Chapitre 18

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Après une nuit beaucoup trop agitée, mélangé de sueur froide, de cauchemar, mais aussi d'amour, entre guillemets, je suis content d'entendre mon réveil sonner. Il est 6 heures du matin, et je ne suis pas du tout d'humeur à me rendre à l'école. Je m'assis en tailleur sur mon lit, les cheveux en bataille, regardant en intégralité ma chambre, comme si je venais de me réveiller d'un long coma. James s'était levé à 5 heures du matin, comme à son habitude. Il a passé toute la nuit à côté de moi. J'ai passé toute la nuit dans ses bras.

À vrai dire, je ne sais pas comment agir avec lui désormais. Devrai-je l'embrasser ? Simplement lui dire bonjour ? Je ne sais pas aussi comment réagir avec mes parents. Je dois leur prouver que je peux surmonter ça, mais si cela va être extrêmement difficile. J'ai leur soutien, ainsi que celui d'Anna et de James. Je sortis de mes pensées lorsque quelqu'un toqua à ma porte, doucement.

- Oui ?

La porte s'ouvrit délicatement, et la tête de James sortit de l'entrebâillement de cette dernière. Il était beau. Il me regardait avec un regard fatigué, mais pétillant à la fois.

- Je voulais voir si tu étais réveillé. Ta mère m'a envoyé.

Je lui souris, avant de sortir de mon lit. Il restait là où il était, me regardant de haut en bas. Je me sentais mal à l'aise, et ne pouvais m'empêcher de lui faire savoir.

- Tu peux... Arrêter de me regarder ainsi ?

Il me regarda cette fois droit dans les yeux, un petit sourire qui étirait ses lèvres.

- Je t'attends en bas alors.

Il referma la porte, et je pouvais l'entendre descendre les escaliers, un à un. Je suis vraiment trop con. J'aurais dû lui demander de rentrer, peut-être m'aurait-il pris dans ses bras. À la place, je l'ai clairement rejeté. J'essayais d'effacer tout ce que j'avais en tête, et m'habillai en quelques secondes. J'optais simplement pour un jean noir, ainsi qu'un pull noir. Cela me représente bien en ce moment.

Après avoir pris mon téléphone, je descendais rejoindre ma mère et James, dans la cuisine. Une odeur de pancake vint me titiller les narines. Nous étions lundi, et le lundi, ma mère est de repos. Elle se lève donc exprès à 6 heures du matin pour me préparer mon petit-déjeuner.

- Bonjour mon chéri.

- Salut maman.

Cette dernière se tenait devant les fourneaux, des lunettes au bout de son nez. Je m'approchai d'elle, et elle m'entoura de ses petits bras. Elle sentait bon, dès le matin. La télévision était allumée, et les informations ne faisaient que de parler de ce qui s'était passé. Ma mère se précipita sur la télécommande, afin de changer de scène. Elle s'assit devant moi, une moue triste sur le visage.

- Bien dormi mon grand ?

J'aspergeai mon pancake de sirop d'érable, tout en lui répondant.

- Bof. C'était... Mouvementée.

En effet, cette nuit a été mouvementée, mais surtout parce que James se trouvait juste à côté de moi. Pendant près d'une heure, je n'ai pas osé bouger d'un poil. J'avais même peur de respirer. Je ne me sentais pas à l'aise. Puis j'ai réussi à m'endormir, mais j'ai fait un cauchemar. Lorsque je me suis réveillé dans les bras de James, je me suis tout de suite senti en sécurité.

- Et au fait... J'ai eu un message de ma psychiatre. Elle a avancé le rendez-vous à 10 heures. Avec tout ce qui s'est passé...

Ma mère mit sa main sur la mienne, et une larme coula le long de sa joue. J'avais de la peine de la voir comme ça. Tout ça, c'était à cause de moi. Je n'ai pas voulu qu'on me kidnappe, bien sûr, mais je n'aurais jamais dû sortir fumer une clope ce soir là.

- Si tu as besoin d'aide, appelle ton père ou moi, d'accord ?

J'acquiesçai de haut en bas, et finissais mon pancake assez rapidement. Je me levai de la table, et déposai un baiser sur le front de ma mère. Cette dernière me souria, avant d'essuyer les quelques larmes qui avaient coulé le long de sa joue. Je sortis rapidement de la cuisine, pour ne pas voir plus de gouttes tomber, et me dirigeai vers la salle de bain. À l'intérieur, je me brossai les dents en vitesse, et essayai de me coiffer un minimum. Je ne voulais pas arriver comme un clochard au lycée, même si, aujourd'hui, je m'en foutais des jugements. Cette journée allait être dure, comme les autres. Mais j'ai du réconfort chez beaucoup de personnes. Je ne dois pas baisser les bras.

- Adam ?

James toqua à la porte, et je sortis de la salle de bain. Il était vêtu de son costard, et avait toujours son oreillette à son oreille.   

Garde du corps [BXB]Where stories live. Discover now