LA FEMME AU DRAGON_ Livre I_

17.

Lorsque j'arrivais le lundi matin à Angley Corp... On ne pouvait pas dire que j'avais dormis. En réalité, eh bien... Hakane m'avait déposé chez moi et j'avais pris ma moto aussi vite pour arriver à l'heure ici.

J'étais devant la machine à café, appuyant sur une touche sans vraiment savoir ce que je venais de prendre. Je me frottais les yeux, soupirant doucement. J'entendis parler mais décidais de ne pas être sociable, attrapant le gobelet avant de me diriger vers un coin de la salle. Je fixais ma boisson avant de la goûter... C'était bien un café... C'était déjà ça. Je finis par relever le regard de mon café, croisant le regard interrogateur de Natan.

— Quoi ? Grognais-je.

— Tu es maquillée... Et... T'as la tête de quelqu'un qui a pas dormit de la nuit....

Je me contentais de hausser les épaules, un sourire en coin sur les lèvres. Buvant mon semblant de café avant de poser le gobelet et de m'étirer. Je reconnais que j'avais un peu abusé cette nuit, j'avais de sacrées courbatures sérieusement... Et j'étais claquée. Je ricanais en jetant mon gobelet, rencontrant de nouveau le regard de Natan qui ne semblait pas me lâcher d'une semelle aujourd'hui.

— Qu'est ce que t'as sérieux Nat ?

— T'es étrange.

— C'est l'effet j'ai baisé toute la nuit ça mon chou.

Je haussais les épaules avant de partir vers mon bureau, le laissant planté sur place. Je rangeais mes affaires, relisant une dernière fois le dossier avant de soupirer. Je sentis Natan se mettre à côté de moi, se penchant pour regarder le dossier. Je le regardais en coin, et je vis son sourire s'étirer.

— J'ai même pas eu de bisous de bonjour...

Si tu savais où mes lèvres avaient traînées quelques heures plus tôt... Tu ne serais pas aussi pressé d'avoir un bisou mec. Je déposais lentement mes lèvres sur sa joue avant de me reculer, attrapant le dossier. Monsieur Baker m'attendait dans son bureau afin que je lui remette le dossier, et je devais avouer que j'aurais bien envoyé Natan à ma place.

Je frappais à la porte de Baker, attendant qu'il m'autorise à entrer. Lorsqu'il répondit enfin, je ne pus m'empêcher d'avoir un sourire moqueur en croisant la RH tentant de sembler digne en sortant du bureau.

— C'était l'heure de la sucette ?

Je me retins de justesse de ricaner en refermant la porte devant son nez. Me dirigeant vers mon supérieur avec un air innocent.

— Pourquoi faisait-elle une tête pareille Mademoiselle ?

Je haussais les épaules, feignant de ne pas savoir, lui tendant le dossier pour toute réponse. Il s'en empara, le lisant tout en jouant avec sa chevalière. Je fixais ses doigts jouant avec cet anneau, me perdant dans mes pensées, pas très catholique de ma nuit passée. Je clignais des yeux alors que j'entendis un raclement de gorge, relevant le regard vers Monsieur Baker.

— Vous sembliez passionné par ma chevalière ?

— Plus par votre doigté. Lâchais-je sans réfléchir.

Je me pinçais les lèvres aussi vite en fermant les yeux. Je n'avais pas réellement dis ça... Oh putain j'avais pas dis ça...

Son rire répondit à ma question silencieuse, et j'ouvris les yeux afin de m'excuser. Il leva la main pour me faire signe de me taire, ayant beaucoup de mal à s'arrêter de rire. Il préféra me tendre un autre dossier, et je sortis aussi vite du bureau. Son rire venant raisonner dans l'open space, faisant se retourner beaucoup de collègues.