Chapitre 3

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Salut ! Saches, cher lecteur, que cette partie a de grandes d'être modifiée à l'avenir, parce que je la trouve un peu maladroite :s

Bonne lecture !

Naeaï se lécha les lèvres, et le goût délicieux de sang à moitié fermenté se répandit sur ses papilles. Il n'avait plus faim, mais la gourmandise semblait l'appeler à chaque fois qu'il se résignait à se lever pour tenter de réveiller Augustine. Il se demandait si elle était morte. Elle avait tellement bu cette nuit qu'elle s'était effondrée dans les petits morceaux régurgités par son estomac. Il fixa la femme, tentant de deviner de loin si elle respirait encore, mais il ne distingua rien. Alors, elle était vraiment morte ? Dommage. Il l'aimait bien.

Naeaï sursauta lorsqu'il entendit Johanna hurler. Augustine releva la tête d'un seul coup, et se tourna vers la source du bruit qui l'avait réveillée.

- Oh, t'es encore vivante ?

Lorsque Naeaï pu voir son visage, il ne fut pas surprit de découvrir qu'elle ressemblait grandement à un cadavre. Avec de la nourriture à moitié digérée sur la joue, et dans les cheveux. Elle parla d'une voix faible :

- Naeaï ? On est où ?

Au même moment, Johanna sortit en trombe du bureau du patron.

- Je refuse. Je veux y aller toute seule !

Elle allait quitter le QG avec un contrat à la main, mais fut interrompue par un couteau qui lui frôla la tête avant d'aller se planter dans le mur.

- Non. Il me manque des informations pour que je puisse te laisser y aller seule. Il y a quelque chose que je ne parviens pas à comprendre, et ça pourrait être dangereux pour toi.

On pouvait penser que le gérant du QG ne se soucierait pas de ses employés dans un monde comme celui-ci, mais c'était en vérité tout le contraire. Il se comportait comme un père pour tout le monde, et Johanna n'arrivait pas à accepter ça. Même Naeaï avait fini par s'y faire, même s'il ne comprenait pas toujours les sentiments des autres. La seule chose qu'il arrivait parfaitement à assimiler, c'était la peur. Pas la sienne, celle des autres. Et la douleur. Il était totalement incapable d'éprouver la souffrance et aimait beaucoup comparer la méthode de chacune de ses victimes pour tenter de parer ce sentiment. En repensant à la manière dont il avait tué sa dernière victime, il frissonna de plaisir.

Augustine gémit faiblement :

- Parlez moins fort, bordel.

Naeaï passa sa langue sur ses doigts, marquant ainsi la fin de son repas, puis descendit de la table.

- Qu'est-ce qu'il se passe ? Demanda t'il en continuant de lécher l'intérieur de ses mains.

- Je refuse de travailler avec toi.

Johanna se tenait droite, les poings serrés, et Naeaï interpréta cela comme une détermination infaillible. Sauf qu'il n'avait plus rien d'intéressant à faire en ce moment, et la seule tâche qui lui était proposée était ce contrat qu'il devait réaliser avec Johanna. Et il savait parfaitement comment lui faire changer d'avis.

- Même si je te donne ma part ?

Il suggéra cela nonchalamment, histoire de montrer son désintérêt total pour l'argent. Il en avait réellement rien à faire de cela.

Comme il l'avait prévu, elle céda rapidement, et après quelques formalités, ils se mirent en route.

***

Lorsqu'ils arrivèrent près d'un des affluents de l'Amazone, Johanna s'arrêta brusquement et s'adossa sur un arbre. Naeaï la regarda de manière interrogative, et elle soupira en fouillant dans son sac.

Essences Primaires - T1: Soven & JohannaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant