Chapitre 2

2.3K 121 5
                                    

Il doit être minuit quand je déballe le dernier carton. Dans ce carton il y a le peu de choses que j'ai gardé en souvenir du passé, des souvenirs triste et heureux en même temps, que je décide de mettre dans l'armoire de linge dans ma chambre. Après avoir examiné mon appartement sur toutes les coutures, je décide de sortir Lorsko et en même temps, je me prendrais à manger à l'épicerie du coin, elle est ouverte 24/24h .

Quand je referme l'appartement derrière moi, le constate que c'est le calme plat. Les hommes que j'ai rencontré quelques heures plus tôt ont peut-être des têtes de tueurs à gages, mais au moins ils ont le méritent d'être silencieux. Dehors l'air est plutôt doux, quand je lève les yeux au ciel je remarque les milliers d'étoiles.. Ce qui signifie qu'il fera beau demain. Bonne nouvelle.

Après une demi-heure de marche au côté de Lorsko, j'arrive enfin à l'épicerie « chez Babeth ». Quand je pousse la porte, le petit tintement de la clochette indiquer ma présence. Au comptoir une petite dame d'environ 60 ans se tient droite et me sourie chaleureusement.

-Bienvenue « Chez Babeth » ! Me salut-elle.

-Bonjour madame. Je peux laisser entré mon chien s'il vous plaît ? Je lui demande.

-Biensûr ! Tout le monde est le bienvenue ici, même les boules de poils! Me dit-elle avec toujours ce grand sourire.

J'incline ma tête pour la remercier et je commence mes achats. Quand je m'apprête à aller à la caisse après quelques emplettes, un homme entre. Cet homme a une taille impressionnante, je dirais peut-être deux mètres ou pas loin du moins. A travers son pull blanc, je peux distinguer tout ces muscles sculptés à la perfection. Mais il y a une chose de troublante chez cette homme. Son regard. Il a le regard encore plus sombre que celui des hommes de ce matin. Son regard est indéchiffrable, et je dois dire que c'est très perturbant et en même tant impressionnant.
Quand il passe devant le comptoir, il s'y arrête pour embrasser les joues ridées de la vielle dame, sans un mot, avant de disparaître dans l'épicerie.

Je dépose mes article sur le comptoir et sort mon portefeuille. C'est à ce moment que la vielle dame devant moi me questionne.

-Je ne vous ai jamais vu dans le coin. Et je connais tout le monde ici, alors, que fait une jolie jeune femme comme vous dans les parages? Demande t-elle avec un ton bienveillant.

-Et bien, vous avez raison. Je ne suis pas d'ici.. J'ai emménagé aujourd'hui dans un des immeubles de l'autre côté de la route. Dis-je d'un ton neutre.

-Oh je vois... Elle me regarde avec un air que je n'avais pas encore vu chez cette femme. De l'inquiétude. Mais elle se reprend vite et poursuit:
-Alors je vous souhaite la bienvenue Mlle ...?

-Mademoiselle Bride. Je lui réponds tout en sortant ma carte bancaire.

-Cela vous fera 47,50€ s'il vous plaît.

-Par carte je vous pris. Elle me prend la carte et la met dans sa machine, puis me la tend. Je tape mon code et valide.

-Je vous souhaite une bonne fin de soirée Mademoiselle Bride. Merci et à bientôt! Elle me tends les sacs plastiques que je lui prend en l'a remerciant également.

Quand je m'apprête à m'en aller je suis à deux doigts de m'écraser contre le torse de Monsieur muscles en me retournant. Décontenancée, je recule d'un pas maladroit en le regardant. Lui il n'a pas bouger d'un pouce, toujours avec son regard aimable. (Noté l'ironie). Bien éduquée comme je suis je m'excuse en me décalant sur la droite.
Et lui pour toutes réponses, il me dépasse en me crachant ces quelques mots à peine audibles:

-C'est ça ouais... Bouge! Dit-il les dents serrées.

Excusez moi de l'expression mais je suis tellement sur le cul quand il me sort cette phrase que je n'y répond même pas. Je préfère ne rien dire au final, je n'ai pas envie de m'attirer des ennuis dès ma première soirée à la capitale. Simplement, je me retourne et sort de l'épicerie pour rentrer chez moi.

Arrivée à l'appartement, je dépose mes quatre sacs sur le plan de travail. Et commence à ranger le tout dans le frigo. Lorsko lui, est déjà installé dans le coin de la cuisine sur son gros coussin. Puis je m'installe sur le canapé avec ma salade composé en mettant Netflix à la télé. C'est seulement vers 2h du matin, que je suis décidé à aller me changer. Après une bonne douche, je m'attache les cheveux en un chignon décoiffé et je met une tenue plus confortable pour dormir. Un débardeur blanc avec un petit short rose. Quand je me glisse sous les draps, un sentiment de solitude me ronge, c'est lors de ces moments où je me sent le plus seule. Les draps sont froids, ils ne sont pas froissés, il n'y a pas un bruit, pas de respiration sifflante, rien. Juste le silence et mes pensées.

Deux heures plus tard

Je me réveille en sueurs une fois de plus. Depuis cette nuit tragique, aucunes nuits n'échappent à mes cauchemars. C'est le cœur lourd et palpitant que je décide de me lever pour voir un verre d'eau.

Dans la cuisine les lumières de la ville illumines la pièce. Lorsko est étalé de tout son long sur le coussin, il dort profondément. Quand je m'apprête à retourner au lit, j'entends des voix s'élever dans le couloir de l'étage. Avec cette maudite curiosité qui me gagne, je n'ai pas d'autre choix que de me rapprocher de la porte d'entré et de tendre l'oreille.

-Il faut tuer ces enculés! Il faut les détruites, les torturés, brûlés leur immeuble...

-Ferme-la Tony !! Tu devrais le crier encore plus fort espèce de tête de bite! On est plus tout seuls à l'étage je te signale du con !!

En reconnaissant la voix de Stan le binoclard, je pouffe en entendant les insultes qu'il vient de prononcer. A travers le judas de la porte, je vois bien la silhouette de Stan et de cet imbécile de Tony. Puis une troisième voix que je ne connais pas prends place au dialogue.

-Comment ça, on est plus tout seuls à l'étage??

Cette voix est rauque, froide et sans émotions. Je ne vois pas le corps de cet homme à travers le judas. Mais d'après l'expression que Stan porte sur le visage, cette personne n'a pas l'air du tout sympathique.

-Ah Sam! Tu tombes bien, Et oui nous ne sommes plus seuls ici.. Stan montre ma porte du doigt et baisse sa voix du ton. Une femme est arrivée dans l'après-midi.

-Une jeune et jolie jeune femme tu veux dire! Une blonde, bien foutue en plus! C'est la merde Sam!! La dernière fois qu'une femme a croisé notre chemin, elle a tout balancé aux flics ! Quand Tony finit sa phrase, mon cœur commence à s'accélérer, et la curiosité me pousse à continuer d'espionner ces hommes. Je sais que ce n'est pas bien, mais au moins j'en saurais assez pour me méfier d'eux.

-Stan a raison. Il va falloir que t'apprenne a baisser d'un ton. Les murs ont des oreilles.. Venez, on va discuter à l'intérieur.

Je vois Stan et Tony passer devant ma porte pour rejoindre cette troisième voix, puis j'entends une porte claquer. C'est sûrement l'appartement juste à côté du mien.
Cette petite conversation de voisinage m'a intrigué.. En tout cas, il est certain que je ne dois pas approcher ces hommes...

L'Appartement 37Where stories live. Discover now