Chapitre 23 : Russie p.7

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(Allison)

Nous descendons silencieusement les escaliers qui mènent à la salle commune avec Benjamin. Il cherche mon regard mais je me concentre afin de me contenir.

Nous arrivons devant la porte, je prends mon courage à deux mains et je rentre dans la salle.

Dès que je mets un pied dedans, tout le monde cesse ses activités et me regardent méchamment. Je repère Kimberley et Elena au fond de la salle, qui rigole avec les 3 madrilènes.
Je garde la tête haute malgré ma peine, elles ne valent ni tristesse ni colère.

Benjamin : Woaw arrêtez de la regarder comme ça elle a pas tué votre famille non plus !
Florian : Elle n'a rien à faire ici. Tu te fais manipuler Ben.
Benjamin : Écoutez la on verra après.
Moi : Bon sinon je peux en placer une ?
Kimberley : C'est que la pseudo suicidaire a repris du poil de la bête !
Moi : Tu peux aussi la fermer et me laisser parler si c'est pas trop te demander...
Elena : Bon accouche de ton mensonge et barre toi.
Moi : Toi déjà redescends tu es personne pour me parler comme un chien.
Alphonse : Là elle a raison quand même !
Steve : La ferme Alphonse ! On veut savoir nous donc dis Allison.
Moi : Ok, alors déjà je vais vous demander de le répéter tous ce que vous pensez que j'ai commis. Je tiens à préciser que je peux prouver mon identité car mes papiers sont dans le bureau de Didier.
Florian : Déjà tu fais trop la meuf en disant que tu sais parler 5 langues alors que tu as l'air trop conne pour en parler 2.
Hugo : Modère tes propos Florian.
Moi : Okay ! Alors dîtes moi n'importe quelle phrase et je vous la dis en français, anglais, espagnol, portugais ou arabe.
Nabil : Dis «j'espère que Dieu te protégera toi et toute ta famille et je te souhaite le bonheur» en arabe.
Je le dis.
Nabil : C'est bon c'est ça.
Florian : Oui mais beaucoup de gens savent parler arabe en France.
Steven : Dis « Les autres pensent souvent n'importe quoi sur les autres mais ne les connaissent pas assez pour juger» en espagnol.
Je le dis
Lucas : C'est ça.
Adil : Dis «ma femme c'est la plus belle» en portugais.
Je le dis.
Adil : Google Trad est d'accord avec toi.
Olivier : Dis « Mes deux filles sont plus belles que la femme de Adil et je les aime plus que n'importe quoi» en anglais.
Je le dis.
N'Golo : C'est ça je crois.
Hugo : Je confirme.
Elena : Bon c'est bon les langues on s'en fout !
Moi : Vous me reprochez quoi d'autre ?
Steven : Tu n'aurais jamais été dépressive.
Moi : Je m'exprimerai pas là dessus les papiers parlent pour moi.

Hugo me les prend des mains et les lis. Son visage palit et il me regarde triste.

Hugo : C'est vrai, et d'ailleurs Ali, je m'excuse personnellement de pas t'avoir crue directement.
Moi : Ok Lloris.

Son visage palit encore plus. Je sais, en revenir à «Lloris» est cruel, mais il doivent comprendre l'humiliation et le désespoir que ça a été pour moi de voir les gens me tourner le dos.
Lloris me regarde tristement et se rassis.
Florian : Je suis dubitatif. Prouve nous que tu es bien Allison Smith.
Moi : Ok.

Sur ce, je pars chercher mes papiers. Je croise Didier sur la route et je lui explique brièvement.

Moi : Bonjour Didier, je cherche mes papiers d'identité, car je pense que vous savez mais les garçons doutent de mon identité.
Didier : Quoi ? Mais tu as rien fais ! Toute façon depuis que cette Elena est arrivée et a retrouver Kimberley, rien ne va plus ici !
Moi : Je sais...
Didier : Oui bref tiens les clés du bureau ! Tu peux me les laisser sur l'étagère dans le hall après ?
Moi : Oui oui, merci beaucoup !

Il me sourit gentiment et continue son chemin.

Je prends donc mes papiers et je retourne à la salle commune. J'ai quand même très envie d'écouter un peu, d'autant que j'entends des cris, signe que le débat est animé.
Les voix se certains le sont familières alors j'arrive à reconnaître des bribes de la conversation.

Clairefontaine vu par une suicidaireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant