11. °Au clair de lune°

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Sous les étoiles abattues, le silence.
Le soleil disparu, la nuit en transe.
Une fissure, les ténèbres s'insèrent
Une rupture, un autre astre sincère.

L'un après l'autre, avancer aveuglément,
Une vision toute autre, nouvel éclairement.
Une douceur, la couleur blanchâtre
Une chaleur, sur tes joues rougeâtres.

Une frayeur, une mélodie lointaine
Un son dans la noirceur, la fontaine
De chants nocturnes, bruissements d'ailes
Adieu oiseaux diurnes. Venez mes fidèles,

Marchons ensembles, sur ce feuillage
Les morts se rassemblent, traversons les âges.
Une étincelle de lumière, l'astre en reflet
Au-dessus de la bruyère, un mince filet.

Une ombre plus loin, joueur de la pénombre
En prend soin, le bois la rend plus sombre.
Apparition tourbillonnante, traînée d'argent,
Secousse frissonnante, l'agilité d'un serpent.

Nuit soudaine, le filtre des êtres,
Vision vaine, faillible à quelques mètres.
Symphonie naturelle, œuvre merveilleuse
Absence de toute querelle, nuit silencieuse.

Bruissement en avant, tremblements en arrière.
Sifflement vivifiant, franchissement de la barrière.
Douceur éclatée, câlin affectueux,
Douleur acidifiée, torrent chaleureux,

Percussion vivante, nouveau nid,
Étincelle suivante, l'astre de la nuit.
Relâchement fugace, bain de minuit,
Compréhension de la farce, une vie.

Enveloppe céleste, enveloppe charnelle,
Une seconde leste, précision réelle
Pour retirer le lest, une légèreté nouvelle
Se sentir plus svelte, sentir l'âme éternelle.

Le flux d'énergie, départ pour l'horizon,
Une forme de magie, ultime opération.
Sentir l'entourage, dernière frontière,
Retour du langage, apaisement des paupières.

Caresse feutrée, brise d'automne
Bise enflammée, note monotone
Confort apaisant, retour du frisson,
Le verrou est lent, écoulement du bon.

Cheveux en main, agitation du mistral
Passage au lendemain, illumination astrale,
Sourire de la vie, dégénérescence en filon,
Clin d'œil de l'amie, adieu des compagnons.

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NDA : Je tiens à expliquer ce poème car il ne doit pas être très facile à comprendre.

Une personne (homme/femme/enfant, peu importe) se promène dans la forêt la nuit, écoutant le chant des oiseaux et les bruits que font les animaux en marchant, mangeant...

Soudain, elle (la personne) voit au loin la lune en reflet sur une lame de couteau (strophe 4) tenue par une ombre. La lame disparait lorsque les arbres dissimulent la lune.

Alors les animaux se taisent, la forêt est pleine de silence terrifiant (strophe 6). L'ombre se raproche et les animaux s'enfuient (strophe 7). La personne reçoit la lame dans son corps symbolisée par la barrière, le sang s'écoule (strophe 7).

La personne tombe sur le sol, et se baigne dans son propre sang (strophe 8). Elle se sent partir (strophe 9 et 10). L'ombre retire son couteau/le lest (strophe 9).

Les animaux reviennent et les oiseaux rechantent (strophe 10).

À la strophe 11, on peut soit imaginer que l'ombre qui l'a tué l'enlace, ou bien est-ce la mort qui l'enveloppe. Ce qui revient à peu près à la même chose au final.

Elle a agonisé toute la nuit et les animaux lui chantent un au revoir. L'amie est pour décrire la mort que j'ai caractérisé d'amie de la vie plutôt que d'ennemie (strophe 12).

J'espère que vous avez compris ce que j'ai tenté d'écrire.  Aviez-vous compris ça ? Si non, en le relisant, comprenez-vous mieux ?

Qu'aviez-vous compris la première fois ?

Bye ^.^

Poèmes, Émotions Et Vie [Terminé]Where stories live. Discover now