Impossible

Devrais-je juste abandonner ?

PDV IZUKU

Ochako était ma meilleure amie de tout les temps. On faisait tout ensemble. On allait à l'école/au collège ensemble, en parlant pendant tout le long. Ochako faisait partie de tous mes bons souvenirs. Malgré tout ses problèmes, elle était toujours là pour moi. Quand j'étais triste, elle me rendais heureux. Quand je pensais que mon rêve de devenir un héro n'étais pas plus que ça, un rêve, elle m'assurais que j'allais y arriver. On était toujours ensemble, et on était constamment en train de parler ou s'amuser. Elle était la seule personne qui me faisait me sentir capable d'atteindre mon rêve, elle me faisait sentir que je pouvais être un héro.

C'est pour ça que son absence dans ma vie a été difficile.

C'était l'été et on venait de terminer notre année de CM1. On s'amusait dans son jardin, on avait fait un feu de camp avec nos cours de l'année et on grillait des guimauves. J'étais vraiment heureux, mais elle était différente.

C'est sûr qu'elle s'amusait, mais dès qu'on arrêtait de rigoler, son sourire fanait. Je détestais la voir sans son sourire. Ça me faisais mal. C'est comme si quelqu'un prenait mon cœur et marchait sur lui. Je devais la faire ce sentir mieux. Je devais savoir ce qui la rendait si triste.

Elle fixait le ciel. Ses grands yeux chocolats regardaient les nuages passer. Elle était belle, mais je ne m'en rendais pas compte a l'époque. Je me demande comment je faisais pour être si aveugle. Peut être c'était par ce que je pensais qu'on ne serait pas plus que des amis. Ou peut être que j'étais beaucoup trop jeune pour ressentir ces émotions. Mais en tout cas, je devais la réconforter.

"Ochako ?" Lui dis-je.

Elle regardait le ciel, perdue dans ses pensées.

"Ochako ?" Je lui redemande un peu plus fort.

"Hmmm ?" Elle me répondis, un sourire aux lèvres.

D'habitude je me retrouve vite entrelacé dans son sourire, sa beauté, la façon dont son cœur faisait brûler ma poitrine, mais cette fois ci c'était différent. Son sourire était vide.

"Ça va ?" Je lui demande avec de la préoccupation dans ma voix. Elle me fixa, perplexe.

"Pourquoi est ce que ça n'irai pas ?" Me répondit-elle.

"Bein... T'a l'air... triste. Tu ris du bout des dents. T'es ennuyée ? Ça t'amuse pas ? On est pas obligé de faire ça si tu veux pas." Lui dis-je avec inquiétude, pensant que mon amie en avait marre de moi et qu'elle voudrait se débarrasser de moi comme tous les autres quand ils ont découvert que j'étais différent.

"Quoi ? Pourquoi est ce que je ne m'amuserai pas ? Chuis avec toi. Tu sais toujours comment me faire sourire." Elle me le dis avec un sourire, comme pour me le prouver.

"Alors j'imagine que tu dois juste être distraite par des choses beaucoup plus importantes..." Je dis mélancoliquement pendant que mon regard tombe sur mes chaussures rouges.

"Quoi ? Je suis juste en train de penser à la CM2. On va devoir travailler beaucoup plus que cette année. T'inquiète, je m'amuse bien." Elle me dit avec un ton rassurant.

"Oh, ok, désolé de te déranger." Je réponds.

Un silence embarrassant rempli l'air autour de nous. Je pense me sentir un peu mieux, mais ma préoccupation ne s'est pas dissipée. Est ce qu'elle me déteste ? Ce qu'on fait ne doit pas lui plaire. Elle m'aime pas. Mais pourquoi ? Est ce que les choses que je fais sont ennuyantes..? Est ce que j'ai un problème ? Je suis choqué quand je pense savoir la réponse.

J'ai pas d'alter.

C'est comme pour tous les autres, c'est tout ce qu'elle doit penser de moi.

Un nul, sans alter, un pathétique.