Alex.

32. L'enterrement de vie de jeune fille.

Il ne me reste plus qu'une semaine avant le soi-disant grand jour.Depuis quelque temps, certes, je n'ai plus trop de migraines, par contre, je dors peu et mal. Pour cause, ce mariage.

Que suis-je réellement en train de faire ? Je me lève une énième fois, mais cette fois-ci il est 8 heures du mat, et me fait un café.Je soupire tout en sentant la bague.

Pourquoi je n'arrête pas ? Telle est la question. Si je l'aime ? Oui...non... peut-être un peu. Mille et une questions résonnent en moi.Je sais que je fais une pure folie, mais cela ne serait pas pire que de partir avec Alex.

— Une semaine ! pris-je ma tasse de café, m'installant sur le clic-clac.

De plus, c'est aujourd'hui que je devrais récupérer la robe et tous les artifices, comme la visite de la salle -merci maman- que j'aimerais être loin de tout cela... quand, comme bien entendu,j'entendis un bruit de moteur. Une moto ?

Je me lève, vais à la baie vitrée. Non, ce n'était pas lui.

Le téléphone sonne me surprenant, j'en ai même le hoquet. Je décroche:

— Miracle,fait Marion au téléphone.

— T'abuse!

— A8h30 du mat, je ne crois pas. Je passe à la boutique et j'arrive.Prépare le petit-déj, raccroche-t-elle.

Je souris et soupire, en même temps que je remets le téléphone en place et vais à la cuisine, afin de refaire du café et préparer le tout, quand quelques minutes plus tard, alors que je déposais le tout sur la table, on frappa à la porte. J'ouvris. Marion avait les bras chargés. Elle se dirigea vers le clic-clac où elle déposa le tout.

— Punaise ça prend une place folle.

— T'as fait vite ?! observais-je.

— Pas le choix. Entre Antoine, ma mère et la tienne... suis levée depuis6 heures pour, me dit-elle sortant un bloc, « ça ».

— Qu'est-ce que tu m'as encore inventé ?

— Absolument rien, mais.... il nous manquait un élément dans tout ceci.

— Un élément ? Du style.

— l'enterrement de vie de jeune fille !

Je reste pantoise à cela. Non, elle n'allait quand même pas imaginer cela ? J'écarquille les yeux.

— Marion!

— Quoi ? Toutes les jeunes mariées y passent, donc toi aussi !

— Et t'as prévu cela depuis...

— Cette nuit ! Oui, je sais, ce fut rapide, bien pour cela qu'il va falloir que l'on trouve de quoi...

— Et tu comptes faire cela comment ?

Marion me sourit, ouvrant son bloc note, commençant des énumérations,aussi folles les unes que les autres, surtout pour moi, comme invité un gogodancer et autre type de ce genre.

«Allez en boite et se prendre une cuite ». Nous discutâmes de toutes les folies qu'elle avait pour moi toute la matinée. Il ne manquait plus que la date... qui vint vers midi.

— Mercredi...

— Mercredi,ce mercredi... après demain ?

— Je te signale que tu dis oui samedi !

— Que...me coupais-je. Je refuse c'est trop... tôt !

— Trop tôt, tu rigoles ? Tu veux faire ça ... demain. Mieux, ce soir ?