Histoire 3

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Il est des hasards que l'on bénit. Pour cette troisième histoire, j'ai longtemps attendu l'angle d'attaque. J'en avais, certes, une vague idée, mais il me fallait un déclic.

Et, en ce matin du 8 octobre 2018, je l'ai eu en lisant un recueil de poésies de   @Calicef . Plus particulièrement le chapitre tiré de son ouvrage: "Enfer et claustration  ".

Les deux premiers paragraphes ont retenu mon attention. On lit toujours en gardant dans un coin de sa tête nos propres écrits en cours.

C'est ce qui s'est produit. Il me manquait une incise pour débuter cette troisième histoire. Et c'est  @Calicef  qui me l'a fournie.

Dans son texte, c'est une entrée dans un hôpital psychiatrique. Dans le mien, un internement en prison. Mais ces deux remarquables chapitres s'y prêtent parfaitement.

Après sollicitation et accord de l'intéressée, je vous les livre sans tarder.



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                                                      Ma vie de détenue


                                                      & I   L'incarcération


   La porte se referme derrière moi et j'entends le bruit du verrou qu'on tire et de la serrure qu'on verrouille. C'est la quatrième porte que je franchis depuis que j'ai commencé à avancer dans ce long corridor faiblement éclairé aux murs gris dont la peinture écaillée est souillée de graffitis devenus illisibles. Le colosse qui m'accompagne n'a pas prononcé un seul mot. Il me pousse d'un geste plutôt brutal dans le dos à chaque fois que j'ai une hésitation à avancer et ralentis le rythme. Toutes les portes sont identiques. Elles sont massives et comportent un hublot grillagé par des barreaux en acier rongé par  la rouille. Le sol, de ce que je peux en apprécier à cause de l'insuffisance de lumière, est un ciment recouvert de taches nombreuses dont j'ignore l'origine.


A mon arrivée à l'entrée, on a fouillé mon sac à main et on a retiré mon portable, mon flacon de parfum et mon coupe-ongles. Je n'aurais pas le droit de communiquer avec l'extérieur et tous les objets avec lesquels on pourrait se blesser ou blesser les autres sont confisqués. Je fais allusion aux autres, mais pour le moment, nous n'avons encore croisé personne. J'ai essayé de compter les portes closes de chaque côté du couloir, mais j'y ai renoncé, beaucoup trop angoissée par la situation présente.


Je ne sais à quoi m'attendre...



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                                     & 2        Souvenir d'un jour sans.

LE DINERWhere stories live. Discover now