçais de sourire, plus fort, plus grand, plus longtemps, indirectement, ça jouait sur ma mentalité, et petit à petit je devenais prête à sortir de cette maudite cabine. 

Embarquement immédiatWhere stories live. Discover now