Dix jours avant la tempête.

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Mes mains caressent les marques qui parsèment sa peau, je sens les larmes me monter aux yeux mais je me refuse de les laisser couler, je n'ai pas le droit. Hugo est endormi contre moi, il vit, il respire, mais il souffre. Je n'ai pas le droit de pleurer pour une douleur qui ne m'appartient pas.
Je rapproche mes lèvres de sa peau et y dépose des baisers, de doux et longs baisers. Je pose ma tête contre son cœur et je ferme les yeux.

Il vit. Son cœur bat. Je suis chanceux de pouvoir entendre la mélodie de son cœur, de sentir sa peau chaude sous mes doigts. Et pourtant, les larmes coulent sur mes joues. Il est là, mais n'en a pas vraiment envie.
Mais il est là. Il est là. Il est là.

Les larmes me déchirent les joues et coulent sur sa peau. Je sens ses bras se resserrer autour de moi et mes sanglots redoublent. Il me murmure que ça va aller, que je ne dois pas m'inquiéter.

Je n'ai pas le droit de pleurer pour sa douleur. Et c'est pourtant impossible pour moi d'arrêter mes sanglots. J'ai eu si peur, j'ai si peur.

— Ael, mon ange, ne pleure plus. Je suis là, je suis toujours là.

— Tu étais à deux doigts de ne plus être là, pour toujours Hugo, et je... les larmes coulent si fort que les mots refusent de venir, comme si les prononcer était interdit. Je ne sais pas comment je pourrais m'en sortir sans toi.

Je sens son corps se contracter, je crois qu'il a peur, mais je m'en fiche. Je veux qu'il ai peur. Je veux qu'il comprenne que sans la mélodie de son cœur je ne suis plus rien. J'ai besoin qu'il comprenne qu'il ne peut pas m'abandonner, qu'il n'a pas le droit.

Il me serre encore un peu plus fort contre lui et murmure des mots que je n'oublierais jamais. Qui me retourne le cœur et qui font vibrer mon âme.

« C'est ton amour qui m'a sauvé, et qui me sauvera encore. »

apocalypse Where stories live. Discover now