Chapitre vingt-sept

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Les yeux de Thomas s'ouvrirent avec difficulté, ses paupières semblaient peser une tonne. Chaque mouvement lui demandait un certain effort qu'il tentait de fournir du mieux qu'il pouvait. Sa vue était encore floue et imprécise, il devait encore s'habituer à la lumière environnante. Sa tête lui faisait terriblement mal, comme si tout tambourinait autour de lui ou que son crâne était compressé dans un étau. D'une main, il se frotta les yeux en laissant sortir un petit gémissement de douleur. Il était plus ou moins dans le même état que quelqu'un qui s'est endormi pour une sieste mais a dormi bien trop longtemps dans une position peu confortable.

Lorsque ses yeux s'étaient accoutumés à la lumière du jour, Thomas détailla l'environnement dans lequel il se trouvait : de grands murs blancs non décorés, une télévision cathodique reposait sur un meuble en face de lui, une grande fenêtre carrée... et lui se trouvait dans un lit, des fils le reliant à des machines qui bipaient continuellement. Il ne fallait pas un génie pour comprendre qu'il était dans une chambre d'hôpital. Mais comment s'était-il retrouvé ici ? Le brun frouilla son esprit à la recherche de ses derniers souvenirs. Il se rappelait sa semaine de cours, le silence de Newt, la chambre de Teresa. Cependant, une pièce manquait. Thomas ferma les yeux, espérant que ce geste l'aide à se souvenir. Mais rien, seulement une grosse tâche noire qui prenait toute la place sur le grand tableau de son esprit. Sa main retomba lourdement sur son lit en synchronisation avec la porte de sa chambre s'ouvrant en grand. Thomas tourna les yeux vers la personne.

« Ma-, il s'arrêta en cours de phrase. Il eut l'impression que ses lèvres étaient trop molles pour articuler quoi que ce soit, et de toute manière il ne trouvait plus la fin du mot. Mais il savait ce qu'il voulait dire, c'était sa mère en face de lui. Man. Finit-il, plusieurs secondes après.

-Tu t'es réveillé. » Constata-t-elle dans un sourire fatigué. De grandes cernes bleutées trônaient sous ses yeux, la faisant paraitre soudainement plus vieille qu'elle ne l'était réellement.

Il y eut un grand silence durant lequel le brun essayait de trouver ses mots. Son visage se tordait dans des grimaces encore inconnues, tentant de prononcer des mots mais rien ne lui revenait. Comme si son cerveau savait parler mais que sa bouche en était incapable. Thomas laissa échapper un cri de frustration et les larmes lui montèrent aux yeux.

« Ne t'énerve pas, c'est normal... Les médecins ont dit que tu risquais d'avoir du mal à parler à ton réveil, tu t'es cogné fort mon grand. Tu te sens comment ? Thomas haussa les épaules en guise de réponse. J'ai eu tellement peur pour toi. Elle déposa un baiser sur le front de son fils. Je vais aller chercher une infirmière, d'accord ?

-Pourquoi ? » réussit-il à dire avant que sa mère ne disparaisse complètement.

Sa voix était faible et nasillarde mais elle l'avait entendu. Passant la tête dans le couloir, elle fit signe à une infirmière qui passait par là avant de se retourner vers son fils.

« Tu ne te souviens pas ? Thomas secoua négativement la tête avant que ses propres mains ne l'entourent. Il regretta amèrement ce geste. Doucement mon grand, tu auras mal encore quelque temps.

-Il s'est réveillé ? demanda une autre voix.

-Oui, oui.

Une infirmière s'installa à ses côtés, vérifiant les machines avant de se tourner complètement vers lui.

-Comment tu te sens ?

-Bof. Thomas dût se concentrer sur la femme, des bourdonnements incessants recouvraient presque tous les sons.

-Tu te poses sûrement pas mal de questions alors je vais t'expliquer, ok ? Thomas hocha très lentement la tête. Tu as ce qu'on appelle une commotion cérébrale. Ça veut dire que les tissus mous de ton cerveau ont bougés et se sont cognés contre ton crâne. Evidemment, ça n'arrive pas sans raison. Tu te souviens de comment tu as pu te faire ça ?

Ces choses que tu caches [NEWTMAS]Where stories live. Discover now