Chapitre 41

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— Et bien, apparemment rien ne bouge, à ce que je vois, toujours en excellente santé.

Je me retins de faire ravaler sa réplique au faux médecin. J'avais décidé de ne pas faire montrer mon mal-être, mais ces derniers jours cela devenait difficile, même pour le peu de temps qu'Aézanéra était là, accompagné ou non du sous-chef, mais toujours d'une autre personne sous sa forme de loup.

— On va peut-être pouvoir commencer à approfondir tout ça, qu'en penses-tu ?

Je grommelai une vague réponse :

— C'est-à-dire ?

— Hum ... Disons que ça sera plus douloureux que ce qu'on t'aura fait jusqu'à maintenant. Pour le moment il s'agira juste de te comparer aux autres, rien d'exceptionnel.

— Vous n'avez pas trouvé ce que vous cherchiez, j'imagine ?

— Oh, si en partie, mais nous avons des choses à vérifier aussi. Je reviendrais demain. Et tâche de manger, ça sera sûrement un peu plus supportable.

Je ne compris pas tout de suite ce que ça impliquait, même si je me doutai que ça n'aurait pas arrangé ma situation, et pourtant ça m'aurait aidé à me préparer psychologiquement à la suite. Le lendemain, Era, de son surnom, revint comme il l'avait dit, cette fois accompagné d'un nouveau loup, qu'il fit rentrer dans la cellule avec lui, il était noir et je lui reconnus instantanément les yeux dorés.

— Toi !

Je lançai un regard meurtrier à la forme louve d'Aya qui me le rendit, les crocs découverts dans une espèce de sourire, ce que je n'aurais jamais cru possible chez un loup, et qui mettait mal à l'aise. Aézanéra prit la parole :

— Elle a insisté pour venir aujourd'hui, en décrétant "ne pas vouloir rater ça". J'ai beau être un de ceux qui s'occupent des vampires, je la trouve aussi un peu bizarre.

Pour toute réponse, Aya lui montra les dents et lança un grognement suivi d'un petit coup de tête dans les côtes. Ce geste se voulait sûrement affectif, et Aya avait pris la réflexion de son camarade comme une taquinerie, mais moi, je pensais réellement que cette fille devait être folle.

— Bien, comme je te l'ai dit, aujourd'hui, on passe au stade supérieur.

Là-dessus, Era sortit quelques petites choses qui ne sortaient pas de l'ordinaire, tel des feuilles pour noter ou quelques instruments du type stéthoscope, lequel ne lui avait jamais servi. Mais il sortit aussi autre chose, un couteau, pas bien grand mais à la lame qui paraissait affutée à son possible.

— Qu'allez-vous faire avec ça ?

Il observa la lame en répondant :

— J'aimerais voir à quelle vitesse tu peux te régénérer de certaines coupures, pour comparer, principalement, et pour évaluer.

Comprenant tout à coup ce qu'il allait faire, je me crispai, et ça n'était pas tant les propos qui m'effrayèrent, mais la voix qu'il avait adoptée, elle avait été neutre, comme s'il se fichait de ce qu'il allait faire, qu'il l'avait tant fait que ça devenait quelque chose d'habituel.

— On va commencer par la base, si je puis dire. Tu voudrais bien me tendre ton bras, s'il te plaît.

Je serrais celui-ci contre moi, déterminée à ne pas le lui donner. Si me prendre du sang via une aiguille était une chose dont je me sentais capable de faire, me couper le bras était bien différent. Ça ne m'était jamais arrivé de me couper et je ne voulais pas commencer aujourd'hui, et surtout pas dans ces conditions. Il s'approcha un peu plus et je descendis du lit pour reculer, mais pas très loin puisque la pièce ne le permettait pas. Cela lui fit hausser les sourcils, puis il tenta à nouveau de s'approcher, et je lui échappai encore. Era soupira :

Vampire Hunters (Tome 1)Where stories live. Discover now