Au Coeur de l'Ombre

Chapitre I

Le soir tombe lentement, mais d'épaisse volutes de fumée rougies par le feu s'élèvent dans la voûte céleste. L'odeur du sang flotte entre les arbres de la forêt qui flamboie.

Le cris de détresse des arbres résonnent dans sa tête...Fuir...il fallait qu'elle s'échappe de ce cauchemar. Ils sont venus pour eux...Des cavaliers noirs, immortelles ombres d'ancien vivants...Pour les tuer tous...Pour la simple et bonne raison que leurs pouvoirs leur faisaient de l'ombre et que le Maître des Ténèbres se sentait menacer par leur simple présence.

Mais qu'en était il réellement? Ils vivaient reclus dans la forêt, fuyant tout contact avec le monde extérieur, gardant leurs forces magique secrètements cachées au coeur de la montagne. Ils n'avaient pas pu fuir... seulement elle l'avait pu...Elle tente de s'échapper des flammes de la forêt...au loin, un cris de rage se fait entendre.

Ils ont remarqué qu'une des leur c'est échappée et les voilà lancé à sa poursuite. Elle est encore jeune et ne peut encore prendre sa véritable apparences. Ses jambes son courtes étant donné son jeune âge et les monstre du Mordor la rattrape facilement.

Sa lame et sa magie ne font que les tenir à distance mais elle se retrouve vite encerclée. Prête pour le combat et observant la barrière d'orc se dresser face à elle, elle ne remarque pas l'archer qui lui tire une flèche noire en plein milieu du dos.

Elle tombe alors au sol, face contre terre. Ses ennemis la recueillent facilement après ça. La flèche n'a pas touchée d'organes vitaux...est ce t il voulu? Elle ne saurait le dire...mais il est clair que ces êtres répugnants ne cherchent pas à la tuer...du moins...pas de suite...

Ils l'attachent solidement et la jettent dans un sac en joute pour pouvoir la transporter plus facilement. Elle perd conscience à cause de la douleur.

Lorsqu'elle se réveille, elle est toujours dans le sac et à perdu toute notion du temps...la douleur atroce l'empêche de se concentrer. Seuls leurs grognements lui parvient aux oreilles.

Soudain, elle sent les démons s'arrêter...puis pousser des cris de guerre. Elle se fait violemment jeter sur le sol...puis plus rien.

Des bruits de pas lents s'approchent d'elle. Elle ne bouge, attendant sagement la mort qui ne vient pas. Elle entend des voix qui murmure des mots dans une langue totalement inconnue. Elle sent qu'on tire sur le sac et voit la lame transpercer la toile épaisse.

Elle se retrouve donc libéré du sac mais incapable de faire le moindre geste. Sa vision est troublée par la douleur et par la lumière éblouissante du monde extérieur...elle est tétanisée par la peur face aux nouveaux étrangers qu'elle ne peut voir.

Lentement, un des êtres se rapproche d'elle, s'accroupit et entre dans son champ de vision. Un elfe...dont les cheveux sont aussi blond que les rayons chaud du soleil de cet après midi.

Elle se recroqueville sur elle même et se protège...Tenant entre ses mains son amulette sacré...seul reste de son peuple entièrement décimé. L'elfe lui chuchote des mots apaisant dans sa langue...mais rien à faire, son stress et sa peur ne s'effacent pas.

Le chef de son clan lui avait autre fois dit de faire attention aux elfes...Ce sont des créatures imbus de leur personne, égoïste et avares...Ils donneraient tout pour mettre la main sur l'un des leur... et la...les orcs la leur avaient offerte sur un plateau d'argent.

L'elfe blond l'examine avec attention puis remarque la blessure infectée qui lui marque le milieu du dos. Il tente d'approcher sa main...mais, par un réflexe purement primitif, elle lui mord la main, la transperçant jusqu'au sang.

Un des autres qui l'accompagne pointe sa lame vers elle mais le blond l'arrête d'un seul signe. Il lui ordonne quelque chose...il s'incline puis s'en va rapidement pour revenir avec une fiole contenant un liquide verdâtre.

Il la débouche et, avec une délicatesse extrême, la lui passe sous le nez. Elle ne met pas longtemps à s'endormir paisiblement. Elle se réveille dans une petite pièce humide et couverte de mousse.

L'humidité la calme, l'odeur de la mousse lui rappelle sa tanière, près d'un ruisseau...cette pièce, bien que petite, lui fait remonter de beau souvenir...douloureux à présent...Elle se met à pleurer, en silence, couchée sur la mousse. Elle ne remarque pas la présence de son geôlier.

-Tu es enfin réveillée? Ce n'est pas trop tôt. Claque sa voix, d'une puissance et d'une froideur qui force le respect.

Elle sursaute de surprise, puis se positionne à ras de terre, se préparant à lui sauter à la gorge en cas de nécessité.

-Tu n'as pas à avoir peur, jeune créature...
-Pas...confiance...murmure t elle en tâchant de trouver les mots justes dans sa mémoires.

L'elfe blond qui entre dans la pièce n'est pas le même que celui qui c'était approché d'elle dans la forêt...Ils ont la même odeur...mais celui là dégage quelque chose d'inquiétant et de plus noble que le premier.

-Comprends tu ce que je dis? Demande t il sèchement.

Elle se met à grogner et fait apparaître sa dague à la lame blanche décorée de fines arabesques d'or. L'elfe observe l'objet et ses yeux s'arrondissent.

-Tu es...Non...impossible...Ces êtres ont disparus depuis...des lunes de celà...comment ce fait il que...?
-Pas...comprendre...siffle t elle entre ses mâchoires serrées.

Il est vrai que sa mère lui a enseigné quelques bases de la langue commune...mais elle ne la maîtrise pas assez pour pouvoir comprendre la totalité des mots de l'elfe.

Le grand elfe se redresse de toute sa hauteur et la regarde de haut comme pour lui faire comprendre qu'il était supérieur à elle...Ce qu'elle n'apprécie pas...du tout. Alors, elle disparaît de la vue de l'elfe...évaporée dans l'air mais sans sortir de la pièce.

Mais la douleur la rattrape...puissante, vrillante...elle réapparaît et tombe à plat ventre sur le sol, se tordant de douleur aux pieds de l'elfe. Le poison de la flèche noire progresse dans ses veines et il faut faire vite si il veut la sauver...il appelle alors un garde.

Il échange rapidement quelques phrases puis une elfige entre à son tour dans la salle. Ses longs cheveux noirs sont rassemblés en une queue haute se balançant au rythme de sa marche rapide.

-Astriel...soigne la! Ordonne t il.

La jeune elfige hoche la tête et s'approche d'elle doucement. Elle s'abaisse à ses côtés et lui caresse le front doucement. Ses douces caresses la calment un peu...sa présence est rassurante...comme celle de sa mère...

À Suivre...