Chapitre 1 - Partie 2 (James)

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Il s'est écoulé plusieurs jours depuis cette conversation avec mon père. Pensant que le pire est passé, je suis tranquillement allongé sur mon lit à écouter de la musique et dialoguer avec quelques amis proches.

Ma chambre est la seule pièce que j'aime dans ce château parce que c'est la seule où j'ai pu choisir la décoration moi-même. Elle ressemblait à toute chambre d'ados de 18 ans, moderne, dans les tons gris-noirs et à la pointe de la technologie. Que cela soit mon portable, le dernier Iphone, bien évidemment, le PC dernier cri, etc...

Quelqu'un frappe à la porte, j'autorise donc la personne à entrer. Il s'agit de l'une de nos gouvernantes, Rosa.

- Oh, salut Rosa, lui dis-je avec entrain.

Rosa est un peu ma seconde maman, c'est pratiquement elle qui m'a élevé pendant que mes parents étaient occupés à répondre à leurs obligations professionnelles qui leur étaient dus. Je ne leur en veux pas, je n'ai jamais manqué de rien. C'est juste mes "futures obligations" qui ne me plaisent pas. Pour en revenir à Rosa, elle est espagnole et a 55 ans.

- Monsieur James, votre altesse le Roi Robert, souhaite s'entretenir avec vous immédiatement.

- Merci Rosa, j'y suis dans cinq minutes.

Ayant quand même eu une certaine éducation, je frappe à la porte de son bureau. Je fais semblant de rien mais constate que ma mère et ma sœur sont également présentes. Je ne suis pas sûr que cela soit positif pour moi. Si mon père a décidé de convoquer la famille, c'est que cela est sérieux. J'espère sincèrement que ça ne me concerne pas mais voyant leurs regards sur moi, celui un peu noir de mon père, ma mère me regardant avec bienveillance et ma sœur avec amusement. Je sens que ça va être ma fête.

Je m'assois donc nonchalamment sur la dernière chaise de libre en croisant les jambes et demande :

- Hello, tout le monde. Alors que me vaut cette réunion de famille au grand complet ?

- Tu sais très bien pourquoi, répliqua mon père.

- Quoi ? Bien sûr que non, pour une fois, je te jure que je n'ai rien fait, me défends-je tout en levant les mains en signe d'innocence.

Mon père soupira :

- Il s'agit de ta dernière frasque, il y a une semaine. Je t'avais prévenu que cela ne resterait pas sans conséquences.

- Mais ce n'était pas grand chose, sérieux.

- C'est un tout James, pas seulement ça, répondit ma mère, prenant enfin la parole depuis que je suis entré.

- Très bien, je vous écoute. Alors quelle est ma punition ?

- Après réflexion, nous avons décidé ta mère et moi de ne pas t'envoyer à la faculté prévu en septembre...

- Mais, le coupé-je, qu'est-ce que...

Il lève la main pour m'interrompre :

- Laisse-moi finir, James Arthur Louis. Ne t'inquiète pas, tu iras à faculté pas en Angleterre mais en Norvège à Bergen.

- Pardon, fais-je en me levant. Vous plaisantez j'espère, c'est où ce truc ? Personne ne connaît, ça doit être au milieu de nulle part.

- Mon chéri, essaye de me calmer ma mère, la NHH est une très bonne université, voire l'une des meilleurs du pays. Si cela peut te rassurer, c'est une ville cosmopolite. L'université n'est pas loin de la ville mais pas loin non plus de la nature. Tu verras, ça te fera du bien et ton cursus est bien évidemment en anglais.

- Non, ça ne me rassure pas du tout. Qu'est-ce que je vais aller foutre là-bas franchement ?

- Ton langage,s'il te plaît, me réprimande mon père. De toute façon, tu n'as pas le choix, tu n'as pas ton mot à dire. Tout est déjà réglé. Tu feras au moins deux semestres et si nous jugeons ton comportement exemplaire, alors tu pourras terminer tes études ici en Angleterre comme prévu au départ.

- D'accord, me résigné-je. Mais j'ai encore des questions, où vais-je dormir, combien de gardes du corps m'accompagnera ?

Ma sœur, pour je ne sais quelle raison, éclate de rire. Je lui jette un regard noir mais cela ne l'arrête pas pour autant.

- Alors là, frérot tu vas adorer.

- Je sens que je ne vais pas aimer...

- Ce que ta sœur veut te dire est que tu pars seul, pas de garde du corps, pas de gouvernante ou autre personnel.

- Quoi mais comment vais-je faire ?

- Et bien, comme tout le monde. Tu n'arrêtes pas de te plaindre que tu voudrais être normal, alors c'est l'occasion. Tu dormiras sur le campus, tu te débrouilleras pour la nourriture, ton linge etc... comme tout étudiant lambda. Et ne t'en fais pas, personne ne saura qui tu es, à part le dirigeant de l'université, bien évidemment, mais c'est tout. La Norvège est assez éloignée de l'Angleterre pour qu'on ne te reconnaisse pas et d'ailleurs tu ne dois en parler à personne sinon tant pis pour toi. Tu resteras là-bas quand même mais tu te feras harceler par tout le monde à toi de voir.

Je me lève, furieux, et sors en claquant la porte. J'ai juste le temps d'entendre mon père dire :

- Ah, je ne comprendrai jamais ce gamin. Qu'est-ce qui lui prends ?

- Ne vous en faites pas père, il est juste en colère et doit se calmer un peu mais il s'en remettra. Quand part-il déjà ?

- Dans deux semaines.

J'en ai assez entendu, je monte directement dans ma chambre en prenant bien soin de claquer également la porte. Pas sûr qu'ils l'entendent, vu la grandeur du château mais bon, par principe et puis ça me fait du bien.

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Ces deux semaines qui suivirent furent les plus ennuyeuses et en même temps les plus courtes de mes 18 années d'existence. Je n'avais parlé à personne durant ces deux semaines. Malheureusement, l'heure du départ avait sonné. Mes valises étaient déjà dans la voiture devant me conduire à l'aéroport.

En descendant, je constate que ma famille m'attend.

- Fils, dit mon père, je sais que cela ne te fait pas plaisir mais je suis sûr que ça va te plaire. Ne t'inquiète pas, deux semestres ça passe vite.

Mon père me fait une rapide accolade à laquelle je réponds brièvement mais sans lui parler. Ma mère me serra dans ses bras :

- On t'aime mon chéri. C'est pour ton bien, tu verras ça ne peut que te faire du bien.

Je grogne pour toute réponse. Ma sœur m'embrasse et me lance un sourire :

- Oh fais pas cette tête Jamie, on t'envoie pas en prison non plus.

Je me retiens de sourire mais elle le remarque. Ne voulant pas m'attarder, je monte dans la voiture et quelques minutes plus tard, me voilà à l'aéroport. Enfin, deux heures plus tard, j'attéris à l'aéroport de Bergen. Bienvenue en Norvège ! L'avantage est que je n'allais pas souffrir de décalage horaire, juste une heure de plus qu'à Londres.

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⏰ Última actualización: Aug 24, 2018 ⏰

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