CHAPITRE 7

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Vendredi Premier Juin. L'équipe et le staff étaient réunis dans la salle de conférence de l'Hôtel Radisson Blu de Nice qui les accueillait pour la nuit. Dans quelques heures ils allaient disputer leur deuxième match de préparation à la Coupe du Monde face à l'Italie.

Adossée au mur avec son appareil photo à la main, Sam écoutait avec attention le discours du coach qui était en train d'apposer les noms de ses titulaires sur un paperboard.

- Antoine.. Dit il en inscrivant les noms sur le papier blanc. Kylian.. Ousmane. Les trois, je vous laisse toujours.. La liberté.

La jeune femme tourna la tête vers les vingt trois qui écoutaient religieusement leur entraîneur, avant d'amener le capteur de son Reflex devant ses yeux. Elle régla manuellement le zoom de son objectif, et appuya sur le déclencheur pour capturer quelque visages.

- Vous l'aurez. Continua Didier en remettant le bouchon sur son marqueur qu'il tenait dans les mains. Liberté, prise de risques, offensive.. Vous pouvez prendre tout les risques que vous voulez. Vous devez les prendre.

L'entraîneur lui filait des frissons. Plus Sam écoutait ses discours, et plus elle se sentait galvanisée par cette aventure. Ils étaient à seulement quinze petits jours du début de la Coupe du Monde. Et plus la date avançait, plus elle se laissait embarquer par cette euphorie indescriptible. A l'extérieur, loin de leurs regards, elle savait que le pays se regroupait pour les supporter dans cette aventure. Les drapeaux tricolores commençaient à se multiplier au coin des rues, les chants patriotiques résonnaient chaque jour un peu plus fort, et les bars se remplissaient de plus en plus. Elle avait l'impression de se retrouver en 1998, alors qu'elle n'avait que huit ou neuf ans, et que tout le pays s'était réunis pour acclamer leur équipe. Elle n'aurait pas su l'expliquer mais elle le sentait au fond d'elle même. Comme un pressentiment.

- On clôture.. Reprit Didier, la sortant de sa rêverie. La première partie de la préparation. Je vous fait pas de dessins, hein.. Pour bien clôturer.. C'est gagner. Continuez à gagner, et toujours gagner.

Sam esquissa un sourire, son coeur battant contre sa poitrine.

- Vous dégagez beaucoup de.. D'enthousiasme sur le terrain. Continua l'entraîneur. En dehors aussi. De joie de vivre.. Mettez ça sur le terrain les mecs. Là, ça a un sens.

Un silence s'installa pendant quelque secondes, et la jeune femme arma son objectif vers le coach pour l'immortaliser, avant qu'il ne reprenne la parole.

- Bon match à tous. Déclara-t-il en frappant dans ses mains.

-

Stade de l'Allianze Riviera. Près de trente cinq milles spectateurs avaient fait le déplacement pour voir la rencontre entre la France et l'Italie.

Pendant que les garçons terminaient leur échauffement en compagnie de l'équipe adverse sur le terrain, Sam laissa son regard or se balader sur les tribunes remplies aux couleurs du pays. Elle aurait aimé pouvoir photographier tout les visages des supporters. Elle ne voyait que des sourires, des iris pétillants, et cette masse de bleu qui l'entourait de toutes parts jusqu'à lui donner le vertige.

Armant son appareil photo contre son oeil brillant, elle balaya la foule immense avec son focale fixe, à la recherche d'un visage inspirant.

Elle le trouva au bout de quelque secondes. Il était là. Un gamin d'à peine dix ans.

Il avait revêtu le maillot jaune de Lloris et ses joues arboraient le drapeau français, tandis qu'il tournait la tête par dessus son épaule en direction du terrain, assit sur les épaules de son père.

Sam déclenchant aussitôt son Reflex, l'appareil émettant un léger cliquetis alors qu'elle enregistrait le visage de l'enfant dans sa carte mémoire.

HORS JEUOù les histoires vivent. Découvrez maintenant