LES CONTEMPLATIONS DE STEFAN - THE VAMPIRE DIARIES (AU)

10 novembre (première partie) - le jour où Elena m'a jeté une nouvelle fois

00h00

J'aurais du dormir.

00h03.

Elena à Stefan – 00h02.

- Je sais que t'es chez toi, je vois la lumière et ça ne peut pas être Lexi que je viens juste d'apercevoir au Mystic Grill. Je veux juste te parler. S'il te plait, Stef.

00h48.

Ça a commencé par un silence très gênant. Elena se trouvait devant ma porte avec le même regard doux que d'habitude. Peut-être une pointe de culpabilité en plus. Et je restais planté devant elle comme un idiot. Mon premier réflexe après quelques secondes de flottement étrange a été de m'approcher d'elle pour la prendre dans mes bras, lui faire une gentille bise fraternelle sur la joue, l'embrasser ? Je ne l'ai jamais su parce que l'espace d'une demi seconde, un éclair foudroyant de colère que je ne soupçonnais pas m'a fait lui fermer la porte au nez.

- Stefan ?

Je me sentais triste, nul, déboussolé, déprimé, perdu depuis cette rupture nette et brutale. Mais en colère ? Ce n'était pas un sentiment dont j'avais l'habitude.

- Je veux juste t'expliquer. Si tu veux plus me revoir ensuite, je comprendrais, mais laisse moi t'expliquer.

Je lui ai de nouveau ouvert la porte. Je n'étais pas prêt à entendre ce qu'elle avait à me dire. Je n'étais pas encore prêt à ce que ça soit réel. Mais je savais que ne pas lui faire face n'allait rien arranger.

- Tu peux t'asseoir si tu veux.

- Je reste pas longtemps.

- Ok.

- C'est Damon qui m'as dit que tu te posais des questions.

- Damon ?

- Je... Je sais pas trop comment faire ça Stefan.

- Faire quoi ? Me jeter du jour au lendemain sans explications ? Je te rassure, tu t'es très bien débrouillée.

(Je la sentais monter lentement sans encore trop l'identifier)

- Je t'ai pas jeté, il faut pas le voir comme ça.

- Et comment veut tu que je le vois ? Vas y, explique-moi.

(Elle devenait de plus en plus familière, de plus en plus puissante)

- Je...

- Tu m'as dit que tu voulais voir autre chose. Neuf ans de relations et tu me dis que tu as besoin de voir autre chose, Elena.

- C'est pas contre toi, Stefan. Je te promets que c'est pas contre toi.

- Je m'en fous que ça soit pas contre moi Elena. Tu peux pas savoir comme je m'en tape. Tu... tu m'as laissé, tu m'as juste laissé là, tout seul, sans rien, sans logique, sans quelque chose qui fasse sens, je...

(J'essayais de la garder enfouie, de la maîtriser)

- C'était peut-être pas ton intention mais je ne peux pas ne pas le voir contre moi Elena. Je me suis d'abord demandé si t'avais pas trouvé quelqu'un, j'ai même pensé à mon frère tu vois, puis je me suis dit que ça venait sûrement de moi, que tu me trouvais ennuyant ou chiant.

- Non, non, ça n'a rien à voir avec quelqu'un que j'aurais rencontrée ou toi, c'est nous, le problème. Enfin, c'est moi je crois. Regarde-nous, Stefan, on est ensemble depuis nos dix sept ans, on a grandit ensemble, on s'est jamais découvert en dehors de nous.