CHAPITRE 3

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Il est 17 heures. C'est la sortie des écoles. Voilà bien longtemps que je n'ai pas assisté à ce spectacle.

Des enfants par dizaines courent rejoindre leurs parents, le sourire aux lèvres, déjà pressés de raconter la fabuleuse journée qu'ils viennent de passer.

Je peux apercevoir des groupes d'amis, des enfants plutôt solitaires, même des « amoureux » qui se tiennent par la main. Qu'elle est loin cette époque, où moi-même j'étais jeune et innocente, avec pour seules préoccupations les jeux que j'allais pouvoir faire après l'école, où la vie était rose et que chaque problème pouvait être résolue par un bon chocolat et des bonbons.

Les yeux nostalgiques j'observe des jumeaux courir vers leur papa. Ils sont mignons, plutôt grand pour leur âge, blond aux yeux bleus, ils ressemblent à leur père. Ils se prennent dans les bras et rient aux éclats.

Toute cette joie me dégoute autant qu'elle m'apaise. Je suis paradoxale mais peu importe, j'ai mes raison.

Lassée par cette scène, je m'active à chercher une supérette, il faut que je m'achète à manger pour se soir avant que ca ne ferme. J'arpente des petites rues toutes similaires aux autres avant de trouver ce qui pourrait être un commerce. Il n'y a plus personne par ici, comme si toute la vie de cette ville avait disparue pour laisser place à une ambiance calme, mais pesante. Je rentre dans le petit Carrefour et part à la recherche de quelque chose à me mettre sous la dent plus tard. Il n'y a personne, ni client ni employer, à ce demander si cette endroit n'est pas abandonner. Je prends alors mon temps pour choisir un sandwich et plusieurs boites de gâteaux.

Un jeune, plus vieux que moi d'une ou deux années s'avance dans le magasin, il me regarde puis détourne la tête comme si ma présence lui était égale. La politesse ici n'est pas une qualité on dirait.

Je m'installe à la caisse en attendant que quelqu'un vienne passer mes articles, une dame âgée rentre :

-« bonjour jeune fille » dit-elle en me regardant avec un sourire chaleureux.

Je retire ce que j'ai dit plus tôt, c'est seulement ce garçon qui n'est pas poli.

Je réponds à la dame par un sourire et elle se détourne.

Un caissier arrive enfin, le mal poli s'installe derrière moi.

Je me rends compte que j'ai oublié de prendre des chips, je m'excuse et vais en chercher au fond du magasin quand mon téléphone sonne :

-« allo ?

- salut, c'est Geoffrey !

- Ah, salut tu vas bien ?

- Et bien c'est à toi qu'il faut demander car, je cite : cette pute s'est barrer, elle serait pas rendu chez toi ?

- Euh ouai.. écoute la j'ai.. »

Je n'ai pas le temps de finir ma phrase que mon téléphone est propulsé au sol. Je me retourne et vois le gars de tout à l'heure.

-« nan mais t'es complètement débile enfaite !

- ta gueule putain et baisse toi »

Je ne comprends qu'une fois que je regarde fasse à moi : un homme armé est en train de vider la caisse du magasin.

C'est quoi ce bordel ? Je commence vraiment à croire que je suis maudite. L'épisode du stop qui tourne mal et maintenant ca ? Dites-moi que je rêve !

Je ne sais pas comment réagir alors je me baisse comme me l'a indiqué Mr. Malpoli.

Je commence à stresser et mes mains se mettent à trembler.

Path of the revivalDove le storie prendono vita. Scoprilo ora