Pour l'humanité [TERMINÉ]

Chapitre 21

 Tout est maintenant clair en moi. Je connais la cause, les conséquences et la solution au problème qui m'oppresse depuis le début, depuis la première seconde où j'ai ouvert les yeux dans ce champs d'herbes fraîches. C'est aujourd'hui que tout prend son sens une bonne fois pour toute et que ça s'apprête à être résolu. Nous pourrons sauver des millions d'êtres humains, voire des milliards, et en finir avec un Roi malhonnête qui n'est là que pour sa personne et sa gloire. En fait ce n'était pas si compliqué comme mission, le plus dur a été de comprendre le sens à tout ça et une fois tout remis dans l'ordre c'est comme résoudre une enquêtes policière avec des suspects et un coupable. J'étais l'inspecteur et j'ai finalement atteint l'objectif que l'on m'a imposé.

Enfin.

Cependant, j'ai comprit la réelle fin qui devait se produire. Car le principe de sauver le passé mais détruire le futur ne s'est pas arrangé, tant que le passé a le remède je sais très bien que le futur ne se produira pas. La Terre continuera de souffrir, l'humain de produire et d'en payer les conséquences. Mais si dans deux cents ans un autre problème surgit des ténèbres de la nature, on enverra de nouveau un cobaye innocent sauver le monde en parcourant le temps. Un deuxième moi se sacrifiera pour la Nation, pour des gens qui n'ont même pas conscience de leur erreur mais qui s'estime méritant d'être sauvé par autrui.

Mon voyage temporel m'a fait grandir. Mon esprit n'est pas fait pour être étroit et structuré dans ce corps de Elizabeth Maskovsky, il doit être libre et surtout en paix avec lui même comme il l'était dans Belline. C'est avec sa en tête que je veux vivre, et je ne le trouverai pas ici. Si un virus est apparu pour faire le ménage sur Terre, nous n'avons pas à l'en empêcher. J'ai pu voir le futur et il est tellement plus jolie si on retire Hector du décore. Après tout, ce qui appartient au passé reste au passé.

Leur pluie superficielle est un mélange d'un tas d'éléments neurotoxiques et de polluant que la planète n'a pas accepté. Le virus s'est alors propagé de ville en ville sous forme de petite gouttelette et personne ne s'en ai rendu compte, mais pourquoi s'affoler, c'est vrai. Personne ne s'affole en voyant de la pluie. Pourtant c'est ce qui a causé l'une des plus grosses épidémies jamais survenues jusqu'ici.

Je ne pense pas être la plus parfaite des petites filles qui est prête à se sacrifier pour son père, je suis même certaine de ne pas l'être, mais si je suis sûr d'une chose c'est de faire ce qui est bon pour ceux que j'aime. Et surtout, pour l'humanité. Après chaque fin, il y a un nouveau départ et c'est ce qui me percute l'esprit depuis ma venue ici. Ce n'est peut-être pas ce monde que je vais sauver mais au moins je sais que le futur sera encore meilleurs qu'il ne l'était déjà car le Roi ne sera plus là. Il n'aura d'ailleurs jamais existé.

C'est pour ça que j'ai demandé à Hector de rester sur le toit avant de redescendre annoncer la bonne nouvelle à ses collègues. Je n'imagine pas leur grand sourire quand ils apprendront que le remède est enfin dans leur poche. J'ai aussi demandé à Anton de rejoindre les autres et nous laisser tranquille sous prétexte que j'avais une information confidentielle à dire à « mon père ».

Nous marchons l'un à côté de l'autre tout en lui faisant un monologue qui, j'espère, le suivra même après sa mort.

— A vrai dire tu n'es pas aussi égoïste que ça, tu penses malgré tout à sauver la population en sachant que toi tu survivras à ce drame quoi qu'il arrive. Enfin bon, heureusement que tu essaies de guérir ceux que tu as condamné à mort, c'est, je pense, l'initiative d'une personne correct. Ça t'éviteras peut-être de regarder ta famille dépérir devant tes yeux et par ta fautes.

Nous nous arrêtons quelques mètres avant le bord du toit mais je continue de contempler le paysage. Hector, lui, reste silencieux face à cette discutions surprenante et qui lui semble sûrement être un tas de reproches.