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Mon poing se fracasse contre la vitre de ma voiture, les morceaux de verres éclatent et se dispersent à l'intérieur de celle-ci. Mon sang et mes larmes coulent à flot, mais je ne les sens plus.
Mon corps s'écroule contre la portière de ma voiture, le verre au sol traverse le tissu et se plante dans ma peau, pourtant la douleur ne me parvient pas. La seule chose que je ressens c'est mon cœur qui se brise à chacune de mes respirations.

Voilà deux jours que mon amour n'a pas été suffisant. Voilà deux jours qu'il est réellement devenu un ange.

Depuis qu'il est parti, les gens défilent autour de moi. Les minutes sont éternité. Tout le monde vient me parler de lui, comme si ils le connaissaient. Certains m'ont dit que c'était son choix et qu'on ne pouvait rien n'y faire, d'autres m'ont dit qu'il méritait de vivre.
J'ai envie de leur hurler à quel point ils ont torts, à quel point ils ne comprennent rien.

Hugo avait mal, il avait une douleur si forte dans son cœur, aucune personne ne mérite de ressentir ça. De vivre avec ça.
Mais le choix, il l'avait. Il aurait pu choisir de me laisser le sauver. Il aurait pu comprendre que notre amour était plus fort que tout et qu'ensemble, on aurait pu survivre à un tsunami.

Seulement il a préféré m'abandonner. Il a préféré arrêter de respirer dans ce monde qui le faisait souffrir, mais en faisant ça, il n'a pas tué que lui-même.
Je suis mort, avec lui. Mon corps est toujours là et pourtant je sais que je ne suis plus en vie. En partant il m'a pris avec lui.

Je sens mon cœur battre dans mon crâne, le sang ne s'arrête pas de couler et mes sanglots se transforment en hurlements.
Hugo a choisit de me tuer au lieu de laisser une chance à notre amour.

Notre dernière nuit résonne dans ma tête depuis quarante-huit heures, ses gestes, ses mots, son cœur qui bat.
Je ferme les yeux et je le revois me sourire, je le revois me dire qu'il m'aime plus qu'il n'a mal.
Ma tête tourne et je ne vois que lui, je n'entends pas la sirène retentir dans le parking, je n'entends plus que son rire.

J'ai mal autant que je l'aime.

apocalypse Où les histoires vivent. Découvrez maintenant