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Neuf.

14 jours plus tôt... (0h43)

Devant moi se trouve Clément, visiblement étonné de me voir devant sa porte. Il me regarde de haut en bas comme pour s'assurer que c'est bien moi et qu'il ne rêve pas. Et moi je fais exactement la même chose pour m'assurer que c'est bien lui. Clément... Depuis que nous nous sommes mis en couple en seconde, je ne suis jamais allée chez lui et je ne sais pas trop pourquoi. Je n'ai jamais été curieuse de voir dans quel univers il vivait mais visiblement j'aurais dû. C'est toujours lui qui venait à la maison ou qui débarquait plutôt parce qu'il ne me demandait jamais la permission pour entrer dans ma chambre. Et finalement c'est peut-être mieux comme ça car je sais pertinemment que j'aurais toujours trouvé une excuse pour lui dire de ne pas venir.

Nous restons donc ainsi, à se regarder durant au moins une minute entière ce qui est très long dans ce genre de situation tandis que j'espère intérieurement que toutes les personnes présentes à cette foutue fête, cachés derrière les buissons ne feront aucun bruit de manière à ne pas donner une nouvelle fois à Clément l'impression que je me fous de lui depuis le début de notre relation. Il décide enfin de prononcer un mot. 

--- Emy ? 

Je ne sais pas quoi dire. Je ne peux pas l'embrasser. Il en est hors de question. Pas après l'avoir quitté. Ce serait tellement atroce et ça ne me ressemble pas. Je tente de me reprendre.

--- Je... Oh Clément ? Quelle bonne surprise !

Ses sourcils se froncent. 

--- Une surprise ? Oui ça c'en est une. Je ne savais pas que tu savais que j'habitais ici. 

--- Oui moi non plus je ne savais pas. 

Il me regarde avec un air interrogateur. Il faut vraiment que je me ressaisisse, que je trouve une excuse. 

--- Non. Heu...laisse tomber. Je...Oui je savais que tu habitais ici. Désolée  de te déranger à cette heure. 

--- Non, non tu ne me déranges pas. Pas du tout d'ailleurs. Je pensais à toi justement. 

Et merde. Soudain, un sourire apparaît sur son visage dont je me suis lassée depuis bien longtemps. 

--- Mais je suppose que si tu es ici, c'est que tu regrettes. Tu veux t'excuser ? Ecoute, je comprends que tu ais été déstabilisée. Bien évidemment que tu es...

--- Clément. Stop ! Je ne suis pas venue ici pour te dire que je regrette. 

Comme plus tôt dans la journée, ses yeux se remplissent peu à peu de larmes et je n'en peux plus de faire du mal à ce garçon qui certes est terriblement ennuyant mais qui ne mérite en rien ce qui lui arrive. Il faut que j'improvise, que je trouve une raison de ma présence chez lui à cette heure de la soirée. Mais le regard de tous ces gens que je suis, apparemment, la seule à ressentir, derrière moi me perturbe. 

--- Emy, pourquoi es-tu là ? Tu ne peux pas me laisser tranquille un peu ? 

--- Je voulais juste te dire que je regrette le mal que je t'ai fait et que je préfère qu'on ne se parle plus du tout. 

--- Tu me l'as déjà dit tout à l'heure tout ça. Maintenant, laisse moi... S'il te plait. Je n'en peux plus de toutes ces scènes. 

Des scènes ? J'avoue ne pas comprendre. Tout d'un coup, j'entends un bruit derrière moi des ricanements. Merde. Une voix résonne jusque dans mes oreilles. 

--- Hé ! Qu'est-ce que tu fais ? Lâche la ! Tout de suite !

Izac. Il ne m'a fallut qu'une seconde pour reconnaître sa voix et il demande à Clément de...me lâcher ? Me lâcher ? C'est exactement à cet instant que je remarque que Clément m'a attrapé le poignet gauche qu'il tient fermement dans sa main. Assez en tout cas pour que je commence à ressentir la douleur.