𝒥ιĸooĸ | ɪ ʟᴏɴɢ ғᴏʀ ʏᴏᴜ [1] ᴛᴇʀᴍɪɴᴇ ✁

Chapitre 25

Je venais de descendre de l'ascenseur, l'immeuble était lugubre, je pouvais voir des rats se promener. Je toquai comme prévu à la porte contenant le chiffre cinq, je soufflai et la porte s'ouvrit. Un homme avec une bouteille à la main, un débardeur blanc sali par la nourriture et l'alcool, un joint à la bouche et une odeur répugnante.

- Qu'est-ce que tu veux ?!

- Bonj... Bonjour, je suis venu de la part de Kai.

- La coke ?!

- Oui...

J'avais le sachet à la main avec une main tremblante, il le prit sauvagement avec un sourire aux lèvres, une voix plus loin, féminine se fit entendre.

- Oppa...-pleure- j'suis désolée pour tout à l'heure.

Une femme en nuisette rose apparut, des cheveux longs noirs, et une frange recouvrant son front, elle s'inclina devant moi et moi de même.

- Bonjour...

- Bonjour madame.

- J't’ai déjà dit de pas me déranger quand j'suis occupé Ho Mina putain !

- Dé... Désolée Oppa...

Elle avait des bleus sur les bras et les genoux rouges, une mine affreuse avec quelques égratignures, des cicatrises de piqûres sur le bras, quand elle remarqua que je la regardais elle prit ses bras entre ses mains, baissant la tête par honte.

- Attends là toi.

Il ferma la porte, je regardais celle-ci sans pouvoir voir ce qu'il se passait, j'entendais des cris stridents féminins.

- Arr... Arrête... S'il te plaît... Aïe... Tu m'fais mal...

- Ferme ta gueule salope ! Tu veux que tout le monde t'entende ?!

- Non...

J'entendais ses pleurs, cela me brisa le cœur, des larmes coulants sur mes joues. Cela me rappelait de mauvais souvenirs passés avec Jimin. La porte se réouvrit, je séchai du revers de ma manche mes larmes, voyant la femme à terre, pleurant silencieusement, suffoquant légèrement. Son regard me croisa, me demandant à l'aide, ses lèvres bougeaient et je pouvais apercevoir un "aide moi je t'en prie". L'homme revint avec l'argent dans les mains.

- Tiens, maintenant tire-toi.

- Mer... Merci...

Il me claqua la porte au nez, je fis marche arrière en me tournant appuyant sur le bouton de l’ascenseur. Ses cris reprirent et me firent mal à la tête et au cœur, je ne devrais pas me mêler de ce qui ne me regarde pas comme me l’a dit Kai, mais en même temps... Je ne pouvais pas la laisser comme ça ? Si cette personne était moi ? Peut-être qu'elle m'aurait aidé ? De n'importe quelle manière.  L'ascenseur s'ouvrit, vide, je le fixai pendant quelques minutes hésitant à le prendre au risque de laisser cette victime agoniser sur le sol.