SOUVENIRS ||Newtmas||

Chapitre 11

   La musique puissante entrait dans leurs oreilles sans autorisation et enivrait leurs corps en transe, mouvants à l'unisson, tous serrés les uns contre les autres. Tard dans la nuit, subitement la fête avait prit une toute autre tournure et maintenant, pratiquement tout le monde s'était rassemblé dehors sur la terrasse, se déhanchants au rythme de la musique.

Au loin, on ne pouvait distinguer les différents individus qui s'y trouvaient, engouffrés dans cet amas de monde qui ressemblait plus à un tas de membres se gigotants les uns contre les autres pour se réchauffer, qu'à une foule dansante.

Newt aimait danser autant qu'il aimait le son des notes qui forment une mélodie lorsqu'on les assemblent pourtant, malgré des efforts et une envie monstre de réussir, il n'arrivait pas à aligner deux pas.

Alors qu'il essayait tant bien que mal de paraître a l'aise en improvisant une petite danse des plus simples, des bras enveloppèrent doucement sa taille et des mains agiles et douces vinrent se poser sur son torse, agrippant tendrement son t-shirt humide de sueur -de d'autres produits illicites.-
Il fut un instant surpris mais ce contact l'apaisait et le réchauffait alors il ferma les yeux et se laissa bercer au rythme des ondulations du corps collé au sien et au doux parfum qui en émanait.

De fins doigts remontèrent doucement jusqu'à ses épaules, le fit se retourner et glissèrent jusqu'à son visage empourpré par la chaleur. Newt rouvrit les yeux un peu trop tard car, au moment où il regarda qui était devant lui, la personne en face colla fougueusement ses lèvres sur les siennes.

Il fut prit de court et cette fois-ci, ayant repris une fraction de seconde ses esprits, recula de quelques centimètres laissant un contact nasal entre eux. Newt cligna des yeux essayant de voir plus nettement le visage de cette inquisitrice et aperçu en premier lieu, une voluptueuse chevelure blonde platine qui cachait à demi son visage et dont ses joues rosies faisaient ressortir ses pommettes saillantes.

Elle le regardait avec tendresse et désir, un sourire disgracieux traversant son visage et dégagea une mèche qui à cause de la chaleur, était restée collée à son front.
Quand malgré l'obscurité il reconnu son amie, -a peine éméché- il ne put s'empêcher de réduire l'espace qui les séparaient et plaqua une nouvelle fois ses lèvres contre les siennes. A ce contact, Newt fut prit d'une bouffée de satisfaction car a l'inverse de ce qu'il pensait, elle ne le repoussa pas et, il ne put s'empêcher de sourire à travers ce baiser.

Newt s'écarte d'elle une seconde fois et lui prit tendrement la main et se dégagea une bonne fois pour toute de cette foule indiscrète qui les empêchaient de respirer convenablement et se dirigèrent vers le jardin, à peine plus loin, la où il n'y avait personne.

Le blond voyait qu'elle titubait légèrement alors il lui lâcha la main et lui entoura la taille pour pouvoir mieux la tenir puis la fit asseoir dans l'herbe contre le mur de brique, avant de s'assoir à son tour, la couvrant amoureusement de ses bras.

Il se demandait tout en la regardant rire toute seule si la démarche de toute a l'heure n'était pas entièrement due à l'effet de l'alcool et si elle regrettera tout ça quand elle aura reprit ses esprits demain...
Newt lui, pensait vraiment ressentir quelque chose pour elle, quelque chose de nouveau, qui venait de naître mais qui savait que ce sentiment infime ne partirait pas de sitôt et qui, au fur et à mesure, s'accroîtrait.

Il se coucha dans l'herbe fraîche et elle posa sa tête sur son torse en fermant les yeux.

Il lui caressa délicatement les cheveux et lui chuchota un faible "Je t'aime" avant qu'elle s'endorme pour de bon.

THOMAS

Après deux bonnes heures à rigoler et a danser avec Minho et Gally, Thomas prétexta un mal de tête et s'éloigna du groupe pour respirer a nouveau de l'air un peu plus frais à l'autre bout du jardin.
Il pencha sa tête en arrière et respira un grand coup les yeux clos puis il se frotta le visage comme pour se remettre d'aplomb et continua de marcher.

Il était comme ça Thomas, parfois, il arrêtait ce qu'il faisait et fermait les yeux pour faire le vide et ne plus penser à rien. -Un peu bipolaire vous allez me dire-

Quand il les rouvrit enfin, il mit un petit moment avant de se ré habituer à l'obscurité et cligna plusieurs fois des yeux. Au loin, il aperçu deux silhouettes assises dans l'herbe dont l'une portait apparement une chemise bleue.

Thomas reconnu de suite Newt et voulu se joindre à eux, histoire de changer un peut alors il s'approcha un peu, tout de même hésitant. Son coeur rata un battement quand celui-ci vit le blond embrasser la personne qui se trouvait à ses côtés. Il se trouve qu'il la reconnue de suite grâce à ses cheveux et une sensation étrange s'empara soudainement de lui.
Il entoura son ventre de ses bras comme pour s'empêcher de vomir et parti dans le sens inverse de là où il se dirigeait.

Il venait d'assister à quelque chose qu'il aurait préféré ne jamais voir et son coeur s'était pincé, le faisant souffrir atrocement de l'intérieur.
Newt.
Thomas se demandait pourquoi en voyant le blond embrasser Sonya il avait ressenti autant de dégoût et pourquoi, à présent qu'il avait prit du recul, il éprouvait une immense rage et colère envers Newt mais il avait beau se creuser la tête, il ne trouvait pas de réponses à ses questions. Il avait juste envie de pleurer mais il se retenait. Il ne comprenait rien et voulait partir loin mais le monde semblait danser une valse autour de lui.

Contrairement à Newt, Thomas entendait son prénom à longueur de temps et à chaque fois qu'il fermait les yeux. Il distinguait même parfois une silhouette blonde lui tendre la main et courir à ses côtés.

Ce n'était que des rêves ce disait-il, des fantasmes peut être que lui mettaient en tête son imagination mais, depuis qu'il l'avait vu pour la première fois à la rentrée il s'était rendu compte que ça ne pouvait être que lui et personne d'autre qu'il voyait quand il dormait et même si ce n'était pas réel, il s'était attaché à cette personne fictive qu'il croyait dévoiler au fur et à mesure des nuits, et le voir avec quelqu'un d'autre, le faisait atrocement souffrir.