Chapitre 25 : La vérité

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Le soleil déclinait, laissant une nappe rouge-orangée dans le ciel. Les cours avaient finis tard, la plupart des élèves étaient morts de fatigue et erraient tels des zombies en quête d'un cerveau. Je dû attendre que la totalité partent avant que De Luca ne se décide à venir me rejoindre au bord de la piste de courses. Il s'assit à mes côtés dans l'herbe rase qui la bordait. J'avais dit à Puck que je rentrerait plus tard, sachant qu'au moins lui ne me poserait pas de questions.

Le silence régna en maître pendant de longues minutes, alors que nous nous contentions d'observer le soleil se coucher. Finalement je le rompit la première. La patience dans ce genre de situation n'avait jamais été mon fort.

- Vous avez eu mon mot, dis-je.

- Oui, répondit t'il, même si ce n'était pas une question.

Son expression était indéchiffrable.

- Il faut que vous me disiez ce que vous avez vu.

- Ne me remerciez pas de vous avoir sauvé la mise surtout. Vous alliez réveiller et rameuter tout les environs avec vos hurlements.

Il leva les yeux au ciel.

- Je vous remercie d'avoir « sauver mes fesses de grand méchant loup » comme vous l'avez mis sur votre mot.

- Mais de rien.

Il soupira.

- Qu'avez-vous vu exactement ?

- Vous ne vous rappelez pas ?

- Non, je ne me rappelle jamais de rien.

- Étrange.

Il souffla, l'air un peu énervé.

- Vous comptez répondre, oui ou non ?

Je roulai des yeux, agacée par son comportement, même si je devais avouer que je l'avais un peu cherché.

- Quand je suis entrée dans votre bureau, vous aviez déjà commencé votre transformation, qui n'avait pas l'air vraiment très agréable. Comme c'était assez inhabituel, je vous ai transporté jusqu'à votre endroit secret dans le jardin, au cas-où une fois en loup vous seriez imprévisible. Vous avez eu de la chance que j'en connaisse l'existence. Je vous ai déposé dans votre pièce juste à temps.

- Vous n'avez pas pû mettre les chaînes ? Ou bien pu partir ?

- Non, je ne les ai pas mis. Je viens de vous dire que c'était juste. J'ai juste eu le temps de vous mettre dans la pièce avant que vous n'acheviez votre transformation.

Il hoqueta de surprise, visiblement ahuri, avant de paraître très énervé.

- Donc vous êtes restée à côté ? Mais vous êtes complètement folle !

- Du calme, ça s'est bien passé.

Il ouvrit la bouche sans rien dire, complètement ahuri.

- Je dois avouer avoir été surprise en le voyant.

- C'est peu de le dire, ricana t-il subitement. Ça surprend toujours.

Je fronçais les sourcils. Il paraissait amer.

- En général, je me réveille à côté de quelques cadavres frais au petit matin.

- J'aurai pensé qu'il était plutôt du genre à tout manger.

- Oh non, il adore me laisser quelques morceaux pour que je vois ce qu'il a fait.

Je penchai la tête sur côté.

- Vous n'avez pas l'air de vous entendre.

- C'est un monstre. Un parasite.

Je ne répondis rien. Je venais de comprendre que de Luca n'était pas le Lou du Gévaudan. La Bête était une entité séparée qui s'était sûrement greffé à l'âme de Solal, en faisant son porteur. Son hôte.

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