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Jongin claqua la porte, laissant Taemin planté devant. Aucune larme ne coulait. Il regardait juste la plaque de bois close devant lui. Il ne réalisait pas. Elle va se rouvrir. Il ne va pas me laisser.
Deux heures. Deux heures, qu'il était là, debout, devant la porte à attendre. Ses jambes lui faisaient mal, le silence l'angoissait, la solitude l'enveloppait, l'ambiance sinistre l'effrayait.
« Jongin, où es-tu ? Reviens. Ne me laisse pas. »
Sa voix résonnait dans la pièce vide. Un frisson le parcouru.
« J'ai froid, j'ai besoin de toi, besoin d'être dans tes bras. Il fait noir, j'ai peur. Je suis le seul idiot de vingt-six ans à avoir peur du noir, tu le sais, mais tu étais toujours là pour me rassurer. Reviens, je t'en supplie. Je t'aime tellement Jongin. »
Sa vue commençait à se brouiller. Les larmes lui montaient aux yeux et menaçaient de couler. Ses jambes tremblaient. Il réalisait.
« Cela fait seulement quelques heures que tu n'es plus là et tu me manques déjà terriblement. Je sais que je suis minable, une larme, je suis inutile, deux larmes, je suis faible comparé à toi, trois larmes, mais je t'aime, toutes les autres perles salées dévalèrent ses joues, reviens s'il te plaît. »
Il se précipita vers la porte et s'écroula juste devant, ses jambes le lâchaient. Il plaqua ses paumes contre le bois et commença à le frapper.
« Reviens ! Jongin, viens ouvrir cette foutue porte ! »
Les larmes le ravageaient, le manque le rongeait, il ne pouvait pas vivre sans lui.
« Viens me serrer dans tes bras, serre moi contre toi jusqu'à m'étouffer, je veux sentir ta présence à mes côtés, je veux sentir tes lèvres contre les miennes. Kim Jongin reviens ! »
L'écho de ses cris désespérés lui donnait mal à la tête, alors il se tût. Toujours secoué de sanglots, il se releva doucement et marcha vers la chambre. Il se laissa tomber sur le lit et serra fort dans ses bras le coussin de son amant.
« J'ai mal, tu me manques. »
Il inspira l'odeur encore présente sur l'oreiller et les larmes repartirent de plus belle.
« Lee Taemin, t'es vraiment qu'un con, il se parlait à lui-même. T'es même pas capable de garder l'homme de ta vie. »
Ses pleurs redoublèrent.
« Reviens, ne me laisse pas seul, pas moi le pauvre mec qui t'aime à la folie, qui te dévoue toute sa vie, je t'en supplie Jongin, pas moi. »
Il passa ses mains dans ses cheveux et les agrippa avant de les tirer, comme s'il voulait les arracher. Puis il se leva et se mit à hurler. Il se plia en deux, toujours en tirant ses mèches, et cria à s'en déchirer les cordes vocales. Même s'il savait que c'était impossible, il espérait que son amour l'entendait, peu importe où il se trouvait.
« T'as pris mon cœur ! Tu me l'as volé, et là t'es parti avec, et je crève ! »
Il se perdait dans ses mots. Mais il s'en foutait, il voulait juste l'atteindre. Qu'allait-il faire sans lui ? Il l'ignorait.
Il devenait fou. Complètement malade. La fatigue jouait sûrement mais le manque et la solitude encore plus.
Quatre heures. Quatre heures, qu'il luttait. Ses genoux percutèrent le sol. Il était à bout de force, il était épuisé.
« Je vais dormir et demain il sera là, à côté de moi, me serrant dans ses bras. Je le sais. Il m'aime et je l'aime. On s'aime. Il sera là. »
C'est sur ces mots, qu'il s'était adressé à sa propre personne, que ses yeux se fermèrent pour l'entraîner dans les bras de Morphée.
