Good Fire | Stephen James |

Chapitre 56 |

Au lieu de me rendre en cours en cette matinée du deuxième jour du mois de février, je me suis rendu, comme convenu au centre hospitalier de ma ville pour un examen de contrôle concernant mon plâtre. Au bout de deux heures dans ce cabinet, je médecin vient de m'apprendre que je devais le garder une semaine de plus. Je reviendrais donc jeudi prochain.

 

— Mademoiselle Watson j'aimerais avoir une conversation beaucoup plus approfondis avec vous — qui ne concerne pas votre plâtre — est-ce possible ? me demande-t-il gentiment.

Je relève la tête en fronçant grossièrement me sourcils tout en me demandant pourquoi il souhaite s'entretenir davantage avec ma personne alors que la question de mon plâtre est répondue. Curieuse, je reprends place sur la chaise blanche et grise.

— Ça l'est. De quoi voulez-vous que nous parlions ?

— De votre bilan santé. Je résume rapidement : vous êtes venu faire vos radios le 15 janvier et nous avions créé votre dossier à partir de plusieurs examens. Dans celui-ci vous étiez à 51 kilos. Votre deuxième visite — donc aujourd'hui — trois semaines plus tard, nouveaux examens, ils indiquent que vous êtes actuellement à 47  kilos pour un mètre soixante-deux. Votre IMC n'est pas bon.

— Je n'avais pas l'impression d'avoir perdu du poids, je rétorque en passant une main dans mes cheveux, Je mange correctement. Je ne comprends pas pourquoi je perds des kilos.

— De quoi alimentez-vous ? De votre point de vue, “Que voulez-vous dire par “ manger correctement ? ”

— Je mange un peu de tout, je dirais. Je ne suis pas vraiment difficile cependant je reconnais que je saute énormément les repas et il m'arrive de ne pas supporter les bouchées que j'avale, je dis honnêtement.

— Pouvez-vous me dire combien de repas, mangez-vous durant une semaine ? Pourquoi ne supportez-vous pas ces bouchés ?

Je fixe avec sérieux mon médecin tout en réfléchissant aux dernières questions qu'il vient de me poser. Rapidement les réponses me viennent, je reprends donc la parole.

— Six repas, je dirais. C'est vraiment peu puisque ça me fait une journée sans repas mais au fond ça ne l'est pas tant que ça puisque je garnis bien mes assiettes. Si je vomis la nourriture que je mange c'est en partie à cause des problèmes que je rencontre. Je stress énormément, réfléchi beaucoup, que j'en oublie de l'alimenter correctement.

— Très bien. Soyons honnête l'un envers l'autre, voulez-vous ? me questionne-t-il voulant instaurant un cercle de confiance entre nous deux.

— Oui.

— D'accord. Pour commencer j'aimerais que vous sachiez que si vous ne reprenez pas de poids, je serais dans l'obligation de vous hospitaliser. Deuxièmement causez-vous vos vomissements ?

— Absolument pas. Je ne me fais pas vomir docteur et je refuse d'être hospitalisé. Je ferais des efforts en ce qui concerne mon alimentation.

Le médecin me regarde très inquiet. Il ne me croit pas et pourtant il devrait mais en même temps je ne peux que comprendre.

— Je peux vous prescrire des médicaments contre la nausée si vous le souhaitez. Cela vous aidera énormément.

— Ce n'est pas une bonne idée, je souffle.

— Soyez plus explicite. Que voulez-vous dire par-là mademoiselle Watson ?