Renaissance

4.8K 327 7
                                    

- Égypte - Le Caire.

Il faut parfois toucher le fond.

Se laisser porter par le vide.

Et se voir envahir un instant par les ténèbres les plus profonds.

Pour renaître et revoir de nouveau la lumière.

Le jour le lève à l'horizon, aveuglant un instant son regard.

Lina regarde son reflet dans le miroir, et voit cette autre femme.

Elle lui sourit presque avec orgueil.

Relève-toi ! dit-elle.

Ne te laisse pas abattre.

Prend chaque échec comme une leçon de la vie.

Ne laisse jamais personne t'atteindre ou te toucher en plein cœur.

Froide.
Hautaine.
Impérieuse.

Laisse-la, s'éveiller en toi.

Celle que tu as toujours été.

Un petit sourire se dessina sur les lèvres de Lina.

Au même instant, le téléphone sonna, la sortant de sa torpeur, elle récupéra le vieux mobile posé sur la table de chevet, avant de d'assoir sur le lit.

(Conversation téléphonique)

- Lina ?

- Bonjour Maryama, comment tu vas ?

- Moi bien, c'est à toi qu'on devrait poser la question.

- Je suis en excellente forme si tu veux tout savoir, qu'est ce que tu racontes de beau ?

- Eh bien..., tu te rappelles ton amie Fanta que tu m'avais présenté, elle m'a demandé si il y avait moyen de te joindre, vu que tu as changé de numéro de téléphone.

- Elle t'a donné la raison ?

- Elle a apprit que tu avais démissionné de ton ancien poste à Mercurius industrie, et elle voulait savoir si tu étais toujours à la recherche d'un emploi ?

- Qu'est ce qu'elle me propose ?

- Elle aurait besoin d'une directrice artistique pour son entreprise, et elle pense que tu as tout à fait les compétences pour ce poste.

- Tu peux me donner son numéro s'il te plaît.

- Donc tu compte revenir en France.

- Je penses que oui.

***

- France - Paris.

La semaine qui suivit Lina quitta le Caire pour la France.

Elle et Fanta c'étaient donné rendez-vous dans un petit atelier de Strasbourg-saint-Denis dans le 2e arrondissement de Paris.

L'atelier en question était un vieux local commercial, aménagé en loft d'une cinquantaine de mètre carré environ, au rez-de-chaussée d'un vieil immeuble Haussmanien.

Quelques cartons étaient entreposé deçà et là, tandis que deux bureaux poussiéreux encombré d'une pile de papier et de dossiers divers se faisaient face l'un l'autre.

Fanta enjamba les nombreux cartons qui jonchaient le sol et parut un brin gênée lorsqu'elle invita son amie enfin à rentrer.

- Bonjour Lina, je pensais ne plus jamais te revoir, ça fait combien de mois que tu es partit déjà.

APHRODITE (bientôt en édition)Where stories live. Discover now