Présumé coupable [ terminé ]

Chapitre 31 : Le chemin de la vérité

♪Harry Styles - Sign of the Times

Wayne

Ça doit faire au moins une heure, que je tourne en rond dans ces bois de malheur. Bordel, je connais le coin par cœur, mais là je suis perdu. Je suis seule dans les bois, le froid est de plus en plus dur à encaisser. Je ne sais pas où est passé Dan. J'essaye en vain de rebrousser chemin mais tout se ressemble ici. Je tends l'oreille pour reconnaître le bruit d'une voiture pour m'indiquer si je suis prêt ou non de la route mais rien. Je reprends mon téléphone à la recherche de réseau. Ça doit faire au moins la quinzième fois que je fais ça. Les autres fois, aucun réseau disponible. Si seulement j'avais pris le temps d'avertir les gars mais non il a fallu que je fonce tête baissée comme un débutant. Je baisse les yeux sur mon portable et une chaleur m'envahit. Le réseau est revenu même s'il est faible. Je compose le numéro de la centrale.

— Commissariat de Police de New-Port, répond la voix de la nouvel recrue.

— Tobby, c'est Wayne, est ce que Spencer est à côté de toi ?

— Désolé, je suis seul au poste pour l'instant, l'équipe est partie pour un problème de rixe.

— Merde !

Je fais fonctionner mon cerveau gelé par le froid. Réfléchi, réfléchis !

— OK, je souffle. Prend une voiture de patrouille et rejoins-moi. Prend tout ce qu'il faut pour une arrestation.

— Vous êtes sûr ?

— Tobby, magne-toi le cul !

— Euh ouais d'accord, dit-il peu sûr de lui.

Avant de raccrocher, je lui ordonne de ne pas mettre en route les sirènes. J'espère qu'il va m'écouter cette fois-ci. Tobby est l'un des pire recru que je n'ai jamais vu depuis que je suis flic. Des fois je me demande ce qu'il fout là. Avec ses lunettes d'intello à la Harry Potter il ferait mieux de bosser dans un bureau de poste. Pour moi il n'a pas la carrure d'un officier de police. Mais il est mon seul recours pour mettre fin à tout ce merdier. Toujours à la même place pour ne pas perdre plus de réseau, j'appelle Chuck. Malheureusement c'est sa femme, Marcy qui répond.

— Wayne.

— Marcy, passe-moi Chuck, je t'en supplie c'est une question de vie ou de mort.

— Il est à la retraite merde, laisse-le tranquille.

— Marcy je t'en conjure. Elliott, c'est lui qui est derrière tout ça. Je me retrouve comme un con perdu en pleine forêt et la seule personne qui peut m'aider est ton mari. Je t'en supplie !

Je l'entends souffler et prie tous les dieux sur terre pour que cette tête de mule fasse ce qu'on lui dit pour une fois.

— Ok, mais s'il arrive un seul truc à mon mari, je viendrai te tuer à main nu, compris ?

— Oh putain, Marcy, je te remercie ! Tu ne peux pas savoir à quel point je pourrai limite te baiser les pieds si tu étais en face de moi.

— Alors comme ça on est fétichiste des pieds ? se marre Chuck.

— C'est toujours à moi que ça arrive, je peste.

— Que me vaut cet appel en pleine nuit ?

Je lui raconte toute l'histoire à la fin du récit il me dit juste qu'il sera là dans dix minutes me demandant de partager ma position. Ce que je fais dès que je raccroche.