Chapitre deux

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Chapitre deux

Je me réveille le lendemain péniblement dans mon lit avec mon pyjama sur moi et une légère douleur dans le crâne. Je reste hébétée plusieurs secondes à regarder le plafond puis d'un coup tout me revient, mon cauchemar , mon appel à Peyton et finalement son enlèvement. Je file à la douche et me prépare en vitesse pour passer chez ma meilleure amie de cette façon je pourrais être sure qu'il ne lui est rien arrivé. A peine, j'ai posé le pied dans la cabine, que je me sens chancelé, , mon esprit s'embrume et ma tête est sur le point d'exploser. Je me courbe de douleur et parvient tant bien que mal à allumer l'eau. La chaleur me calme petit à petit et lorsque ma respiration redevint normale, je me lave à la hâte. Je me rapprocha du lavabo pour me brosser les dents et j'eus un mouvement de recul. C'était comme si j'avais pris plusieurs années d'un coup, mes cheveux bruns étaient beaucoup plus ternes qu'à l'ordinaire et le vert de mes yeux était à peine visible sous les cernes violacées qui me défigurait. J'essaye de camoufler tant bien que mal ses dégâts pour ne pas inquiéter ma mère. Puis , je descends dans la cuisine et trouve mon père attablé avec son ordinateur ainsi que ma mère aux fourneaux. Ma mère n'a pas choisi d'être femme au foyer, elle a été obligée de laisser tomber son métier d'avocate parce que mon père avait décrété lorsqu'elle lui avait annoncé ma venue au monde que sa place était de rester à la maison pour m'élever. Elle aimait son métier et chaque jour j'essayai de la pousser à reprendre le travail et à sortir de son emprise malsaine mais elle coupe court à la conversation assez vite. Même si à chaque fois qu'on aborde le sujet je vois des larmes dans ses yeux. Si elle est la douceur et la bonté incarnée mon géniteur est à l'opposé. Il est froid , distant et pense que chacune d'entre nous lui doit obéissance. Je sais , on se croirait dans l'ancien temps mais je ne vous ai présenté qu'une facette de sa personnalité, sa vraie face . Mais son métier de politicien le met souvent sous le feu des projecteurs et là il est tout autre et il nous oblige à en faire de même. Nous voilà donc en train de jouer à la jolie petite famille dés qu'il y a un événement.J'ignore s'il y a eu de l'amour entre eux mais en tout cas ça fait très longtemps qu'il n'y en a plus et que leur mariage n'est plus qu'une façade. C'est un père horrible mais je pense qu'il est encore pire en tant que mari et que ma mère doit être plus malheureuse que moi. Chaque fois que je rentre dans une pièce je peux remarquer qu'elle le regarde avec du mépris et de la haine dans le regard mais à force je me suis habituée à cette atmosphère et je prends un malin plaisir à défier cet individu. S'il fait le brave homme devant les autres, il mène une vraie dictature avec nous, nous sommes ses choses et décide pour nous. Ce qui a d'ailleurs fait que je n'ai jamais aimé mon père et réciproquementd'ailleurs. Puisqu'il n'a jamais su me contrôler à cause de mon caractère il ne fait que de m'insulter et me rabaisser chaque jour depuis mon enfance. Je m'approche de ma mère pour lui dire bonjour tout en niant totalement l'autre présence dans cette pièce.
« Andréa ! Tu m'as fais peur tu es arrivé à pas de loup. Tu as bien dormi cette nuit ? » me demande-t-elle.

Pour ne pas me faire passer pour une folle, je décide de faire semblant en attendant d'être allé chez Peyton et d'être sur de ce qui s'est passé .
« Oui ça a été mais j'ai un peu mal au crâne, je crois que ma tête a cogné contre le mur ou la tête de lit pendant la nuit »
Elle me demande de lui montrer ou j'ai mal, et lorsqu'elle y regarde elle s'exclame :
« Mais tu t'es presque exploser le crâne, tu as une énorme bosse, tu es sûr que ça va tu ne veux pas qu'on aille chez le médecin pour vérifier que tout va bien . »

« Non t'inquiètes pas, j'ai juste une petite douleur, je n'ai pas la tête qui tourne ni rien, par contre après le petit déjeuner je peux aller chez Peyton ?»
Avant même qu'elle ait pu répondre mon père rugit.
« Tu ne quitteras pas la maison aujourd'hui. »
« Oliver, on est samedi elle n'a pas de devoirs ni d'obligations, elle peut très bien aller chez son amie. » réponds ma mère.

TénèbresOnde histórias criam vida. Descubra agora