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"TU VAS TE RÉVEILLER EIJIRO ?! ÇA FAIT UN QUART D'HEURE QUE TU ME DONNE DES COUPS DE PIED T'AS INTÉRÊT À T'EXPLIQUER !!!"

La voix de Katsuki me sort de mon sommeil mouvementé. Ma respiration est saccadée, mes pupilles dilatatées par l'adrénaline, j'ai fait un cauchemar. Ce cauchemar. Et cette fois c'était Katsuki. C'était Katsuki qui faisait ça. Le Katsuki qui se tiens devant moi. Le Katsuki qui me menace avec son point. Le Katsuki que j'aime. J'ai peur. J'ai terriblement peur. Une horrible peur qui me tord le ventre. Je suis aussi faible qu'avant finalement. Une sueur froide coule le long de mes tampes. Est-ce que Bakugo pourrait me faire ça ? Est-ce qu'il en ait capable ? Oui. Katsuki peut le faire. Katsuki peut tout faire. Les larmes me brûlent les yeux. J'ai les mains moites. Mon cœur bat vite, trop vite dans ma poitrine trampé de sueur.

"Heu... Ça va ?" demande-t-il avec une voix hésitante.

Il approche sa main de moi. Il va me toucher. Il est à quelques centimètres de ma peau. Quelques millimètres. L'air humide de la tente est oppressant. Je veux pas qu'il me touche. La peur me vrille l'estomac. Sa peaux chaudes touche mon torse humide. Non ! Arrête ! Je me plaque contre la parois de tissus. Il faut que je sorte d'ici.

"Qu'est-ce que t'as merde !?"

Sa voix est menaçante. J'ai envie de vomir. Ma respiration accélère encore plus. Les battements de mon cœur sont irrégulier. Katsuki continue à parler mais je ne comprends pas ce qu'il dit. Sa main se rapproche encore de ma peau. Des larmes coulent le long de mes joues. Sortir. Il faut que je sorte. Je me jette sur la fermeture éclair de la tente et l'ouvre maladroitement avec mes mains tremblantes. Je fini par sortir et cours sur la plage. Qu'est-ce que je fais ? Je fuis... Je trébuche dans le sable et tombe sur la plage. Je suis en train de fuir. De fuir quoi ? Ce cauchemar ? Ce souvenir ? Je ne peux pas fuir tout ça. C'est encré en moi. Je vais devoir vivre avec toute ma vie. D'autres larmes roulent sur mes joues. Je sanglote au milieu du sable mêlé de coquillages de la plage. Si seulement je pouvais tout oublier. Si seulement je pouvais tout effacer. Ça me hante depuis plus de deux ans. Je croyais être passé à autre chose. Pourquoi ça me revient maintenant ? Je me recroqueville sur moi même. J'ai du sable dans la bouche. Le vent frais de la nuit souffle sur la côte.

"Eijiro !"

Je sursaute. C'est Katsuki. Il court vers moi dans la nuit. La peur me prend de court, me secouant l'estomac. Sa silhouette est menaçante. Ma respiration et mon pouls accélèrent. Mes mains se referment sur le sable. Il avance vite sur la plage. Je suis pétrifié. Je peux pas détacher mon regard de cette ombre qui grossi à vue d'œil en se rapprochant de moi. Je sens les larmes me monter au yeux. Ma gorge me brule. Katsuki est à quelques mètres de moi... Un mètre... Cinquante centimètres... 20 centimètres... Sa mains va toucher ma joue... Je sens la chaleur de sa peau frôler la mienne... Je m'écarte violemment, à reculon, dans le sable froid et humide de la plage. La main de Katsuki se stoppe dans l'air froid de la nuit.

"Ne... Ne me touche pas..."

"Dit moi ce qui t'arrive Eijiro. Depuis qu'on est parti tu est bizarre."

La voix de Katsuki est suppliante.

"Je..."

Je peux pas lui dire. J'y arriverai pas. Si j'en parle... si j'en parle, ce sera... vrai... Là, personne n'est au courant, c'est comme si c'était dans ma tête. C'est comme si ça avait jamais exister. C'est comme si c'était juste un vieux cauchemar qui revenait chaque nuit. Un mauvais rêve. Nan... Il y a deux différences, c'est bien pire qu'un cauchemar... et les rêves ne sont pas réel.

"Je peux pas."

"Eijiro, tu n'es pas obligé de me le dire à moi. Mais si ça ne sort pas, ça va te bouffer. Tu dois en parler à quelqu'un."

60 jours de vacances Donde viven las historias. Descúbrelo ahora