Chapitre 17

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A ma plus grande tristesse, mais pas la plus grande surprise, la neige tombée ne tint pas, et ne fut qu'éphémère pour cette fois-ci. Je devais avoir une vraie tête d'enterrement, puisqu'Ethan me dit, le lendemain :

— Il ne faut pas t'en faire, ce n'est pas la dernière fois qu'il y en aura, tu sais.

Il fut renchéri par Téah, deux heures plus tard, mais le problème, c'était que je ne savais pas pourquoi ça me tenait tant à cœur de revoir la neige. Peut-être parce que j'avais rarement pris l'occasion d'en profiter.

Toujours était-il que, hormis l'affaire de la neige, Elyss m'avait prise au mot la veille, parce que je n'arrêtai pas de le croiser dans les couloirs, bien qu'il ne m'ait pas spécialement interpellée. A la fin de la journée, ayant marre de le voir partout, je le rejoignis dans un coin de couloir.

— Bon, tu commences à m'énerver, là, tu veux quoi, exactement ?

— Que tu viennes chez moi ?

Je levai les yeux au ciel :

— Pourquoi faire ?

— Je te l'ai dit hier, non ? Iléa souhaiterait te revoir.

Je ne l'avais écouté que d'une oreille la veille, mais ce fut ainsi que le vendredi soir, je me retrouvai chez Elyss à nouveau. Iléa m'accueilli avec un chaleureux sourire, et m'entraina à l'intérieur en me prenant par le poignet, laissant son frère en arrière.

— Comment est-ce que tu vas ?

— Pas trop mal.

Elle bougeait en tous sens, apparemment contente de ma présence, et je me demandais si elle n'était pas un peu hyperactive

— Viens, on va dans ma chambre, en n'en sera que plus tranquille.

Elle me reprit le poignet et nous montâmes les escaliers, plutôt étroits, pour arriver dans un couloir qui l'était un peu moins et dans lequel débouchaient trois portes, Iléa ouvrit la deuxième et me laissa entrer devant. Sans vouloir exagérer, sa chambre était assez grande mais il y régnait un capharnaüm épouvantable. Des livres gisaient à terre, parfois ouverts, parfois fermés, tout comme quelques vêtements. Son lit était complètement défait, son bureau aurait aussi bien besoin d'un peu de rangement.

— Ne fait pas attention au bazar, généralement, c'est mieux rangé que ça.

La voix de son frère retenti dans le couloir :

— Je t'avais dit de ranger un peu.

— Je n'ai pas besoin de tes conseils, merci !

Elle ferma la porte derrière elle, et entreprit de ranger un petit peu, et de faire son lit, histoire d'avoir de la place. Quant à moi je regardais autour de moi, et trouvai que sa chambre était plutôt simple, si on exceptait les deux bibliothèques remplies de livres en tout genre. Ses murs, blancs, légèrement crémeux, étaient vides, à l'exception d'une peinture, représentant une meute de loup, menés par un membre gris et blanc au long poil. Parmi eux, je pus reconnaitre deux louveteaux, un roux et un plus petit crème qui devait sans nul doute être Iléa et son frère.

— C'est magnifique.

Elle s'interrompit l'espace de deux secondes pour voir de quoi je parlais et sourit en voyant le tableau.

— C'est un membre de la meute, qui a trois ans de plus que moi, il connaît la plupart des membres et, quand j'étais plus jeune, il m'a fait ce tableau.

Elle pointa du doigt un loup près de la tête de la meute, qui paraissait jeune, mais sans l'être autant qu'Iléa et Elyss, de couleur brune sur l'ensemble du corps, avec un léger reflet doré.

Vampire Hunters (Tome 1)Dove le storie prendono vita. Scoprilo ora