Cheminement de pensées

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Je vais de plus en plus mal
Plus le temps passe plus le doute s'insinue en moi en ce qui concerne mon avenir
Aller au lycée est chaque jour un plus grand supplice,
Ils ne sont pourtant pas méchants mais j'y suis tellement seule
Ça en devient insoutenable
J'en viens parfois a presque regretter ces années où je me faisais harceler
Au moins on s'intéressait un minimum à moi
...
On dirait que je suis tombé bien bas pour regretter ces connards

J'ai toujours eu besoin d'attention, peut-être plus que les autres
Déjà toute petite j'étais rejetée alors ce besoin d'affection s'est accumulé au fil des années
Et hélas continu de grandir.
J'en suis au point où je nécessite de l'affection physique à un point bien trop intime pour mon jeune âge.
C'est écœurant, si jeune et déjà en passe de devenir nymphomane...
Je crois que la seule chose qui me retiens d'aller au bout des choses c'est la peur du regard des autres s'ils l'apprenaient...
Mes parents font partie des autres
Pour moi ils ne sont que des personnes en plus devant qui je dois jouer la comédie du jolie sourire
Je n'm'autorise pas plus à craquer devant eux que devant les autres
Seule m'échappe parfois ma haine

Je suis pathétique, je me plains d'être seule mais quand quelqu'un vient me voir pour me demander si je suis sûr de vouloir rester seule je réponds "oui" avec le sourire. C'est pathétique.

Cette haine que je voulais vaincre à tout prix.
Je pensais qu'aimer était la solution mais au final je suis de retour à la case départ avec la culpabilité en plus.
Ce que j'ai confondu, une fois encore, avec l'amour c'est ce besoin maladif d'affection corporelle.
Cette addiction que je hais tant

J'en ai marre
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Ce mot encore et toujours ce mot. La haine

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Il m'a fait sourire dans un moment où j'étais au plus mal... Trois lettres "tqt" c'est idiot mais ça m'a vraiment arraché un sourire...
Tout comme elle "ooh c'est triste !" bien que cette fois ce soit un sourire nostalgique qui m'échappa, je me souviens quand j'avais éclaté de rire il y a de cela pas si longtemps
"- Je suis dépressive
- Ooh c'est triste !"
Cette phrase complètement dérisoire m'a marqué, de façon bien plus durable que le couteau que je lui avais emprunté
Ce souvenir aussi me fait sourire, j'aurais été dans un meilleur état j'aurais sûrement senti la fierté m'envahir en repensant au fait que j'avais enfin osé apposer une lame sur ma peau
Lorsque j'avais vu le sang couler de ma légère coupure, l'euphorie avait vibrer en moi comme elle ne l'avait pas fait depuis trop longtemps.

Et c'est grâce au propriétaire de ce couteau que je m'en suis complètement rendue compte...
Décidément il faudra que je le remercie

En pensant cela un rire ironique m'échappa, mais c'est pourtant bien vrai. Il faudra que je le remercie.

Qu'est-ce qu'il me manque...

Recueil de mes sombres penséesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant