3.

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Je frotte mes yeux ensommeillés tout en m'étirant. Il doit être à peu-près neuves heures. Comme chaque matin, je glisse mes pieds dans les chaussons de maman disposés à côté de mon lit. J'ai pris l'habitude de les mettre ici depuis le début des vacances. Ma mère travaille presque toute la journée, et lorsqu'elle rentre à la maison, il est déjà tard. Alors elle ne remarque même pas que je lui ai piqué ses vieilles pantoufles. Mes pieds touchent le plancher froid. Je fronce les sourcils. Est-ce qu'hier soir, j'ai oublié de les mettre dans ma chambre ?

Ou est-ce que... Je saute du bord de mon lit et cours jusqu'à la cuisine, pleine d'espoir. Là, j'entends un feu crépiter au fond de la salle. Ma mère, devant le récipient chauffé par les flammes, surveille la cuisson de deux galettes d'avoine. Elle me voit, et, malgré sa fatigue apparente, se lève et vient me prendre dans ses bras. Je lui rends son étreinte, surprise mais euphorique de pouvoir lui faire un câlin. Elle me caresse les cheveux d'une main avec sa tendresse habituelle, qui m'avait atrocement manquée ces derniers-jours.

« Bonjour, douce T/P... » chantonne-t-elle en me lâchant, un sourire ravi aux lèvres « J'ai vu que tu avais pris mes chaussons. C'est pour ça que je ne les retrouvais jamais, alors... »

« J'en avais besoin, commencer une journée en marchant sur le sol glacé, c'est pas très agréable ! » Je réponds, en me grattant l'arrière de la tête. « Comment se fait-il que tu sois là, au fait ? »

« J'ai su me débrouiller pour avoir deux jours de repos, à mon travail. » Maman se rassoit sur le tabouret faisant face à la plaque de pierre fumante, et retourne les crêpes. « Et toi ? Tu as su te débrouiller toute seule pour les repas ? »

« Oui, parfaitement. »

« Quoi de neuf ? Tu es allée jouer avec les Jäger ? »

« Heu... non. Je suis allée lire. » lui dis-je, en m'asseyant sur la table, à côté d'elle

« Tu es restée toute seule pendant quatre jours ? » Ma mère me lance avec un regard peu convaincu.

« Non plus ! J'ai rencontré un ami sympa à la bibliothèque des vieux quartiers. » Je balance mes jambes dans les airs. « D'ailleurs je suis allée chez lui, hier. »

« Un nouvel ami ? Mmh... intéressant... Comment s'appelle-t-il ? »

« Tu te fais de fausses idées, maman... Et il s'appelle Armin Arlert. »

« Oh là là, mademoiselle est pudique ! Ne t'inquiète pas, je ne veux pas m'immiscer dans ta vie sentimentale... » Cette fois-ci, je soupire, excédée.

« Tu n'as jamais fait de remarques quand je suis devenue amie avec Eren, mais tu t'y mets maintenant ? »

Maman rit et me tapote gentiment le haut de la tête.

« C'était une blague, enfin... »

« Ça me fait pas rigoler, moi... » Je croise mes bras contre ma poitrine.

« Bon, ramène-moi des pommes, des poireaux, du pain et une bouteille de lait, s'il te plaît ! » Elle me tend un panier d'osier ainsi que des pièces d'argent. « Merci, et fais vite ! »

Je prend docilement et le sac et sors dans la rue pour me rendre jusqu'au marché. Là, je fais rapidement mes achats pour en terminer vite, mais alors que je suis sur le chemin du retour, trois garçons plus grands que moi me barrent la route.

« Tu crois aller où comme ça ? »

Oh non. Je prie intérieurement pour qu'ils me laissent tranquille, mais lorsque j'essaye de les contourner, le plus imposant des trois se place devant moi.

Que lis-tu ? - [Armin x Reader] SNKWhere stories live. Discover now