Juste un peu de bonheur

Chapitre 1

6 heures, c'est tôt. Honnêtement, je crois que cette phrase sort de ma bouche à chaque rentrée. A la seule différence que cette si joli phrase jaillit de ma bouche en Novembre au lieu de l'habituel mois de Septembre, mois préféré des écoliers français. Je rigole. Je suis obligé de faire ma rentrée en décalé vis à vis des autres élèves puisque je viens juste d'arriver a paris. Je vis seul, dans un appartement en duplex dans un coin chic de paris. Mes parents, restés dans le sud, ont visiblement jugé inintéressant de s'occuper de leur fils, et ont donc préféré s'occuper de leurs finances. D'un autre côté, c'est aussi ce qui me permet d'avoir un appartement, de la nourriture et une belle Mercedes toute neuve. Alors c'est sur, dit comme ça, j'ai l'air d'être le fameux gosse de riche, sans valeurs ni aucune notion de l'effort. Alors, pour le côte gosse de riche, j'admets. C'est dur à nier d'un autre côté hein... Mais pour le reste, on s'arrête tout de suite, c'est faux. J'ai des valeurs ; le respect, le travail, la notion de l'argent, le partage, la compassion et toute le reste. Mis à part ma voiture, qui pour un gosse de 19 ans m'empêche peut être de prétendre à un quelconque manque de moyens, je ne suis absolument pas du genre à étaler mon argent.

Bon, il faudrait peut-être que je me lave avant d'aller en cours, histoire de pas trop puer la mort. Ça ne fait que 2 jours que j'ai débarqué ici, mais, par chance, tout était déjà prêt. Le réfrigérateur déjà branché, internet, l'eau et l'électricité fonctionnaient, que demander de plus? Le truc con, c'est que, malin comme je suis, je n'ai déballé aucune affaires. Je dois donc trouver de quoi me laver, m'habiller et de quoi me coiffer, dans le tas de cartons entreposés dans le salon.... Super, tuto comment être à la bourre facilement, qui en veut? Après plusieurs minutes consacrées à étaler le contenu de plusieurs cartons sur le sol, j'ai finalement trouvé ce que je voulais. Maintenant à la douche. Accolée à ma chambre, elle se présente, cachée derrière une porte coulissante, avec son sol en marbre, son lavabo gigantesque, et surtout, une douche à l'italienne, faite d'une magnifique mosaïque. Un vrai travail d'orfèvre. Le rendu est tout simplement magnifique. En plus, elle est elle aussi gigantesque, et équipée d'une colonne de jets, qui à mon avis, me feront beaucoup de bien. Et, à l'opposé, se trouvent les toilettes. Il ne touchent pas le sol, et c'est un détail très appréciable, en terme de design et de propreté ! Une fois nu, je me prélasse de longues minutes sous l'eau, qui caresse mon corps sans cesse. Ah ce corps. Sans vouloir être prétentieux, j'en suis fier. J'ai passé beaucoup de temps à le peaufiner, m'interdisant beaucoup de choses, histoire de ne pas gâcher mes efforts. Une fois lavé, sorti et séché, il est temps de m'habiller. J'ai opté pour quelque chose de simple. Un jean skinny noir, un hoodie bleu foncé, et une paire de Nike noires. Je suis assez satisfait. Maintenant, il est temps de me coiffer. C'est généralement assez rapide, j'aime avoir un style déstructuré. Corps propres, dents propres, habits nickels, je crois qu'il est temps pour moi de rejoindre le parking.

En sortant de ascenseur, je la voit, propre, bleue comme la nuit. Une Mercedes Maybach, toute option, avec une sublime peinture bleue, profonde comme l'océan. Prix du bijoux: 275 000€ . Une sacrée somme mise entre les main d'un jeune permis. Un cadeau de mes parents, pour mes 18 ans. J'étais tombé amoureux de ce yacht. Le plus apaisant est l'intérieur, en cuir marron foncé, avec une planche de bord en bois sur toute sa longueur. Une insonorisation que vous coupe du monde le temps d'un trajet, et, vu le monde bruyant dans lequel on vit, ce n'est pas de refus. Et son moteur, je vous jure, une pièce d'horlogerie, un sublime V12, de plus de 600cv. Son ronronnement doux, et régulier vous berce, c'est un plaisir de conduire. Ça fait partie des quelques points où la richesse de mes parents est vraiment appréciable. C'est vrai que c'est grâce à eux que j'ai tout ça.

Je divague, mais le temps ne m'attends pas. Il faut que je me magne, sinon je vais vraiment finir par être en retard. J'entre l'adresse de mon école, et le gps intégré m'indique après une brève recherche, un temps de trajet d'environ une demie heure, ce qui est, tenant compte de la circulation, sommes toute assez rapide. Je lance le moteur, et me met en route.

J'ai vraiment beaucoup de mal à apprécier Paris. Elle à l'avantage de proposer une infinité d'activités divertissantes, seul ou à plusieurs, mais d'un autre côté, elle est sale, bruyante, pas très accueillante, difficile pour circuler, et pas vraiment sure. Enfin, tout cela est mon ressenti, ce n'est pas une vérité générale.

J'arrive à mon école, après vingt-sept minutes de route. Pas si mal le gps. Pour rendre les choses simples, je n'ai pas encore ma carte d'étudiant, je ne peux donc pas accéder au parking seul. Je passe devant les élèves qui sont stationnés devant les portes, fumant et parlant dans l'attente de l'ouverture de l'établissement. Au moment ou je passe, un nombre incalculable d'yeux se braquent vers moi.. Comment dire que de toute façon, je ne peux pas passer inaperçu avec ce genre de voiture, clairement signe de richesse, et pas vraiment une caisse de jeune. On me regarde avec insistance jusqu'à ce que je disparaisse dans l'entrée du parking, suivant une Renault Mégane. Je tourne dans le parking, à la recherche d'une place proche d'une sortie piétonne. Je la trouve, et m'y gare. Je coupe le moteur, mais reste silencieux dans l'habitacle quelques seconde. J'ai la plus grosse, la plus chère, la plus propre, la plus belle. Et même si c'est très superficiel, c'est agréable. Ce n'est pas pour me sentir supérieur, ça je m'en fout, mais c'est juste satisfaisant.

J'avoue que je stresse pas mal. Comment va-t-on m'accueillir, quelle va être ma classe , et surtout, vais-je enfin rencontrer le prince charmant. Je suis sorti brutalement de mes pensées par quelqu'un qui toque à ma fenêtre....