Chapitre 8

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Au départ, je ne savais pas comment entrer. J'avais conclu le marché avec Ways sans n'ayant eu de concrètes idées pour sauver son ami. Le seul moyen qui m'est passé à l'esprit était de retourner au palais de cristal et croiser fort les doigts pour espérer que l'on nous renvoie au RL-812. Le problème c'est que nous sommes pas sûr d'y sortir car, cette fois, il n'y aura ni Lee ni Arismarte. Je devrai compter que sur moi même et un enfant de douze ans.

Ce n'est pas rassurant et encore moins encourageant...

Nous descendons les escaliers, l'un à coté de l'autre. Perdue dans mes pensées, je ne remarque pas l'arrêt brutale de mon compagnon. C'est lorsque je décide de lever la tête que je m'aperçois qu'il ne me suit plus. Je fais volte-face et le cherche du regard, paniquée à l'idée qu'on est pu l'enlever. A l'instant où je le vois quelques mètres derrière moi que je me détends et pousse un soupir de soulagement.

Le soleil ne tardera pas à se coucher et l'angoisse de ne pas avoir de plan ainsi que de foyer où dormir et manger me monte à la gorge. Que dirais-je à Ways lorsque je lui avouerai que ma seule idée est de voyager jusqu'aux Résiliens et prier pour que, si Dieu existe dans ce monde, nous soyons envoyés directement à l'endroit où est enfermé son ami ? Il m'abandonnera sûrement, je ne vois pas pourquoi il resterait avec celle qui ne tiendra sûrement pas sa promesse.

J'avale amèrement ma salive et remonte les marches pour le rejoindre. Il a ramassé une feuille qui traînait au sol et s'est arrêté pour la lire.

— J'ai une meilleure idée, annonce t-il sans lever les yeux vers moi.

J'arque un sourcil avant de prendre la feuille entre mes mains pour la lire à mon tour. Il y a des images de créatures en cage, de maltraitance animal et de tas d'autres horribles choses que l'on pourrait faire aux bêtes. Le titre est en haut de la page et est écrit en rouge vif : Protégeons nos animaux ! Je n'ai jamais eu de grosse infinité avec les bêtes mais je ne supporte guère de les voir souffrir inutilement et cruellement.

Lorsque je lève les yeux vers mon compagnon, je ne le vois pas.

Bordel, Ways, arrête de t'en aller sans prévenir ! pense-je fortement en faisant plusieurs tours sur moi même, le cherchant comme ferait un aigle avant de saisir sa proie.

Heureusement, je finis pas le trouver plus loin, parlant à une dame. Il discute avec elle comme ferait n'importe quelle autre personne bien éduquée. Je laisse donc mon stresse descendre et les observe sans broncher. La dame tient sous son aisselle une belle pille de feuilles qu'elle distribue aux passants. C'est d'elle que vient la fiche que Ways a trouvé par terre. Pourquoi, d'ailleurs, s'intéresse t-il autant à ça ?

Le petit garçon revient vers moi en courant, portant un gigantesque sourire au lèvre.

— Je sais comme sauver mon ami, annonce t-il fièrement.

Heureusement pour toi, mon petit gars, car moi je n'en avais pas la moindre idée.

— Ah oui ?

— Un vaisseau les transfère à la capitale demain matin. C'est notre dernière chance car, une fois déplacé, nous ne les retrouverons plus jamais.

Je fronce les sourcils et baisse les yeux pour réfléchir. C'est une chance car je n'avais pas encore trouvé une solution pour entrer et sortir en un seul morceau au RL-812, mais comment arrêterons nous un vaisseau ? Même si nous le pouvions, nous devrons faire attention à ne pas blesser les passagers de l'appareil.

— Comment comptes-tu t-y prendre pour arrêter le vaisseau ? demande-je étonnée.

Il me lance un sourire malicieux qui me fait arquer un sourcil. Il sait comment s'y prendre, sinon il ne serait pas aussi heureux. Pourtant je continue de me méfier. Je ne le connais que très peu, enfaîte je ne connais seulement que son prénom. Ça me rappelle ma rencontre avec Lee. Je ne savais pas à quoi il ressemblait, mais malgré tout, je lui donnais ma confiance. Une confiance qui s'est alors envolé très vite et qui ne reviendra sûrement pas.

Pour l'humanité [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant