11. Grecs

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Victoria Olsson

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Victoria Olsson

Louna et Ken avait décidé de partir passer quelques jours à Nice chez la famille du grec. Et en bonne première rencontre la blonde avait complètement stressée, s'était rongée l'entièreté des ongles et m'avait appelé au moins 10 fois pendant le trajet. Du Louna tout craché.

Bon je lui avais pas réellement été de bon conseil, étant donné que je n'avais eu qu'une relation sérieuse qui remontait à des années, mais au moins j'avais eu le mérite de lui décrocher quelques rires angoissés.

Assise sur un pouf que l'on avait installé sur la terrasse de l'appartement, les pieds contre la rambarde, je regardais tranquillement le soleil décliner.

Je mentirai si je n'avouais pas que me retrouver toute seule à Paris me faisait du bien. Cela me donnait quelques jours pour faire le point et réfléchir à ce qu'il allait advenir. Remettre de l'ordre dans ma tête et mes mensonges. Et dans mon coeur. Le fantôme du regard que m'avait lancé Idriss était encore bien trop ancré en moi. Et parfois, quand j'y pensais, ça picotait.

J'avais fait de la merde. Et j'avais blessé un mec qui le méritait pas.

Mais toujours cette voix dans ma tête me murmurerait que c'était la bonne chose à faire. Que j'avais eu raison, et qu'un jour ou l'autre il comprendrait.

Et merde pourquoi je m'en voulais autant pour un mec que je connaissais a peine?

Je grogna en me relevant. Fallait que je me le sorte de la tête. Qu'il dégage de mes pensées. Je passa le portique de la baie vitrée et attrapa mon téléphone. Je composa le numéro de Deen et activa le haut parleur. Les premières sonneries résonnèrent alors que je fouillais dans le frigo à la recherche de quelque chose de comestible.

- Yo minus, résonna la voix du brun.

- Salut vieillard. Tu fous quoi?

- Rien j'suis chez oim, tu veux passer?

- J'arrive.

- Oh attends, va chercher des grecs au passage!

Je n'eus même pas le temps de protester qu'il m'avait raccroché à la gueule. Sérieux? Vraiment aucun respect pour la nouvelle génération.

Ce mois de mai était relativement beau, et même si l'on tendait plus sur juin que sur mai, je ne pouvais m'empêcher de le savourer. Ça avait toujours été ma journée période préférée. Pas trop chaud, pas trop froid, les fleurs qui s'épanouissaient et les douces mâtinés. Mai était sans conteste mon mois préféré.

Dans l'œil du cyclone - FramalWhere stories live. Discover now