15. La Terrasse

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Et nous voici donc au restaurant, où tout se passa le plus tranquillement du monde. Bien sûr, Alex avait commandé une table à l'abri des regards, et malgré cela, quelque chose n'allait pas. Vers onze heures du soir, après leur brandi, on se rendit à nouveau à la propriété, où Alex et Zack furent alpagués dès notre arrivée.

Pendant quelque temps je me suis senti mal à l'aise. On m'observait, me scrutait, et là, pas de serveur avec un plateau. Non, le bar se trouvait être de l'autre côté de la piscine, juste à côté du DJ. Bien ma veine. Je dus affronter tous ces regards sur moi.

— vous êtes perdu ? Me demanda une voix juste derrière moi.

Que faire ? Me retourner ou pas ? Et je le fis. La surprise fut assez grande, c'était un homme d'une trentaine d'années tout aussi séduisant qu'Alex, aux yeux verts, très souriants au premier à bord.

— J'allais au bar.

Et il me fit le chemin jusque là, m'offrant un verre par la même occasion. Alors que j'allais y tremper mes lèvres, on me le prit à nouveau. Je le tins fermement.

— Monsieur ! s'enquit l'homme.

Je détournais mon regard sur l'intrus.

— Alex ?!

— Vous le connaissez ? Me demanda L'homme.

Et sans rien dire, Alex se mit entre cet homme et moi, le fixant. Que se passait-il ?

— Alex ?

Là, l'homme partit. Je le suivais du regard. Alex se retourna.

— Ça va , tu n'as rien ?

— Rien, non je n'ai rien ! Je peux savoir ce qu'il t'a pris ? Il avait l'air.

— GHB

— Quoi GHB ? Demandais-je incrédule.

— C'est de la drogue. Il voulait te droguer. Je ne te fais pas de dessin ?

J'en restais stupéfaite. En une fraction de seconde, je regardais le bar. Est-ce que tout cela était de la drogue, et toutes ces personnes... Un frisson de terreur me prit.

— Allez viens, suis-moi, me dit-il.

Je lui obéis sans rechigner, passant dans diverses pièces de cette propriété, montant à un étage, pour nous retrouver sur une terrasse, face à décor de falaise sous couvert de néons.

— Alors, tu l'as rencontré ? demanda Zack surpris de me voir, debout le long de la rambarde. Je suppose que non.

— Ils l'ont voulu, répondit Alex prenant un cigare au passage, ce qui me surprit fortement.

Là, une femme dans une robe plus qu'affriolante lui offrit un verre. Ensuite, elle s'approcha de lui, lui parlant à l'oreille. Alex écarquilla les yeux, semblant d'être surpris, suivi d'un rictus aux lèvres.

— Je finis mon verre, et ... répondit-il.

— Tu t'es décidé ? demanda Zack à Alex.

— Je veux savoir, répondit-il.

— Tu te rappelles ? lui demandais-je.

— C'est encore flou, pourtant, il me semble qu'elle sait, me répondit Alex. (elle m'a parlé de Gregor dans l'ancienne langue) dit-il à Zack en roumain.

— Par qui ? demanda Zack.

Alex haussa les épaules, et je ne compris pas. Il rentra alors

La femme repartit. Je regardais alors ce petit manège, ne comprenant pas tout, quand cette Katarina arriva, me passant devant, me dédaignant complètement.

— Alors voici donc votre cachette ? fit-elle.

— Impossible de ne pas nous voir, répondit Alex lui soufflant la fumée de cigare au visage.

Elle leva les yeux au ciel.

— À l'alpha, le centaure se lève, dit-elle.

— Vous connaissez donc les anciennes... prophéties, s'enquit Alex.

— Et rumeurs, reprit-elle. Mais, si vous voulez vraiment savoir, une cérémonie y est faite.

— Que voulez-vous dire ? demanda Zack.

— Que certaines choses sont immuables. Au centaure, elle y montre sa splendeur.

— Où, quand ? demanda Alex.

— Demain, dans la journée, on y conduit ceux qui en portent le sang, à savoir... les alphas.

— Et si ce n'est pas le cas ? demanda Zack.

Katarina rigola : « vous servirez donc d'en-cas » , et elle sortit de la terrasse, toujours en me fixant.

Une peur me prit. Qu'avais-je fait ? Rien pourtant. La tenue ?

— D'en-cas, rien que ça ?! remarquais-je imaginant ces deux hommes dans un lit avec cette femme

— Jusqu'où penses-tu qu'elle va aller ? demanda Zack, tandis que du monde rentrait sur la terrasse.

— Jusqu'à... avoir son dû, et cela, je commence à le comprendre, sauf que... fit Alex écrasant son cigare dans un cendrier, déposant son verre sur la rambarde, rentrant dans la villa.

J'avais compris, il allait la rejoindre, pas Katarina, mais... je fus dépitée.

— Ne t'inquiète pas, il revient dans cinq minutes à peine.

Je souris à cela. Cinq minutes, mais bien sûr ! Un homme et une femme tels qu'eux, oh non. Je ne me faisais pas d'illusion, je ne le reverrais sans doute pas de la soirée. Puis ce fut autour de Zack. Mais là, c'est un homme qui alla vers lui. Zack me regarda quelques instants. Que devais-je lui dire ? Je souris simplement, malgré que je ne l'aurais pas imaginé '' ainsi ''.

— Qu'est-ce que je disais ! me fit Zack.

Je me retournais. « Alex ?! » Cinq minutes, juste en cinq minutes. Incroyable, impossible, enfin tous les mots me sont passés par la tête, surtout au moment où il me prit par la taille, puis me fit un baiser sur le front. Je n'en revenais pas. Il alla ensuite vers Zack, tandis que la terrasse se remplissait à vu d'œil. Je m'incrustais à mon tour, ne voulant pas les perdre de vue, et la musique se mit à être beaucoup plus forte.

— Il est 2h, remarqua Zack.

Cela fit sourire Alex, comme s'il se doutait de quelque chose.

— Si tu restes ici, il ne t'arrivera rien, me dit Alex.

— Pourquoi me dis-tu cela ?

— Nous devons... aller quelque part, et tu ne peux, hélas, nous accompagner. Juste sur ta droite, tu as une fontaine d'eau. Je te le conseille, me dit-il faisant ensuite signe à Zack qui acquiesça. Ils partirent sans rien dire de plus. Je me retrouvais sur une terrasse au milieu d'inconnue. Que n'aurais-je fait pour que Marion soit là. Je me mis donc dans un coin, m'ennuyant fermement.

Alex.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant