LORELËY

CHAPITRE 15 : ELLE MORD

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2600 après-JC,

Gaël sortit du magasin les bras remplis de nourriture, le voyage pour arriver au château n'était pas très long, même à 4000 mètres. Mais le goût qu'il avait pour emmerder le monde le poussait à acheter deux fois plus pour faire porter ces cochonneries à Lorelëy. Posé devant elle, il balança tous les vivres sur les genoux nus de notre protagoniste. Exaspérée elle vociféra : « On ne vous a donc jamais appris la politesse et la galanterie ?

-Bien évidemment, mais... », il marqua une pause puis enchaîna : « Seulement avec ceux qui le mérite, vous savez ?", il prit un faux temps pour réfléchir à la réplique qu'il avait surement déjà préparé au préalable, puis en faisant mine d'avoir trouvé, il continua :"Les nobles !" Il fit volte-face puis lança le reste de la nourriture à Layla et au jeune gardien bien décidé à les pousser à bout. Pour finir il tira le pan de sa veste pour la jeter dans les bras du gardien sans oublier de lancer des regards discrets vers la foule. Il ne voulait surtout pas que les Tersians soient au courant que le prince de Zodiac passait du temps avec des fugitifs. En bref, le prince de Zodiac, Gaël II.

A force de marcher, le petit groupe finit par enfin atteindre leur destination. Ils s'arrêtèrent devant un pont-levis tout ce qu'il y a de plus simple. Ne préférant pas attirer les soupçons, Gaël entreprît d'appeler son frère lui même. Mais lorsque la blonde amorça un pas en avant du pont, il se baissa lentement comme si elle en avait donné l'ordre. Notre protagoniste tourna la tête fièrement vers le prince puis le fit une révérence des plus insolente. Mais comme un tiens vaut mieux que deux tu l'auras, il suivit Lorelëy sans la reprendre.

Le château à quelques mètres, la blonde endigua sa marche pour respirer un grand coup avant de revoir le héros de son initiation. Elle avança et comme elle vit tous les autres se placer devant la porte, elle fit de même. Gaël donna alors trois grands coups sur la porte en bois médiéval. Il ne se fit pas prier pour réveiller toute la ville avec se bruit. La porte s'ouvrit en un grand fracas puis toutes les décorations du château montèrent aux yeux de Lorelëy.

Ses souvenirs défilèrent devant ses yeux à une vitesse incroyable. Son initiation.

Un malaise s'installait en elle lorsqu'elle se rappelait avoir voulu rester dans les bras du prince Gabriel plus de 90 ans plus tôt. Le prince de Zodiac, de sa main poussa la protagoniste au milieu de la salle puis il s'adressa au garde : « Où est mon frère j'ai besoin de lui parler ! » Les gardes ne laissant pas entrer Gaël, il décidait lui même d'entrer dans la chambre de son frère en prenant soin de pousser quiconque l'en empêchait. De sa force il explosa les deux porte sur Gabriel XVI, réveillé par le brouhaha, vêtu de son plus intime vêtements de maison, c'est à dire, un boxer en coton d'une marque célèbre.

Ce spectacle déplût fort à Layla tandis que le jeune gardien baissa le regard, Gaël lui, donna sa meilleur réplique : « Jolie postérieure petit frère, il est aussi à vendre ?! »

Lorelëy ne put s'empêcher de rejoindre le brun dans sa bêtise et éclata de rire sous le visage furieux du cadet royal, il est vrai que le jeu de mot avec la vente d'Hybride était bien trouvé. En un coup de vent la porte claqua derrière eux puis il sursautèrent en chœur. Le visage fermé, Gabriel dit froidement en s'adressant au deux idiot : « C'est quoi votre soucis, venir me réveiller avec votre boucan puis m'humilier de la sorte ! »

Têtes baissés, ils continuèrent à pouffer en silence, mais lorsque la blonde se redressa, les yeux du prince se mirent à soudainement briller. Elle était là devant ses yeux, celle qu'il recherchait depuis bientôt 100 ans. La jeune femme à peine centenaire qu'il avait rencontré lors de son initiation, Lorelëy Filia. Celle qui devait porter son nom de famille en tant que femme. Il n'avait plus jamais après ce jour arrêté de penser à elle, ni trouvé son égal. Il fronça les sourcils puis toujours aussi peu vêtu, tandis sa main vers elle comme pour la saluer. Ne sachant pas trop quoi faire, elle tirait la manche de son acolyte de voyage, autrement dit le prince de Zodiac, Gaël II.

Cette prise n'échappait pas aux yeux de Gabriel déçu d'apprendre de cette manière qu'elle ne voulait pas de lui. Alors il posa délicatement sa main sur la tête de notre protagoniste pour s'assurer qu'elle était bien réelle. Gaël pète-sec entraîna la blonde derrière lui puis jeta un regard noir à son frère avant d'ouvrir le dialogue, il s'exclama : « Mon frère nous avons besoin de ton aide, concentre toi donc ! »

Surprise du ton utilisé par son camarade, Lorelëy eu un hoquet de surprise suivit par un couinement pouvant attendrir un démon. Toujours irrité, Gabriel répondit : "Pour quoi faire hein !?", tout en se rasseyant sur le bord de son lit. 

Gaël le regardait se poser tranquillement, tout en devenant presque fou de rage de le voir tant nonchalant : "Je ne te demandes pas la lune, je te demande de m'aider à trouver l'alter-égo de cette jeune hybride ! POUR LE CŒUR DES ROBOTS MERDE.", l'injure avait échappée aux lèvres du prince, incapable de retenir sa haine envers son cadet.

"Qu'est-ce que ça va m'apporter !?", demanda celui-ci, autant avare que son frère sur certains point. Gaël roula des yeux tout en attrapant Lorelëy doucement par la nuque, la posant devant lui. La blonde ne comprenant pas le geste ne fit pas mine de résister, attendant son explication.

Le prince de Zodiac fit un sourire des plus carnassier à l'attention de Lorelëy, puis affirma sûr de lui :"Le droit de l'épouser et moi de récupérer une partie de Venus." M'épouser !, s'apostrophait la blonde impuissante face aux deux frères. Ne semblant pas vouloir riposter, Gabriel reposa sa main sur le visage de Lorelëy, s'assurant qu'il n'allait pas marier un mirage. Les joues de la jeune femme prirent une teinte rosée puis sans réfléchir elle fit entrer ses crocs dans la main du prince avec rage et offusquée par ce geste non consenti. Il gémit de mécontentement et recula jusqu'au fond de son lit. Hilare, le prince de Zodiac dit d'un ton sarcastique : " Désolé j'avais omis de te le préciser, elle mord."