Partie 6

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Partie 6

Dans la maison de la mère de Karim...

- Maman ? Tu sais ce que tu viens de créer ?
- Djamila a raison maman, tu n'as pas le droit d'accepter une servante dans cette maison.
- On dirait que tu as oublié !
- Nous n'allons pas encore subir une nouvelle humiliation.

Ils étaient tous entrain de parler en même temps, la vieille avait les pensées au loin dans le vide puis elle décide de rompre tout ce brouhaha.

- Eh silence maintenant, vous pensez que je ne pense pas aussi à une solution ?
- Il n'y a même pas à réfléchir sinon !
- Les filles, je sais ce que je fais. Vous voulez qu'on lui dise encore non ?
- Maimou n'a rien avoir dans cette histoire maman dit Mariam qui n'est jamais d'accord avec les agissements de sa famille.
- Ce n'est même pas pour Maimou mais ça y va du secret de toute cette maison.
- Et vous n'allez pas en parler, personne ne va en parler dans cette maison.
- Et...
- Et rien du tout, allez-y toutes dormir, je vais régler cette histoire de la plus belle des manières. Mariam ?
- Oui mère ?
- J'ai besoin de te parler, reste avec moi.
- D'accord.

Toutes les autres filles sont parties dans leur chambre pour laisser leur mère et leur sœur. Elle invite sa fille à s'assoir pour une fois où elle essaie d'être gentille avec Mariama, de loin elle sent que c'est parce qu'elle a besoin de quelque chose.

- Tu ne dois pas en parler.
- ...
- Tu m'entends ? La première fois, je taxe cela d'erreur de jeunesse. Nous avons déjà tout perdu, tu as souffert et tes frères aussi, tu dois être une grande personne et réfléchir en conséquence. Si tu répètes tout à Maimou, elle ne va plus faire confiance à ton frère et il n'y aura plus de mariage. Pour une fois ou quelqu'un est heureux dans notre famille, nous nous devons de ne pas gâcher cela.
- D'accord mère. Je ne vais rien dire.
- Vas maintenant dans ta chambre. Fais moi confiance ma fille, je ne veux que votre bien.
- D'accord.

La dame regarde sa fille s'éloigner du salon avant de se lever pour regarder vers le garage, la voiture de karim n'était pas là. Toujours en engrenant son chapelet, elle se plonge dans les feux du passé...

Ce jour, tout était calme, elle était revenue du boulot et est allée directement dans la chambre qu'occupe depuis quelques mois son mari seul, elle est rentrée sans faire de bruit pour voir son état de santé.

- Bonjour à toi !
- Pourquoi tu rentres dans ma chambre sans toquer ?
- J'avais peur de te déranger.
- Justement tu viens de me déranger, tu ne te rends pas compte que je ne t'aime pas et je ne veux même pas te voir ?

Il se met à crier son ras-le-bol, il en avait visiblement marre.

- Excuse-moi !
- Oui c'est ça, sors de ma chambre maintenant, je te déteste de toute mon âme, j'espère sincèrement que tu connaîtras la même douleur que ce que j'endure actuellement ou bien pire. La douleur de ne pas pouvoir me lever et sortir de ma chambre, j'aurai voulu mourir dans cet accident vers lequel tu m'as poussé. Tu m'as séparé de ma famille, pour l'argent ? Pour la richesse, tu veux tout garder pour toi ? Il n'y a pas de problème, je peux et veux tout te laisser, tu sais ce que je veux ? Ma liberté !
- Qu'est-ce que je peux faire pour arranger tout ça ?
- Rien ! Venant de toi ? Je ne veux rien que tu me laisses tranquille, je veux ma liberté, je ne veux plus que tu fouines dans ma vie, si je reste encore dans cette maison c'est à cause de mes enfants. J'espère que j'aurai la chance de partir loin de toi, refaire ma vie.
- Jamais tu m'entends ? S'énerva t'elle. Jamais, si tu dois refaire ta vie ça sera avec nous tous.
- Nous tous ? Tu n'as pas honte !
- C'est lequel mon crime ? Celui de t'avoir épargné cette vie de polygame ? Tu n'auras pas d'autres enfants moins une autre femme.
- Je voulais cette fille, j'aurai pu rester avec vous deux et là, je ne l'ai pas et tu ne m'as pas.
- Elle n'en voulait qu'à ton argent.
- Toi qui n'en veut pas, regarde tout ce luxe dans lequel tu es, mais tu veux encore et encore que tu dois sortir chaque matin pour travailler pour des miettes.
- Pourquoi tu me détestes ? Nous avons une vie presque parfaite, nous avons 5 beaux enfants ensemble...
- Oui mais je ne t'aime pas ! Je ne t'aime pas et je ne vais pas divorcer d'avec toi, tu vas rester et souffrir auprès de moi.

Maimouna, un ménage presque parfait...!Où les histoires vivent. Découvrez maintenant