Forget the Night - Autumn & Julian

Interlude

Flash-back
Période chocamis

Je suis assise sur le lit de Julian lorsqu'il m'annonce que Covey a rompu.

– Est-ce que tu es triste ? je l'interroge en enroulant mes bras autour de mes genoux.

J'ai peur que cette rupture affecte son moral. Covey a été la meilleure chose qui pouvait lui arriver ces derniers mois. Je n'ai pas envie de le voir redevenir tout raplapla.

– Un peu mais pas tant que ça, soupire-t-il en s'asseyant à côté de moi. C'était bizarre depuis quelques temps entre nous. On se disputait beaucoup.

– Vous vous disputiez ? À propos de quoi ?

Je ne les ai jamais entendus hausser le ton et Covey est la fille la plus cool que je connaisse.

– La curiosité est un vilain défaut, réplique-t-il en enfonçant un doigt dans mon nombril.

Instinctivement je m'allonge, suivant l'impulsion de son bras. Nos regards se croisent et le silence, tout à coup, me paraît puissant. Je porte mon petit top court avec des palmiers. Dans cette position, le tissu remonte presque jusqu'à ma poitrine. Julian se mordille la lèvre, l'air de dire Je viens juste de rompre avec Covey...

Mais lorsque je décroise les jambes, son corps me rejoint.

Ça fait une éternité que n'avions plus été aussi proches, à cause de sa dépression puis de son histoire avec Covey. C'est magique de l'embrasser après tous ces mois d'amitié platonique. Rassurant de sentir toute la tension envahir son corps et de pouvoir penser : Rien n'a changé de ce point de vue-là. Il a peut-être perdu un bout de son âme pendant sa dépression, mais notre chocamitié a survécu. Je glisse une main sous son tee-shirt pour le lui enlever, mais il s'écarte avec une expression réticente sur le visage.

– Je ne sais pas si...

– Tu ne sais pas si ça reviendrait à tromper Covey de coucher avec moi le soir de votre rupture, c'est ça ?

Il fronce les sourcils.

– Tu sais, c'est flippant que tu puisses lire dans mes pensées.

– C'est elle qui ne veut plus de toi, alors tu n'as aucun compte à lui rendre.

– Peut-être que si, justement, murmure-t-il en toisant mon ventre, comme s'il tentait tant bien que mal de résister.

Je ne comprends pas où il veut en venir et je n'ai pas le temps de le lui demander parce que, deux secondes plus tard, il enlève son tee-shirt et sa peau épouse la mienne.